dimanche 29 décembre 2013

Appel à l'angoisse / Message complet / David Wilkerson

Le Brisement

Par Roy Hession

Qu'est-ce que le réveil? C'est simplement la vie du Seigneur Jésus répandue dans le cœur des hommes. Christ est toujours vainqueur. Au ciel, retentissent continuellement des accents de louange pour sa victoire. Quelles que soient nos défaites et notre stérilité, lui n'est jamais vaincu. Sa puissance est illimitée. Tout ce que nous avons à faire, de notre côté, c'est de mettre au point nos relations avec lui, afin de démontrer sa puissance dans notre cœur, notre vie, notre service; ainsi, sa vie victorieuse nous remplira et débordera sur les autres. Voilà le réveil dans son essence.

Cependant, si nous voulons connaître ces justes rapports avec lui, il faut tout d'abord que notre volonté propre soit brisée et soumise à la sienne. Le brisement, c'est le commencement du réveil. C'est un chemin douloureux, humiliant, mais c'est le seul chemin. " Non plus moi, mais Christ " (Galates 2:20). Le Seigneur Jésus ne saurait vivre en nous pleinement, ni se révéler par nous, tant que notre " moi" orgueilleux n'est pas brisé. Cela signifie simplement que ce moi, dur et intraitable, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se soumette enfin à la volonté de Dieu, admette ses fautes, abandonne sa volonté propre et ses droits, et renonce à sa propre gloire, afin que Jésus le possède et soit tout en lui. En d'autres termes, être brisé, c'est mourir à soi-même sous tous les rapports.

Si nous considérons honnêtement notre vie chrétienne, nous verrons combien ce moi occupe de place en nous. C'est si souvent lui qui s'efforce de vivre cette vie chrétienne (le terme même de " s'efforcer" indique que le moi est à la base de cet effort). C'est bien souvent le moi qui veut servir Christ. Et c'est toujours lui qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, renfermé...

Oui, vraiment, nous avons besoin d'être brisés. Dieu ne peut guère agir en nous tant que le moi occupe le poste de commandement, car tous les fruits de l'Esprit énumérés dans l'épître aux Galates (chapitre 5) et dont Dieu désire nous remplir, sont l'opposé de l'esprit dur et insoumis qui habite en nous, et ne peuvent se manifester que si ce dernier est crucifié.

Le brisement est à la fois l'œuvre de Dieu et la nôtre. En effet, Dieu exerce comme une pression sur nous, mais c'est à nous de l'accepter ou de la refouler. Si, dans notre recherche de communion avec Dieu, nous sommes vraiment prêts à nous laisser convaincre par sa lumière, il démasquera en nous le moi dur et orgueilleux qui le fait tant souffrir. Nous pourrons alors soit raidir le cou et refuser de nous repentir, soit nous courber et dire: "Oui, Seigneur:.." Le brisement quotidien, c'est simplement accepter dans l'humilité tout ce dont Dieu veut nous convaincre. Cela peut nous coûter cher, si nous considérons tous les droits et intérêts égoïstes que nous devons abandonner, et les confessions et les restitutions éventuelles à faire.

Il n'y a que la Croix qui puisse produire en nous ce brisement. Jésus a accepté d'être brisé pour nous; il n'y a donc plus de raison pour que nous ne le soyons pas à notre tour. Jésus est celui qui, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, prenant la forme d'un serviteur - serviteur de Dieu et des hommes. Nous le voyons renonçant volontairement à ses droits, à la possession d'un foyer ou de n'importe quel bien, prêt à se laisser injurier sans répondre, à se laisser piétiner sans se défendre. Mais, par dessus tout, nous le voyons brisé, tandis qu'il gravit humblement le Calvaire, pour y devenir notre bouc émissaire, en portant nos péchés en son corps sur le bois. "Je suis un ver et non un homme", dit-il dans un psaume prophétique (Psaumes 22:6). Ceux qui ont habité les pays tropicaux savent toute la différence qui existe entre un serpent et un ver. Attaqué, le serpent se redresse, siffle et contre-attaque, essayant de rendre les coups qu'on lui porte c'est l'image du moi. Mais un ver n'offre aucune résistance; on peut faire de lui ce qu'on veut, le repousser du pied ou l'écraser: il ne riposte pas - c'est l'image du vrai brisement. Jésus a accepté de devenir cela pour nous: un ver et non un homme. II l'a fait, sachant que le péché nous avait fait perdre tous nos droits, et mériter l'enfer. Et, maintenant, il nous invite à prendre notre place véritable, à devenir des vers pour lui et avec lui. Tout le sermon sur la montagne, avec ses préceptes de non-vengeance, d'amour pour nos ennemis et de charité désintéressée, nous enseigne que c'est là notre position véritable. Seule la vision de l'Amour qui a accepté d'être brisé à notre place peut nous conduire jusque-là.

Viens, ô Seigneur, et brise-moi.

Que je me courbe et meure

Comme toi, lorsque, à Golgotha,

Tu baissas la tête pour moi.

Cependant, on ne meurt pas à soi-même une fois pour toutes. Le brisement initial est constamment suivi de nouveaux brisements, car c'est seulement ainsi que le Seigneur Jésus peut se révéler constamment à travers nous (2 Corinthiens 4:10). Tout au long de la journée, le choix se présentera à nous de mille manières. Cela signifiera le renoncement à nos projets, à nos plaisirs et à la libre disposition de notre temps et de notre argent. Nous rechercherons alors constamment le bien de ceux qui nous entourent, car ce que nous donnons à nos frères est le seul critère de ce que nous donnons à Dieu. Chaque humiliation, chaque vexation que nous sommes appelés à endurer est un moyen dont Dieu se sert pour nous briser, afin de creuser plus profondément le canal par lequel s'écoule la vie de Christ.

De fait, la seule vie susceptible de plaire à Dieu est de remporter toujours la victoire, c'est Sa vie jamais la nôtre, quels que soient nos efforts. De même que notre vie centrée sur nous-mêmes est exactement à l'opposé de celle de Christ, de même nous ne pourrons être remplis de la sienne qu'à la seule condition d'accepter que Dieu fasse constamment mourir la nôtre. C'est ici qu'intervient notre choix.

jeudi 26 décembre 2013

La Gloire de Dieu

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



N'Avons-Nous Pas de Larmes Pour Un Réveil ?

Par Leonard Ravenhill

"Ceux qui sèment avec des larmes moissonneront avec allégresse." (Psaume 126:5) Il s'agit là d'un décrêt divin. C'est beaucoup plus que prêcher avec zèle. C'est plus qu'un savant exposé théologique. C'est plus que prêcher des sermons d'une parfaite exégètique et d'une parfaite homélitique. L'homme qui vit l'Ecriture ci-dessus est un homme scandalisé par l'autorité évanouissante de l'Eglise sur le theâtre présent d'un monde cruel. Et cet homme s'humilie avec douleur de ce que les hommes font la sourde oreille à l'Evangile, risquant ainsi volontairement la peine de l'enfer éternel. Sous ce fardeau complexe, son cœur se fend en larmes.

Le véritable homme de Dieu a le cœur malade et plein de chagrin devant la mondanité de l'Eglise, profondément peiné devant l'aveuglement de l'Eglise, peiné devant la corruption dans l'Eglise, peiné devant le péché que tolère l'Eglise, peiné devant le manque de prière dans l'Eglise. Il s'inquiète de voir que la prière collective de l'Eglise ne renverse plus les forteresses du diable. Il s'inquiète de ce que les gens d'Eglise ne pleurent plus de désespoir devant une société malade à cause du péché, et conduite par le diable: "Pourquoi n'avons-nous pas pu le chasser?" (Matthieu 17:19)

Beaucoup d'entre nous n'éprouvent pas dans leur cœur au point d'en être malades le désir de la première gloire de l'Eglise parce que nous n'avons jamais connu ce que c'est qu'un véritable réveil. Nous stagnons dans le statut quo et dormons tranquillement la nuit alors que notre génération se dirige rapidement vers la nuit éternelle de l'enfer. Honte, honte à nous! Jésus a chassé des changeurs de monnaie dans le temple. Mais avant qu'Il les chasse, Il a pleuré sur eux. Il savait comme leur jugement était proche. L'apôtre Paul a envoyé une lettre remplie de larmes aux saints de Philippe, écrivant: "Je vous l'ai dit plusieurs fois déjà, et maintenant je vous le dis même en pleurant, qu'ils sont des ennemis de la croix de Christ." (Philippiens 3:18) Remarquons qu'il ne dit pas qu'ils sont ennemis de Christ; mais plutôt qu'ils sont ennemis de la croix de Christ. Ils nient ou diminuent la valeur rédemptrice de la croix. Il y en a beaucoup comme cela aujourd'hui. L'Eglise de Rome ne se présente pas comme un ennemi de Christ; elle reste fermement attachée à Son saint nom. Pourtant elle nie la croix en disant que la Sainte Vierge est co-rédemptrice. S'il en était ainsi, pourquoi donc ne fut-elle pas aussi crucifiée ? Les Mormons utilisent le nom de Christ, et pourtant ils s'égarent en ce qui concerne l'expiation. N'avons-nous pas de larmes pour eux ? Devrons-nous les voir face à face sans honte quand ils nous accuseront d'inertie au Jour du Jugement en disant qu'ils ont été nos prochains et une offense pour nous, mais non pas un fardeau parce qu'ils étaient perdus ?

Les gagneurs d'âmes peuvent rarement lire leur histoire évangélique enflammée sans larmes. La gloire du réveil évangélique avec Wesley n'a-t-elle jamais saisi le cœur des Méthodistes d'aujourd'hui? Ont-ils déjà lu les récits concernant les hommes baptisés de feu de l'équipe de Wesley? Des hommes tels que John Nelson, Thomas Walsh, et une foule d'autres dont les noms sont écrits dans le Livre de Vie; des hommes persécutés et qu'on chassait à coups de pied dans les rues lorsqu'ils tenaient des réunions dans les rues? Cependant, comme leur sang coulait de leurs blessures, des larmes coulaient de leurs yeux. Le peuple saint s'est-il contenté de surveiller l'entrée des instituts de beauté de peur qu'une sœur n'y rentre pour se faire friser les cheveux, alors qu'à quelques pâtés de maisons plus loin, il se trouve une quantité de prostituées essayant de vendre leurs corps délabrés par le péché sans que personne ne leur parle de l'amour éternel ? Les pentecôtistes ne regardent-ils pas en arrière, avec honte, lorsqu'ils se remémorent le temps où ils parcouraient leurs traces théologiques, mais avec la gloire de Dieu au milieu d'eux? où ils avaient une vie d'église normale, ce qui signifiait avec des nuits de prière, suivies de signes et prodiges, et de divers miracles, et de véritables dons du Saint-Esprit? où ils ne regardaient pas leur montre, et que leurs réunions duraient des heures entières, saturées de la sainte puissance? N'avons-nous donc aucune larme versée face à tous ces souvenirs, ou aucune honte en pensant que nos enfants ne connaissent rien d'une telle puissance? D'autres dénominations ont eu leurs Glorieux Jours de réveil. Pensez aux puissantes visitations chez les Presbytériens en Corée. Rappelez-vous le réveil qui a secoué la terre à Shantung. N'avons-nous donc pas de larmes pour le réveil?

Référence: Why Revival Tarries? ("Pour Quand le Réveil?" aux éditions VIDA), Leonard Ravenhill

dimanche 15 décembre 2013

Boaz type de Christ

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



Pleurez Pour Vos Bergers

Par David Wilkerson

Il est temps de pleurer et de nous lamenter pour les bergers qui gardent les brebis du Seigneur. Pleurez pour les pasteurs, les évangélistes, les prophètes et les docteurs, car Dieu est sur le point d’envoyer de terribles jugements sur ceux qui sont devenus mauvais, sensuels et aveugles. Les bergers selon Dieu eux-mêmes pleurent entre la porte et l’autel face à la condition de l’Eglise, et le Seigneur S’occupera Lui-même des bergers corrompus et égoïstes.

Ecoutez la grande prophétie de Jérémie :

Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent le troupeau de mon pâturage! dit l'Eternel. C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur les pasteurs qui paissent mon peuple: Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, vous n'en avez pas pris soin; voici, Je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, dit l'Eternel. " (Jérémie 23 :1-2).

Le cœur de Jérémie était brisé devant la corruption qu’il voyait au milieu de ceux qui étaient appelés à diriger le peuple de Dieu. Le péché si criard et l’égoïsme des serviteurs de Dieu de son époque l’accablaient tellement qu’il tremblait comme un homme ivre de vin. Il pleurait :

Sur les prophètes. Mon cœur est brisé au dedans de moi, tous mes os tremblent; je suis comme un homme ivre, comme un homme pris de vin, à cause de l'Eternel et à cause de Ses paroles saintes. Car le pays est rempli d'adultères; le pays est en deuil à cause de la malédiction; les plaines du désert sont desséchées. Ils courent au mal, ils n'ont de la force que pour l'iniquité. Prophètes et sacrificateurs sont corrompus; Même dans ma maison J'ai trouvé leur méchanceté, dit l'Eternel. " ( Jérémie 23 :9-11)

Et le prophète ajoute ces paroles terribles :

C'est pourquoi ainsi parle l'Eternel des armées sur les prophètes: Voici, je vais les nourrir d'absinthe, et Je leur ferai boire des eaux empoisonnées; Car c'est par les prophètes de Jérusalem que l'impiété s'est répandue dans tout le pays. " (Jérémie 23 :15).

Une terrible malédiction était tombée sur le pays; l’adultère sévissait de toute part; le peuple de Dieu avait emprunté un chemin diabolique et il était spirituellement desséché et déprimé. Mais ses propres bergers n’avaient pas pitié de lui. Ses bergers étaient aveugles devant la menace d’un jugement imminent du Dieu Tout-Puissant. Alors que les armées ennemies s’approchaient des portes mêmes de la ville, les bergers aveugles prêchaient un message réconfortant de paix et de prospérité. Ils avaient réussi à convaincre le peuple que le temps de bonheur n’aurait pas de fin. Jérémie savait pourquoi ces bergers, ces sacrificateurs et ces prophètes égocentriques ne prêchaient pas contre le péché ou n’avertissaient pas le peuple. Il savait pourquoi ils n’opéraient que des guérisons superficielles en faveur du peuple de Dieu. Parce qu’eux-mêmes, ils étaient très liés par les mêmes péchés – eux aussi, ils vivaient un mensonge.

Ecoutez Jérémie qui les accuse :

Mais dans les prophètes de Jérusalem j'ai vu des choses horribles; ils sont adultères, ils marchent dans le mensonge; ils fortifient les mains des méchants, afin qu'aucun ne revienne de sa méchanceté; ils sont tous à mes yeux comme Sodome, et les habitants de Jérusalem comme Gomorre. " (Jérémie 23 :14).

La tempête de l’Eternel était déjà bien résolue, et Dieu avait averti Son peuple par les saints prophètes que Sa colère ne faillirait pas, et que le jugement était inévitable. Mais Jérémie pouvait à peine croire ce qu’ils prêchaient. Ces bergers avaient face à eux un peuple qui marchait dans l’obstination, tolérant la fornication et l’adultère, vivant sous une malédiction et se préparant à tomber sous un jugement dévastateur – et ces bergers mentaient au peuple de Dieu, en prêchant un message de fausse sécurité :

" Ils disent à ceux qui me méprisent: L'Eternel a dit: Vous aurez la paix; et ils disent à tous ceux qui suivent les penchants de leur cœur: Il ne vous arrivera aucun mal. " (Jérémie 23 :17).

S’ils avaient été des homme de prière et s’étaient mis à part pour Dieu et L’avaient cherché de tout leur cœur, ils auraient entendu le tonnerre venir au loin, ils auraient discerné qu’un jugement était déjà programmé, ils auraient été secoués, consumés par le désir de réveiller le peuple de Dieu. Dieu dit :

Je n'ai point envoyé ces prophètes, et ils ont couru; Je ne leur ai point parlé, et ils ont prophétisé. S'ils avaient assisté à mon conseil, ils auraient dû faire entendre Mes paroles à Mon peuple, et les faire revenir de leur mauvaise voie, ee la méchanceté de leurs actions. " (Jérémie 23 :21-22).

Jérémie tonna dans une noire colère :

Ainsi parle l'Eternel des armées: N'écoutez pas les paroles des prophètes qui vous prophétisent! Ils vous entraînent à des choses de néant; ils disent les visions de leur cœur, et non ce qui vient de la bouche de l'Eternel. " (Jérémie 23 :16).

Il ajouta : " Ils se dérobent Mes paroles l’un à l’autre. " et aussi : " Les prophètes ne sont que du vent, et personne ne parle en eux. Qu'il leur soit fait ainsi! " (Jérémie 5 :13).

Ces bergers rétrogrades étaient tellement épris de leurs propres rêves qu’ils prenaient la tromperie de leur cœur pour le feu et l’onction de la vraie Parole. Il y a beaucoup de rêveurs et de conspirateurs sur les estrades des églises, de nos jours – des hommes d’église qui disent à tout vent : " J’ai un rêve. " Dieu dit :

J'ai entendu ce que disent les prophètes qui prophétisent en Mon nom le mensonge, disant: J'ai eu un songe! J'ai eu un songe! Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, prophétiser la tromperie de leur cœur? Ils pensent faire oublier Mon nom à Mon peuple par les songes que chacun d'eux raconte à son prochain, comme leurs pères ont oublié Mon nom pour Baal. Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu Ma parole rapporte fidèlement Ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment? dit l'Eternel. Ma parole n'est-elle pas comme un feu, dit l'Eternel, et comme un marteau qui brise le roc? " (Jérémie 23 :25-29).

 

Les Bergers Egocentriques Produisent des Rétrogrades

Jérémie n’avait aucun doute sur la cause de la chute du peuple de Dieu. La parole de l’Eternel lui fut adressée en ces mots :

Exterminez de Babylone celui qui sème, et celui qui manie la faucille au temps de la moisson! Devant le glaive destructeur, que chacun se tourne vers son peuple, que chacun fuie vers son pays. " (Jérémie 50 :16).

Le peuple de Dieu était frappé de stupeur; il était perdu, et errait sans but. Il ne savait pas à quel point il s’était éloigné du bon chemin. Il avait " oublié son bercail " (Jérémie 50 :6).

Jérémie dit : " Tous ceux qui les trouvaient les dévoraient. " (Jérémie 50 :7). C’est une allusion aux puissances démoniaques de Satan.

Quel tableau de la condition réelle de la Maison de Dieu pouvons-nous faire ? Des multitudes de brebis rétrogradent. Elles sont perdues et ne le savent pas. La puissance de l’enfer les assaillent, pille leurs vies, détruit leurs enfants, sème la confusion et la discorde dans leurs foyers et leurs mariages. Elles ne connaissent même pas les bons vieux appels à s’avancer que l’on lançait dans les églises, et qui amenaient les gens à pleurer de repentance. Elles n’ont pas l’occasion d’entendre les messages enflammés de bergers au cœur brisé. On ne leur a jamais présenté ce bon vieux schéma.

Dieu accuse les bergers égocentriques de produire l’apostasie chez les chrétiens. " Leurs bergers les ont égarés; ils les ont détournés du chemin. " Il est absolument impossible d’esquiver cette cinglante accusation, car elle vient de Dieu Lui-même.

Esaïe a eu une vision effroyable du peuple de Dieu, celle de puissances démoniaques harcelant le troupeau et faisant des ravages. Aucun mur n’a été dressé, aucun berger ne s’est mis en peine, il n’y avait personne pour dire : " Ca suffit ! " Satan avait quartier libre :

"Vous toutes, bêtes des champs, Venez pour manger, vous toutes, bêtes de la forêt! " (Esaïe 56 :9).

Le prophète était tout simplement en train de décrire la situation catastrophique du peuple de Dieu. Dans les Ecritures, les bêtes représentent les puissances sataniques.

Le lion dévorait sans rencontrer d’opposition. Il cherchait tranquillement qui dévorer. Pourquoi ? Parce que les bergers étaient devenus aveugles ! Les sentinelles rêvaient, et poursuivaient avec avidité leurs propres ambitions.

Esaïe dit :

Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence; ils sont tous des chiens muets, incapables d'aboyer; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu'au dernier. " (Esaïe 56 :10-11)

Esaïe était affligé parce que le peuple de Dieu était pillé et fait prisonnier par la puissance de l’ennemi.

Et c'est un peuple pillé et dépouillé! On les a tous enchaînés dans des cavernes, plongés dans des cachots; ils ont été mis au pillage, et personne qui les délivre! Dépouillés, et personne qui dise: Restitue! " (Esaïe 42 :22).

Où étaient les bergers, où étaient les serviteurs de Dieu quand tout ce pillage eut lieu ? Ils n’ont été absolument d’aucune aide. Ils titubaient tels des aveugles, des sourds, ils étaient insensibles :

Qui est aveugle, sinon Mon serviteur, et sourd comme Mon messager que J'envoie? Qui est aveugle, comme l'ami de Dieu, aveugle comme le serviteur de l'Eternel? " (Esaïe 42 :19).

Jérémie ajoute :

Voici, dit l'Eternel, J'en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, qui les racontent, et qui égarent Mon peuple par leurs mensonges et par leur témérité; Je ne les ai point envoyés, Je ne leur ai point donné d'ordre, et ils ne sont d'aucune utilité à ce peuple, dit l'Eternel. " (Jérémie 23 :32).

Ezéchiel a confirmé la triste vérité de ce que les bergers avides et intéressés étaient la cause de la confusion et de l’impuissance régnant au sein du peuple de Dieu. Il dit :

Elles se sont dispersées, parce qu'elles n'avaient point de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, Mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n'en prend souci, nul ne le cherche. C'est pourquoi, pasteurs, écoutez la parole de l'Eternel! Je suis vivant! dit le Seigneur, l'Eternel, parce que mes brebis sont au pillage et qu'elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, faute de pasteur, parce que Mes pasteurs ne prenaient aucun souci de mes brebis, qu'ils se paissaient eux-mêmes, et ne faisaient point paître Mes brebis. " (Ezéchiel 34 :5-8).

Il en est ainsi aujourd’hui. Il y a pénurie d’authentiques bergers saints qui guident le peuple de Dieu dans la sainteté. Le cri de ceux qui ont faim retentit :

Où puis-je trouver un berger selon Dieu pour nourrir mon âme ? " Ceux qui, eux, ont la chance d’avoir un berger selon Dieu, devraient être très reconnaissants.

Dieu donne l’ordre à Ezéchiel de prophétiser contre les bergers d’Israël. Quelle réprimande cinglante n’a t-il pas lancée aux serviteurs de Dieu !

" Fils de l'homme, prophétise contre les pasteurs d'Israël! Prophétise, et dis-leur, aux pasteurs: Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Malheur aux pasteurs d'Israël, qui se paissaient eux-mêmes! Les pasteurs ne devaient-ils pas paître le troupeau? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n'avez point fait paître les brebis. " (Ezéchiel 34 :2-3).

Zacharie a dit exactement la même chose. Non seulement les bergers étaient-ils aveugles et préoccupés par leurs propres rêves, mais ils n’étaient même pas là quand on avait besoin d’eux. Il déclara :

Car les théraphim ont des paroles de néant, les devins prophétisent des faussetés, les songes mentent et consolent par la vanité. C'est pourquoi ils sont errants comme un troupeau, ils sont malheureux parce qu'il n'y a point de pasteur. " (Zacharie 10 :2).

Ce même prophète déplorait la façon qu’avaient les bergers de traiter le peuple de Dieu comme de la marchandise. Ils s’enrichissaient et prospéraient en tondant les brebis :

Ainsi parle l'Eternel, mon Dieu: Pais les brebis destinées à la boucherie! Ceux qui les achètent les égorgent impunément; Celui qui les vend dit: Béni soit l'Eternel, car je m'enrichis! Et leurs pasteurs ne les épargnent pas. " (Zacharie 11 :4-5).

 

Un jour de jugement va tomber sur les faux bergers !

Les prophètes ont prédit un jour de jugement soudain sur les bergers et les ministères qui ont trompé le peuple de Dieu. On arrive à un temps où Dieu ne peut plus supporter la cupidité, l’égocentrisme, les prédications parlant de la fausse paix, l’arrogance des ministères qui encouragent les chrétiens charnels et rebelles dans leur entêtement. Dieu finit par éclater soudain et Il provoque une grande tempête :

Ainsi parle l'Eternel des armées: Voici, la calamité va de nation en nation, Et une grande tempête s'élève des extrémités de la terre. " (Jérémie 25 :32).

Selon les prophètes, des jugements violents et rapides tomberont sur les ministères et leur travail – et l’on entendra des gémissements et des pleurs quand tout va commencer à s’écrouler.

Gémissez, pasteurs, et criez! Roulez-vous dans la cendre, conducteurs de troupeaux! Car les jours sont venus où vous allez être égorgés. Je vous briserai, et vous tomberez comme un vase de prix. Plus de refuge pour les pasteurs! Plus de salut pour les conducteurs de troupeaux! On entend les cris des pasteurs, les gémissements des conducteurs de troupeaux; car l'Eternel ravage leur pâturage. " (Jérémie 25 :34-36).

A nouveau, nous sommes arrivés à un stade où la situation est sur le point d’exploser du fait d’un jugement divin sur les bergers et les ministères – ce ne sera pas le diable qui va arrêter les ministères, ce sera Dieu ! Dieu bloquera leurs ressources financières; les dettes s’accumuleront et les problèmes séviront de toutes parts. De l’intérieur, de l’extérieur, il n’y aura qu’agitation, persécution, terreur et panique, tout cela étant permis par Dieu, pour mettre fin à ces ministères, et à ces bergers qui satisfont la chair. Dieu en a assez du christianisme de carnaval, du show-business de l’Evangile et de la collecte dégradante et immorale de fonds, tout cela au nom de Jésus. Dieu dit : " Vous tomberez comme un vase de prix. " Cela concerne les ministères chers, coûteux, primés, qualifiés de vase de prix, mais prêts à être brisés.

Zacharie a aussi prophétisé la colère de Dieu contre les bergers qui pratiquent des techniques de vente. Dieu lance un avertissement par l’intermédiaire de Zacharie :

Ma colère s’est enflammée contre les bergers. " (Zacharie 10 :3).

Dieu annonce très clairement qu’Il finira par supprimer les ministères des bergers qui se nourrissent eux-mêmes tout en trompant les brebis :

Ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: Voici, j'en veux aux pasteurs! Je reprendrai mes brebis d'entre leurs mains, Je ne les laisserai plus paître mes brebis, et ils ne se paîtront plus eux-mêmes; Je délivrerai mes brebis de leur bouche, et elles ne seront plus pour eux une proie. " (Ezéchiel 34 :10).

Dieu, par tous Ses saints prophètes, a déclaré une année de châtiment sur les bergers iniques. Jérémie a parlé de cette période de châtiment prédéfinie :

Prophètes et sacrificateurs sont corrompus; même dans ma maison J'ai trouvé leur méchanceté, dit l'Eternel. C'est pourquoi leur chemin sera glissant et ténébreux, ils seront poussés et ils tomberont; car je ferai venir sur eux le malheur, l'année où Je les châtierai, dit l'Eternel. " (Jérémie 23 :11-12)

Préparez-vous ! Les chrétiens seront bientôt bombardés, plus que jamais auparavant, de demandes d’aide financière, lancées avec tristesse et désespoir, par des ministères au bord du gouffre. Que d’appels épouvantables ! La culpabilité et la pression fuseront de partout. C’est le bruit du fracas de l’agonie de ces ministères mourants tombant sous le jugement divin.

 

Le Besoin de Bergers Ayant un Cœur Selon Dieu

Il y a un besoin désespéré de bergers saints, possédant la crainte de Dieu. Car le peuple de l’Eternel est enclin à rétrograder. Sans bergers oints pour le réveiller et le secouer, il retournera continuellement dans le monde et l’immoralité.

Cela peut nous blesser profondément, mais c’est la vérité : le peuple de Dieu a toujours eu un penchant pour le monde et l’idolâtrie, depuis le commencement. L’Israël de Christ est tout aussi opiniâtre que l’Israël de Moïse. Dieu appela Israël à sortir d’Egypte afin de devenir Sa possession propre. Il désirait un peuple mis à part qui L’adorerait et Le servirait d’un cœur soumis. Il dit :

Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Egypte, et comment Je vous ai portés sur des ailes d'aigle et amenés vers Moi. Maintenant, si vous écoutez Ma voix, et si vous gardez Mon alliance, vous M'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à Moi; vous serez pour Moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d'Israël. " (Exode 19 :4-6).

Moïse connaissait le penchant de leurs cœurs. Il leur dit :

Sache donc que ce n'est point à cause de ta justice que l'Eternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou roide. Souviens-toi, n'oublie pas de quelle manière tu as excité la colère de l'Eternel, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d'Egypte jusqu'à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles contre l'Eternel (…).Vous avez été rebelles contre l'Eternel depuis que Je vous connais. " (Deutéronome 9 :6,7,24).

Le peuple, à cette époque, avait pour berger l’homme le plus humble et le plus dévoué sur toute la surface de la terre. Il parlait tel l’oracle de Dieu et il marchait dans Sa gloire, tout en devant, par ailleurs, avertir, et cajoler le peuple, le juger et le pousser à suivre Dieu. Mais même exposé à un enseignement aussi saint et divin, il ne lâcha pas ses convoitises et sa secrète idolâtrie. Moïse en savait long sur le peuple de Dieu. Il savait qu’une fois la crainte de l’Eternel perdue, une fois que le tonnerre contre leurs péchés aurait cessé, il retomberait en masse et retournerait à son ancienne débauche. Et tout s’est passé comme Moïse l’a prophétisé.

Ecoutez ce que Dieu dit au sujet de la nature de Ses enfants :

Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s'abandonne-t-il à de perpétuels égarements? Ils persistent dans la tromperie, ils refusent de se convertir. " (Jérémie 8 :5).

" Mon peuple est enclin à s'éloigner de Moi; on les rappelle vers le Très-Haut, mais aucun d'eux ne L'exalte. " (Osée 11 :7).

Je t'ai parlé dans le temps de ta prospérité; tu disais: Je n'écouterai pas. C'est ainsi que tu as agi dès ta jeunesse; tu n'as pas écouté Ma voix. " (Jérémie 22 :21).

Cette tendance continuelle à rétrograder est-elle un phénomène propre à l’Ancien Testament seulement ? Même pas ! A la fin des temps de l’Eglise, vous voyez Christ prononcer des jugements sur l’Eglise de Laodicée – une Eglise rétrograde, aveugle et corrompue – et qui ignore sa condition, un peuple vantard, " tête de mule ", qui s’enorgueillit de posséder tant de choses, mais qui en réalité, donne au Seigneur envie de vomir. Paul avertit l’Eglise du Nouveau Testament que des marchands s’infiltreraient parmi eux, des docteurs qui ont pour dieu leur ventre, qui prêcheraient la Parole et enseigneraient pour l’appât impie du gain.

 

Des bergers idolâtres pour des brebis qui aiment les idoles

Ceux qui refusent de renoncer à leurs idoles et qui ne veulent pas mettre de côté leurs pierres d’achoppement se laisseront égarer par des serviteurs corrompus qui leur donneront ce qu’ils attendent.

Un groupe d’anciens d’Israël est venu trouver Ezéchiel pour s’enquérir du Seigneur. Dieu dit au prophète :

Fils de l'homme, ces gens-là portent leurs idoles dans leur cœur, et ils attachent les regards sur ce qui les a fait tomber dans l'iniquité. Me laisserai-je consulter par eux? " (Ezéchiel 14 :3).

Dieu dit donc, en résumé : " Je répondrai aux voies corrompues et idolâtres par des messages corrompus et idolâtres. Ils sont tellement focalisés sur leurs idoles, tellement obsédés par leur péché caché qui les a liés, tellement déterminés à Me suivre tout en donnant libre cours à la chair, que Je leur donnerai des enseignants pour leur déboucher les oreilles malades. J’enverrai parmi eux des bergers qui useront et abuseront d’eux, qui prêcheront à l’idolâtrie de leurs cœurs, et leur donneront raison. " (Ezéchiel 14 :4-10).

Nous avons la musique du diable dans la Maison de Dieu parce que la jeunesse l’a demandé – les parents ne s’y sont plus opposés, alors les pasteurs ont tout simplement cédé et donné aux gosses ce qu’ils voulaient. Une Eglise riche et engraissée s’est accoutumée au luxe et elle se vautre maintenant dans l’idolâtrie du matérialisme – et ainsi de suite, Dieu répond à l’idolâtrie par des prédicateurs éloquents qui donneront à l’Eglise une théologie qui justifie ses actes. 

 

Des bergers selon le cœur de Dieu

Alors que Dieu est en train de juger les bergers égocentriques, Il est en train de lever en même temps des bergers selon Son cœur. Ces mêmes prophètes qui ont prédit la chute des bergers avides et corrompus ont aussi prophétisé la venue de bergers saints et de pasteurs selon Dieu qui allaient nourrir le troupeau dans la justice. Dieu s'est réservé pour Lui seul des serviteurs provenant de Sion, la sainte montagne de Dieu :

Revenez, enfants rebelles, dit l'Eternel; car Je suis votre maître. Je vous prendrai, un d'une ville, deux d'une famille, et Je vous ramènerai dans Sion. Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse. " (Jérémie 3 :14-15).

Tout commence avec quelques personnes de l’assemblée – un ici, deux là -, quelques bribes éveillées, qui ont faim, et qu’Il appelle à sortir. Dieu dit :

Je leur donnerai un cœur pour qu'ils connaissent que Je suis l'Eternel; ils seront Mon peuple, et Je serai leur Dieu, s'ils reviennent à Moi de tout leur cœur. " (Jérémie 24 :7).

Quand les élus de Dieu débarrassent leur vie et leur maison de toute idole, et quand le Saint-Esprit les poussent à la sainteté et la pureté – quand leurs cœurs deviennent désespérément affamés de vérité et de réalité -, Dieu leur donnera un cœur nouveau. Ils ne se satisferont plus s’écouter des prédicateurs légers et simplets. Ils discerneront vite quels bergers sont véritables et quels bergers sont faux. Ils seront dans la bergerie d’un vrai berger qui nourrira leurs âmes affamées. Ils seront repris et apprécieront cela – car cela produira en eux une haine pour le péché. Jérémie a prophétisé :

En ces jours, en ce temps-là, dit l'Eternel, les enfants d'Israël et les enfants de Juda reviendront ensemble; ils marcheront en pleurant, et ils chercheront l'Eternel, leur Dieu. Ils s'informeront du chemin de Sion, ils tourneront vers elle leurs regards: Venez, attachez-vous à l'Eternel, par une alliance éternelle qui ne soit jamais oubliée! " (Jérémie 50 :4,5).

Dieu dit :

J'établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront; elles n'auront plus de crainte, plus de terreur, et il n'en manquera aucune, dit l'Eternel. " (Jérémie 23 :4).

Dieu a promis d’élever dans les temps de la fin des bergers avec le cœur et les caractéristiques de David :

Je porterai secours à Mes brebis, afin qu'elles ne soient plus au pillage, et Je jugerai entre brebis et brebis. J'établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paître, Mon serviteur David; il les fera paître, il sera leur pasteur. " (Ezéchiel 34 :22,23).

Ceci fait allusion à Jésus, le grand Berger par excellence de tous les élus, ainsi qu’aux bergers ayant un cœur comme David – des cœurs repentants, ayant la crainte de l’Eternel et la jalousie pour Sa sainteté. Dieu nous a donné tant de promesses glorieuses concernant la nourriture et les bergers aux temps de la fin :

C'est Moi qui ferai paître Mes brebis, c'est Moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur, l'Eternel. Je chercherai celle qui était perdue, Je ramènerai celle qui était égarée, Je panserai celle qui est blessée, et Je fortifierai celle qui est malade. Mais Je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice. "

(Ezéchiel 34 :15,16).

Esaïe 40 :11 : " Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein; Il conduira les brebis qui allaitent. "

Apocalypse 7 :17 : " Car l'agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. "

 

Conclusion

Qu’aucun serviteur mécontent et rebelle ne soit rassuré par ce message, le traitant avec haine et mépris. Ce que je viens de présenter est le message des prophètes, mais c’est avec un amour et une compassion profonds et sincères pour tous les serviteurs troublés, blessés. C’est avec amour que cette parole forte est livrée, étant donné qu’elle a d’abord percé mon propre cœur. Dieu ne permettra pas que des chrétiens renfrognés et grincheux touchent à Ses oints – surtout quand ceux-ci passent par le feu du fondeur.

Dieu est si patient, si tendre envers tous Ses serviteurs. La vérité est que les bergers qui sont vraiment oints et touchés par la gloire et le feu de Dieu sont passés par beaucoup d’épreuves. Nombreux étaient ceux qui, à un moment donné, ont été séduits par leur égoïsme et leur esprit de compétition, en luttant pour être acceptés ou respectés, motivés par l’envie de réussir et aveuglés par les rêves du monde. Mais Dieu a vu en eux quelque chose qu’Il a aimé – un cœur repentant, affamé, un désir ardent pour des choses de Dieu plus profondes. Et ceux qui ont fait preuve de patience à leur égard, qui ont prié pour eux, les aimant assez pour attendre que Dieu ait le temps de les ramener à Lui – ceux-là ont été, en retour, tellement bénis parce que maintenant ils sont réellement conduits par un berger qui a traversé le feu. Ils ont maintenant un homme de Dieu grâce auquel ils grandissent en Christ; et ils sont maintenant une partie du corps entièrement connectée à la Tête.

Pleurez sur vos bergers ! Pleurez avec amour, avec douleur, mais aussi avec espoir ! Dieu dispose de Ses vrais bergers aujourd’hui, bien que rares et méconnus, des bergers ne se compromettant pas et qui aiment assez le troupeau pour lui montrer ses péchés et l’appeler à se repentir. Priez pour votre pasteur – il est réprouvé comme jamais auparavant. Priez pour tous les évangélistes et tous les ministères. Vous êtes amenés à suivre des bergers qui ont perdu leur onction – mais ne les touchez pas, c’est l’affaire de Dieu qui va s’occuper d’eux personnellement.

Référence: Message non daté prêché à l'église Time Square Church, New York, Etats-Unis

mardi 3 décembre 2013

Cantique des cantiques

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



L'Onction

Par Leonard Ravenhill

Les réunions de prière sont aujourd'hui la "Cendrillon" de l'Eglise. Cette servante du Seigneur n'est pas aimée et n'est pas courtisée parce qu'elle n'est ni parée de perles d'intellectualisme, ni vêtue de la séduisante soie de la philosophie, ni même fascinante parce qu'elle n'est pas vêtue de la tiare de la psychologie. Elle porte un tissu de fabrication domestique que sont la sincérité et l'humilité et elle n'a pas peur ainsi de se mettre à genoux.

L'offense de la prière réside essentiellement dans le fait qu'elle n'est pas liée à l'efficacité mentale. Non pas que la prière soit pertenaire de la paresse mentale, mais plutôt qu'en ces jours que nous vivons, l'efficacité et l'intelligence sont recherchées avant tout. La prière est conditionnée par une seule chose, et cette chose est la spiritualité. On n'a pas besoin d'être spirituel pour prêcher, c'est-à-dire, pour préparer et apporter des sermons parfaits dans l'homélie et exacts du point de vue exégétique. Combinez la mémoire, la connaissance, l'ambition, la personnalité, avec en outre des rayons de livres bien alignés, la confiance en soi et le sentiment d'avoir réussi, et le pupitre est à vous. C'est ainsi que cela se passe presque partout aujourd'hui. La prédication telle que décrite précédemment touche les hommes; la prière, elle, touche Dieu. La prédication a un impact sur le temps; la prière, elle, touche l'éternité. Le pupitre peut être une vitrine de boutique pour afficher nos talents; le lieu secret est fait de silence qui n'a rien à afficher.

La tragédie de cette dernière heure est que nous avons trop d'hommes morts sur la chaire, apportant trop de messages morts à trop de personnes mortes. Ceci est une chose étrange que j'ai observée même dans les cercles fondamentalistes: il est une prédication sans onction. Qu'est-ce que l'onction ? Je sais à peine ce qu'elle est, mais je sais ce qu'elle n'est pas, ou du moins je sais quand elle ne repose pas sur ma propre âme. Prêcher sans onction donne la mort au lieu de donner la vie. Le prédicateur sans onction est une saveur de mort entraînant la mort. La Parole ne prend pas vie à moins que l'onction soit sur le prédicateur. Prédicateur, de tout ton être, obtiens l'onction.

Frères, nous pourrions tout à fait nous en sortir si nous étions deux fois moins intellectuels mais deux fois plus spirituels. La prédication est une affaire spirituelle. Un sermon qui prend naissance dans la tête touche la tête. Un sermon qui naît dans le cœur touche le cœur. Un prédicateur spirituel produira sous l'action de Dieu des gens spirituels. L'onction n'est pas une douce colombe battant des ailes contre les barreaux hors de l'âme du prédicateur. Mais elle est plutôt quelque chose qui doit être poursuivie et gagnée. On ne peut apprendre l'onction, mais on peut la gagner par la prière. L'onction est le titre de chevalerie de Dieu pour le soldat prédicateur qui a lutté dans la prière et qui a gagné la victoire. La victoire ne se gagne pas sur la chaire en envoyant des projectiles intellectuels ou des plaisanteries, mais elle se gagne dans le lieu secret. La réunion est gagnée ou perdue avant que les pieds du prédicateur atteignent la chaire. L'onction est comme un parfum. L'onction est comme de la dynamite. L'onction ne vient pas au moyen des mains de l'évêque. Elle ne moisit pas non plus lorsque le prédicateur est jeté en prison. L'onction perce et pénètre. Elle assouplit et adoucit. Quand le marteau de la logique et le feu du zèle humain ne parviennent pas à ouvrir le cœur pierreux, l'onction, elle, y réussit.

Il y a une telle fièvre pour la construction d'églises maintenant, et cependant sans des prédicateurs oints, ces autels ne verront jamais de pénitents anxieux. Supposons que nous voyions des bâteaux de pêche qui prennent le large mois après mois, équipés du dernier radar et du dernier outillage de pêche, et qui reviennent sans avoir rien attrapé, quelle excuse donnerions-nous pour cette stérilité?

Il est un fait déplorable, c'est que les feux sur l'autel sont pareillement en train de s'éteindre. La réunion de prière est morte ou en train de mourir. Par notre attitude dans la prière, nous disons à Dieu que ce qui a été commencé par l'Esprit, nous pouvons l'achever par la chair. Combien d'églises demande jamais aux candidats au ministère combien de temps ils passent dans la prière? Les ministres qui ne passent pas deux heures par jour dans la prière se comptent sur les doigts de la main - diplômés ou non. Où sont nos chasseurs de poissons oints sur la chaire? Les prédicateurs qui devraient pêcher les hommes sont trop souvent en train d'aller à la pêche des compliments venant des hommes. Les prédicateurs semaient autrefois; maintenant, ils se fabriquent des colliers de perles intellectuelles.

Ils partent au loin avec une prédication paralysée, sans puissance qui ne touche pas parce qu'elle est née dans une tombe au lieu d'avoir été enfantée et nourrie dans une âme enflammée et inondée de prière. Il est possible de prêcher et de périr, mais il est impossible de prier et de périr. Si Dieu nous appelle au ministère, alors je clame que nous devrions être remplis d'onction. De tout ton cœur, obtiens l'onction, sinon les autels sombreront à cause de notre intellectualisme dénué d'onction.

Référence: Why Revival Tarries? ("Pour Quand le Réveil?" aux éditions VIDA), Leonard Ravenhill

samedi 30 novembre 2013

Chrétien Palmier

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



Une Bible sur la voie ferrée


Quelques soldats déambulaient dans les couloirs d'un train, faisant assaut de plaisanteries douteuses. Dans un compartiment, un jeune militaire lisait tranquillement sa Bible.

"Qu'est-ce que tu es en train de lire? La Bible! Ce n'est pas possible! s'exclama l'un des joyeux lurons. Ce n'est pas un livre pour toi. II n'est bon qu'à prendre le chemin de la fenêtre". Joignant le geste à la parole, il lui arracha la Bible des mains et la lança par la fenêtre.

Un mois plus tard, notre ami reçut par la poste un paquet contenant sa Bible accompagnée d'une lettre. Elle avait été trouvée par un cheminot, et comme elle portait le nom et l'adresse de son propriétaire, il avait pu la lui renvoyer. Mais cela n'est pas le plus important.

La lettre expliquait comment celui qui avait ramassé la Bible en avait lu beaucoup de pages et avait trouvé la paix intérieure. Ce qui confirme la parole de Dieu dite par le prophète: "Ainsi sera ma parole qui sort de ma bouche: elle ne reviendra pas à moi sans effet... et accomplira ce pour quoi je l'ai envoyée" (Esaïe 55.11).
L'homme peut s'opposer à la Bible, et des gouvernements puissants l'ont fait au 20ème siècle, mais elle accomplit pourtant son travail pour produire la foi et la soutenir. Parfois un seul verset suffit pour nous ouvrir les yeux et nous encourager. C'est un miracle qui se reproduit sans cesse... pour celui qui accepte de lire la Parole de Dieu.

dimanche 24 novembre 2013

La Prière

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



La crainte de Dieu



Dieu vous aime. L'avez-vous déjà entendu dire ? C'est vrai, et cet amour peut changer votre vie pour toute l'éternité. Mais dire que Dieu est amour, ce n'est pas tout dire. II y a amour et amour.

Pour certains, l'amour est une sorte de sentimentalisme faible, qui n'ose contrarier personne, des parents qui refusent de corriger leurs enfants, des tribunaux qui refusent de condamner les coupables. Par "amour", on ne veut faire de mal à personne.

L'amour de Dieu désire ardemment le bien de tous. Mais son amour n'est pas faiblesse. Il désire le salut de tous, mais il ne permettra pas que le refus des uns puissent empêcher éternellement le bonheur des autres. Le jour vient où Dieu jugera le mal et renverra irrémédiablement tous ceux qui auront refusé de se tourner vers lui. II mettra en place un monde de justice ou, enfin, les siens connaîtront la joie et la paix.

La Bible parle de l'amour de Dieu mais aussi de la colère de Dieu. Tôt ou tard, chacun de nous sera confronté à une de ces réalités. Personne ne peut éviter de paraître devant Dieu. Mais la manière d'y paraître peut tout changer.
Si j'accepte le don gratuit du salut offert en Jésus qui a subi la colère divine à ma place, je rencontrerai Dieu comme un Père aimant. Sinon, c'est devant un juge que je devrai comparaître et rendre des comptes. Comment voulez-vous le rencontrer, au dernier jour ?

lundi 18 novembre 2013

Vie Sainte

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



SOMMES NOUS UTILES

SOMMES NOUS UTILES

Je me souviens de l’histoire d’un musicien qui jouait du piccolo dans un grand orchestre composé de plusieurs dizaines d’instruments. (Le piccolo est une petite flûte traversière, peut-être le plus petit des instruments à vent).

Ce musicien se dit un jour : «Mais qu’est-ce que je fais avec ce petit instrument au milieu de ce grand orchestre ? De toute façon, on ne l’entend pas et ça ne sert à rien que j’aille aux répétitions. Personne ne remarquera mon absence et je serais moins ridicule en restant chez moi

A la première séance à laquelle ce musicien était absent, l’harmonie entama le morceau. Aux premières notes, le chef d’orchestre qui avait une très bonne oreille musicale, arrêta tout et s’écria : «Mais où est donc le piccolo ? Je ne l’entends pas ! On ne peut pas répéter sans le piccolo ! »

Et oui, la qualité de l’interprétation dépend de chaque instrument, et même ce piccolo qui parait insignifiant a son importance.

Et toi, tu te sens peut-être inutile là où le Seigneur t’a placé ? Tu as tort. Ne sais-tu pas qu’avec le peu que tu as, le Seigneur peut faire de grandes choses ?

Un jour, un petit garçon se trouvait au milieu d’une grande foule de gens, et il portait sur lui cinq pains et deux poissons. Que pouvait bien faire ce petit garçon parmi cette foule composée d’environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants, et à quoi pouvaient servir ses 5 pains et 2 poissons si ce n’est à nourrir sa propre petite famille ? Et bien Jésus prit ses 5 pains et ses 2 poissons pour les distribuer aux foules et tous furent rassasiés !

Nous devons savoir que nous sommes des serviteurs inutiles. Le Seigneur le dit : « Quand vous aurez fait tout ce qui vous a été ordonné, dîtes : Nous sommes des serviteurs inutiles… » (Luc 17 v.10) C’est ce que nous, nous devons penser de nous-mêmes car même les plus grandes choses que nous pourrions faire ne seraient rien à côté de ce que le Seigneur a fait pour nous.

Jésus ne dit pas que nous sommes des serviteurs inutiles mais : « dîtes-vous que vous êtes des serviteurs inutiles » car Dieu peut travailler sans nous et s’il se sert de nous, c’est par pure grâce. Pour Lui, chaque service que nous accomplissons  en qualité de disciple de Jésus est utile, même un verre d’eau froide donné à un enfant :

« Quiconque aura donné à boire seulement un verre d'eau froide à l'un de ces petits, en qualité de disciple, je vous le dis en vérité : il ne perdra pas sa récompense. » (Matthieu 10 v.42)

En lisant la parabole des talents (Matthieu 25 v.14 à 30) nous voyons que le Seigneur en confie à chacun. Comment utilisons-nous les dons reçus du Seigneur : santé, intelligence, mémoire, biens matériels, etc. ? Les utiliser à son service a pour bienheureuse conséquence de recevoir l’approbation du Maître lorsqu’il nous introduira dans son ciel :

« Bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (v.24 et 23)

Même le plus petit des services (un verre d’eau) ne sera pas oublié et recevra sa récompense.

Par contre, le troisième serviteur qui a reçu un talent enterra son argent qui ne rapporta rien. Il prétendait connaître son Maître alors qu’il ignorait tout de Lui : « Je savais que tu es un homme dur qui moissonne où tu n’as pas semé… » Dit-il (v.24) – le contraire de la réalité –.

 Ne ressemble-t-il pas à celui qui se prétend chrétien alors qu’en réalité il ne connaît pas le Sauveur ? La fin de la parabole (v.30) nous révèle le sort terrible de ceux qui se disent chrétiens et ne le sont pas, de ceux qui ont entendu parler de Jésus mais ne L’ont pas reçu.

La Parole de Dieu les compare à des vases d’un usage vil :

« Dans une grande maison (qui représente la chrétienté en général), il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi des vases de bois et de terre ; les uns sont des vases d’honneur, les autres d’un usage vil.

 Si donc quelqu’un se conserve pur, il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 2 v.20-21)

Comment se conserver pur si ce n’est par le sang de Jésus Christ qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1 v.7) ?

Mais n’oublions pas que ce n’est pas par nos œuvres que nous entrerons au ciel, « car c’est par la grâce vous êtes sauvés, par le moyen de la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. 

Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous les pratiquions. » (Ephésiens 2 v.8 à 10)

Autrement dit, le croyant pratique les bonnes œuvres non pas pour son salut, – puisque celui-ci lui est acquis par l’Œuvre de Christ accomplie parfaitement et une fois pour toutes à la croix, – mais pour plaire à son Sauveur.

Nos œuvres sont les fruits de notre foi et de notre amour pour Christ et non le salut le fruit de nos œuvres.

lundi 11 novembre 2013

Intime avec Christ

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



La démangeaison d'entendre des choses agréables

LA DÉMANGEAISON
D’ENTENDRE
DES CHOSES AGRÉABLES

Les lecteurs de la Bible se souviendront d’Achab, roi d’Israël comme d’un homme faible sans convictions profondes, qui périt misérablement dans son char de guerre, parce qu’il avait absolument voulu livrer bataille aux Syriens et cela, malgré les avertissements de Michée le prophète de Dieu.

Les prophètes étaient à cette époque les porte-parole de Dieu. Ils étaient en quelque sorte des médiateurs entre le peuple et son Dieu. L’épître « aux Hébreux » dans le Nouveau Testament, nous rappelle dans son tout premier chapitre, « 1 qu’autrefois, Dieu a parlé à nos pères par les prophètes, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, 2 alors que dans ces derniers temps, Dieu a choisi de nous parler par Jésus-Christ, son Fils. » (Hébreux 1, 1-2)

Aussi les rois d’Israël, étaient-ils entourés de prophètes qu’ils consultaient volontiers chaque fois qu’il s’agissait de se lancer dans une quelconque entreprise ou de prendre une grave décision. Revenons à présent à Achab le roi d’Israël. Il lui serait favorable dans son entreprise contre les Syriens. Or, Achab avait une véritable cour de prophètes au nombre de quatre cents. (Cet épisode est rapporté dans le second livre des Chroniques, au chapitre 18.) Ces prophètes agissaient envers Achab comme de véritables courtisans, hypocrites, flatteurs et serviles. Ils se souciaient fort peu de lui transmettre les décisions de Dieu. En fait, c’étaient de faux prophètes qui savaient l’art de dire au roi ce qu’il désirait entendre, et lui taire tout ce qui aurait pu lui déplaire.

C’est ainsi que tous, dans une unanimité touchante, déclarèrent au roi Achab qu’il pouvait sans crainte se lancer contre les Syriens, car l’Éternel avait décidé de les livrer entre ses mains.

C’était précisément ce que le roi voulait entendre.

Achab avait consulté tous les prophètes disponibles, sauf un. Oui, avoue Achab, il y a encore « 7 un homme par qui l’on pourrait consulter l’Éternel ; mais je le hais, car il ne me prophétise jamais que du mal – c’est Michée, fils de Jimla. » (2 Chroniques 18, 7)

Sur les instances de son ami et allié du moment, Josaphat, roi de Juda, Achab consentit, bien à contre cœur, à entendre l’avis de Michée. Celui-ci prédit que l’expédition tant convoitée, serait un désastre.

Terriblement contrarié, le roi fait emprisonner le prophète et part attaquer les Syriens. Une flèche tirée au hasard, l’atteindra au défaut de la cuirasse. Il agonisera jusqu’au soir et mourra, non sans s’être souvenu de la déclaration solennelle et terrible du prophète Michée :
« 27 Si tu reviens en paix, l’Éternel n’a point parlé par ma bouche. »
(2 Chroniques 18, 27)

La Bible (1 Rois 22, 38) ajoute que « 38 lorsqu’on lava le char à l’étang de Samarie, les chiens léchèrent le sang d’Achab, et les prostituées s’y baignèrent, selon la parole que l’Éternel avait prononcée. »

LA RELIGION CARICATURÉE.

L’événement que nous venons d’étudier appartient au passé, mais l’attitude qu’il décrit sera toujours moderne parce que c’est une attitude humaine. En effet, elle est maintes et maintes fois répétée aujourd’hui. N’avons-nous pas caricaturé la religion du Christ par nos interprétations et nos opinions personnelles ? Ne l’avons nous pas accommodée à notre goût ? N’avons-nous pas souvent fait violence au sens véritable des Écritures pour en émousser le tranchant par trop inconfortable ?

Écoutons cette exhortation de l’apôtre Paul au jeune prédicateur Timothée :
« 1 Je t’en conjure devant Dieu et devant Jésus-Christ qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son apparition et de son royaume, 2 prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. 3 Car il viendra un temps, où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, 4 détourneront vers les fables. 5 Mais toi, sois sobre en toutes choses, supporte les souffrances, fais l’oeuvre d’un évangéliste, remplis bien ton ministère. »
(2 Timothée 4, 1-5)

C’est en réalité une prophétie que nous venons d’entendre ; une prophétie qui s’accomplit fidèlement chaque jour. Il faut malheureusement constater que les hommes ne supportent plus la saine doctrine parce qu’ils la trouvent trop exigeante. C’est pour cela qu’on la trouve volontiers anachronique, mal adaptée au monde moderne.

Le drame de notre société moderne, c’est qu’au lieu de vivre l’Évangile, elle tente désespérément d’adapter cet Évangile immuable, aux formes de la vie moderne – et cela dans le seul but impie d’éviter que la foi ne devienne un obstacle à la vie sociale moderne. C’est l’Évangile* revu et corrigé, extrêmement élastique, qui tolère tout, qui comprend tout, qui justifie et pardonne tout – pourvu qu’on soit sincère !.

LA SAINE DOCTRINE.

Pourtant, la saine doctrine parle toujours par la bouche de Jésus : « 23 Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suivre. » (Luc 9, 23).

La saine doctrine s’exprime aussi par la bouche de Pierre : Aux Juifs soucieux de connaître le chemin de la rémission des péchés, Pierre dira :
« 38 Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. » (Actes des Apôtres 2, 38).

Elle parle aussi par l’apôtre Paul qui écrit : « 2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Romains 12, 2).

De même l’apôtre Jean nous exhorte à ne point aimer le monde, ni les choses qui sont dans le monde. « 15 Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; 16 car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. 17 Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1 Jean 2, 15-17).

Semblables à Achab, le roi d’Israël, les hommes ont la démangeaison d’entendre des choses agréables. Ils ne veulent pas écouter ce qu’ils doivent écouter mais uniquement ce qu’il leur plaît d’entendre, et surtout en matière de religion..

Au cours des siècles les hommes ont modifié la révélation divine, en y ajoutant certaines lois, certains préceptes, qui avaient apparemment pour but de la compléter. Peu à peu, des traditions religieuses s’établirent, que l’on observe aujourd’hui sans trop savoir pourquoi. Pour rien au monde, on ne voudrait abandonner ces pratiques et croyances qui font partie de l’héritage spirituel familial. Si telle est notre attitude vis-à-vis de la religion, ne tombons-nous pas sous le coup des reproches de Jésus :
« 7 C’est en vain qu’ils m’honore, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. 8 Vous abandonnez le commandement de Dieu et vous observez la tradition des hommes. 9 Il leur dit encore : Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition. » (Marc 7, 7-9).

Chers amis, pourquoi ne pas examiner avec lucidité ce que nous avons jusqu’à présent suivi aveuglément ?.

LA VÉRITÉ.

« 4 Ils auront la démangeaison d’entendre des choses agréables et détourneront l’oreille de la Vérité… » (2 Timothée 4, 4).

Il est vrai que la vérité est souvent indésirable parce qu’elle gêne notre confort, elle menace la paix de notre conscience, elle est trop révolutionnaire dans son essence. Alors on essaie de se fabriquer une vérité personnelle, fondée sur le raisonnement, la logique et l’opinion humaines..

Il n’en demeure pas moins vrai que la vérité se trouve en Dieu ; David a rendu ce témoignage dans le Psaume 119 : « 160 Le fondement de ta parole est la vérité » Jésus a dit : « 6 Je suis le Chemin, la Vérité et la vie… » (Jean 14, 6).

Ne sommes nous pas à cet égard comme ces Juifs qui cherchaient à faire mourir Jésus parce qu’il leur disait la vérité ? « 45 Vous ne me croyez pas … 45 et vous cherchez à me faire mourir », leur dit-il « 45 parce que je vous ai dit la Vérité. » (Jean 8, 40.45) Si Jésus devait revenir sur terre aujourd’hui pour recommencer son oeuvre rédemptrice, comme au temps de la Bible :.

– Il nous convaincrait de nos péchés ;
– Il dévoilerait notre hypocrisie, notre amour immodéré des plaisirs et de l’argent.
– Il se proclamerait le Fils de Dieu, venu pour nous sauver de nos péchés.
– Il nous mettrait en garde contre le feu de la géhenne, et il se trouverait encore, aujourd’hui comme alors, à cette époque-là, toute une populace pour chercher à le faire mourir, parce qu’il aurait dit la vérité, parce qu’il aurait troublé nos consciences et dérangé notre confort..

C’est vrai que les hommes ont détourné l’oreille de la vérité à l’égard du péché. Nous avons perdu la notion du péché lequel n’est plus un état de l’âme, mais un acte extérieur, flagrant, comme le vol, l’adultère ou le meurtre. Et comme il se trouve que nous sommes relativement nombreux à n’avoir jamais tué ni jamais volé, nous nous imaginons être du même coup en possession d’un passeport pour le ciel !.

C’est vrai que nous avons détourné l’oreille de la vérité à l’égard du châtiment de Dieu, de la Géhenne ou de l’Enfer, auquel nous ne croyons plus. Un sermon sur l’Enfer n’est plus tellement goûté aujourd’hui, parce qu’il indispose et qu’il ne correspond plus à ce qu’on attend d’un prédicateur moderne..

C’est vrai que nous avons détourné l’oreille de la Vérité à l’égard du baptême, lequel se pratiquait par immersion dans l’Église Primitive. Il n’était en outre administré qu’à des personnes capables de manifester leur foi consciemment. Aujourd’hui l’idée de baptiser un adulte par immersion est considérée comme une bizarrerie de secte parfaitement ridicule. Jésus a pourtant dit : « 16 Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé » (Marc 16, 16). Mais on ne s’en souvient plus parce que ce n’est pas pratique..

Chers amis, la Bible n’est pas une relique. Elle est la révélation de Dieu aux hommes. C’est par elle que nous entendons la voix de Dieu. C’est donc elle seule qui peut nous conduire au salut. Apprenons à consulter le livre de Dieu, lui seul peut nous dire si nous sommes dans la vérité ou si nous nous en sommes dangereusement écarté. Écoutons pour terminer l’enseignement de l’apôtre Jacques :.

« 22 Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. 23 Car si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, 24 et qui, après s’être regardé, s’en va et oubli aussitôt comment il était. 25 Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’oeuvre, celui-là sera heureux dans son activité. » (Jacques 1, 22-25)
L’auteur : M. RICHARD ANDREJEWSKI
Copier en forme de Word par M. Denis Tarko de L'Eglise du Christ

vendredi 1 novembre 2013

Jérusalem

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



L'Onction: Titre de Chevalerie Céleste


L'Onction: Titre de Chevalerie Céleste

Par E.M. Bounds

L’onction est donnée au prédicateur, non par l’étude, mais dans la chambre secrète. Il s’agit de la distillation céleste venant en réponse à la prière. C’est l’exhalation la plus douce du Saint-Esprit. Elle imprègne, adoucit, tranche et tranquillise. Elle porte la Parole comme une dynamite, comme du sel, comme du sucre; fait de l’auditeur soit un coupable, soit un saint, le réduit en larmes comme un enfant ou le vivifie comme un géant; elle ouvre son cœur ou sa bourse aussi délicatement, et néanmoins avec autant de force que le printemps fait croître les feuilles.

Cette onction n’est pas le produit du génie. Elle ne se trouve pas dans les corridors du savoir. Aucune éloquence ne peut lui faire la cour. Aucune industrie ne peut l’acquérir. Aucune main ecclésiale ne peut la communiquer. Elle est don de Dieu, c’est le cachet accordé à Ses propres messagers. Elle est le titre de chevalerie octroyé aux véritables et braves élus qui ont cherché cet honneur oint à travers de nombreuses heures de prière combattante et éplorée.

La sincérité est bonne et impressionnante. Le génie est doué et grand. La pensée enflamme et inspire, mais il faut un don plus divin, une énergie plus puissante que la sincérité ou le génie ou la pensée pour BRISER les chaînes du péché, pour GAGNER des cœurs dépravés et méconnus à Dieu, pour réparer les brèches, et restaurer l’Eglise dans ses anciennes voies de pureté et de PUISSANCE! Rien d’autre que cette sainte onction ne peut faire cela. L’onction est l’huile du Saint-Esprit, servant à séparer l’homme pour l’œuvre de Dieu et à le qualifier en vue d’elle. Sans cette onction, il n’y a pas de véritables résultats spirituels accomplis.

L’onction peut être simulée. Il y a beaucoup de choses qui lui ressemblent, il y a beaucoup de résultats qui ressemblent à ses effets; mais ceux-ci sont étrangers à ses résultats et à sa nature.

La ferveur ou la douceur excitée par un sermon pathétique ou émotionnel peuvent avoir un air de ressemblance avec les mouvements de l’onction divine, mais elles n’ont aucune force mordante, pénétrante et déchirante. Il n’y a aucun baume pouvant guérir les cœurs dans ces mouvements émotionnels, sympathiques de surface. Ils ne sont pas radicaux, ils ne sondent pas le péché et ne guérit pas du péché non plus.

Cette onction divine est le signe distinctif même qui sépare la véritable prédication de l’Evangile de toutes les autres méthodes de présentation de la vérité. Elle soutient et pénètre dans la vérité révélée avec toute la force de Dieu. Elle illumine la Parole, et élargit et enrichit l’intellect, et le saisit puissamment pour qu’il empoigne et appréhende la Parole. Elle qualifie le cœur du prédicateur, et l’amène à cette condition de tendresse, de pureté, de force et de lumière qui est nécessaire pour assurer les résultats les plus élevés. Cette onction donne au prédicateur la liberté et un élargissement de la pensée et de l’âme – la liberté, la plénitude et la précision au discours qui ne peuvent être obtenus par aucun autre moyen.

Sans l’onction sur le prédicateur, l’Evangile n’a pas plus de puissance pour se propager qu’un quelconque autre système de vérité. Ceci est le sceau de sa divinité. L’onction sur le prédicateur investit Dieu dans l’Evangile. Sans l’onction, Dieu est absent, et l’Evangile est laissé aux forces viles que l’ingénuité, l’intérêt ou les talents de l’homme peuvent fabriquer pour en faire valoir et projeter ses doctrines.

C’est dans cet élément que le pupitre échoue souvent, plus que dans n’importe quel autre élément. L’onction est une force de consécration, et sa présence, le test continuel de la consécration. C’est cette divine onction sur le prédicateur qui assure sa consécration. C’est cette divine onction sur le prédicateur qui assure sa consécration à Dieu et à Son œuvre. Il est possible que d’autres forces et motivations l’appellent à l’œuvre, mais voici uniquement ce qu’est la consécration: la séparation pour l’œuvre de Dieu par la puissance du Saint-Esprit est la seule consécration reconnue par Dieu comme légitime.

Cette divine onction, ce revêtement céleste est ce dont le pupitre a besoin et ce qu’il doit avoir. Cette divine et céleste huile posée sur le pupitre par l’imposition des mains de Dieu doit adoucir et lubrifier l’homme entier – cœur, tête et esprit – jusqu’à le séparer par une puissante séparation de toutes motivations et tous buts terrestres, séculaires, mondains et égoïstes, le séparer en vue de tout ce qui est pur et divin. C’est la présence de cette onction sur le prédicateur qui crée le mouvement et la friction dans beaucoup de congrégations. Les mêmes vérités ont été dites dans la rigueur de la lettre, mais aucun froissement n’a été vu, aucune douleur ou pulsation ressentie. Tout est plombé dans un silence de cimetière.

Un autre prédicateur survient, et cette mystérieuse influence repose sur lui; la lettre de la Parole devient des lettres de feu enflammées de l’Esprit, la profonde agonie d’un puissant mouvement est ressentie. C’est cette onction qui infiltre et remue la conscience et brise le cœur. La prédication dénuée d’onction rend tout dur, sec, et mort. Cette onction n’est pas une réminiscence ou un domaine du passé seulement; c’est un fait conscient, réalisé et présent. Elle appartient à l’expérience de l’homme ainsi qu’à sa prédication. C’est ce qui le transforme en l’image de son divin Maître, et par cette onction, il déclare la vérité de Christ avec puissance. C’est à ce point ce qui constitue la puissance dans le ministère qu’elle rend toute autre chose faible et vaine sans elle, - et par sa présence, elle remédie à l’absence de toutes les autres forces de qualité inférieure.
Cette onction n’est pas un don inaliénable. Elle est un don conditionnel, et sa présence est perpétuée et accrue par le même processus à travers duquel elle a été initialement acquise; par la prière incessante à Dieu, par un désir passionné de Dieu, par une recherche de l’onction avec estime et avec une ardeur sans relâche, par la prise de conscience que toute autre chose est vouée à la perte et à l’échec sans elle.

jeudi 24 octobre 2013

L'Enlevement de l'Eglise

Prédication audio 
 
Philippe ROIG: