lundi 30 juin 2014

Le transport des choses Sainte

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



JESUS EST IL DIEU ?

JESUS EST IL DIEU ?

Il se trouve des personnes prétendant bien connaître la Bible qui dépensent leur temps à essayer de démontrer que Jésus n’est pas Dieu de toute éternité. Pour cela, ils emploient des arguments apparemment subtils en tordant le sens des Ecritures. Leurs raisonnements insidieux peuvent amener les lecteurs ou auditeurs mal affermis à douter de la divinité de Christ.



« Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie ou par de vaines tromperies, selon l’enseignement des hommes, selon les principes du monde, et non selon Christ ; car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2 v.8-9).



Jésus est-il Dieu ?



Aux lecteurs qui auraient un doute sur cet important sujet, je n’ai pas l’intention de développer une thèse, mais de citer simplement quelques versets de la sainte Bible qui est, non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu

 

 

(1 Thessaloniciens 2 v.13). En effet, mon but n’est pas de convaincre, mais que le lecteur

se laisse convaincre par la Parole de Dieu.



Souvenons-nous verset central de la Bible (Psaume 118.8) : « Mieux vaut mettre sa confiance en l’Eternel que de se confier en l’homme ».

Laissons donc les raisonnements des hommes et faisons confiance en Dieu dont la Parole est la Vérité qui répond clairement à cette question essentielle.

 

Bien d’autres passages de la Bible montrent que Jésus est Dieu. S’il n’était qu’un homme, comment aurait-il pu nous racheter puisque la Parole de Dieu nous dit : « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon » (Psaume 49 v.7) ?

Il ne peut pas y avoir de doute que Jésus est Dieu de toute éternité. Il y a un peu plus de deux mille ans, il est venu sur la terre sous la forme d’un homme, et tout en étant homme, il n’a jamais cessé d’être Dieu.

Mais alors, dira-t-on, comment est-ce possible, puisque Jésus est Dieu, qu’il se soit adressé à lui en s’écriant, sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ». Dieu pouvait-il s’abandonner lui-même ?


Puisque Jésus est Dieu, Dieu est-il donc mort ? Non, absolument pas ! La Bible nous dit que « Christ est mort pour nos péchés » (1 Corinthiens 15 v.3) mais n’a jamais dit que Dieu est mort. C’est comme homme que Jésus mourut et c’est pour cela qu’il a pris un corps d’homme, de chair et de sang.


Il est dit que Dieu l’a élevé très haut (Philippiens 2 v.9) et qu’il est assis à la droite de Dieu (Hébreux 10 v.12 entre autres). Puisque Jésus est Dieu, il s’est donc élevé lui-même et est assis à sa propre droite !…


Pourquoi la Bible dit-elle qu’il y a un seul Dieu et parle de trois Personnes divines distinctes (le Père, le Fils et le Saint Esprit) ?…



Voilà bien des questions que l’on peut se poser pour essayer de comprendre ce qui est incompréhensible par l’intelligence humaine limitée. Il s’agit de mystères que Dieu seul connaît car « son intelligence n’a pas de limite » (Psaume 147 v.5).

 

L’homme, dans son orgueil, veut tout expliquer par des raisonnements philosophiques qui induisent en erreur, au lieu d’admettre simplement les mystères que Dieu a bien voulu nous révéler par sa Parole, mystères « cachés aux sages et intelligents, mais révélés aux petits enfants »(Matthieu 11 v.25).

 

C’est cela, la foi : recevoir simplement ce que Dieu nous dit. « La foi vient de ce qu’on entend – et ce qu’on entend par la parole de Dieu » (Romains 10 v.17)

 

En dépit de tous les raisonnements humains qui outragent gravement la sainte Personne de notre Seigneur Jésus Christ en niant sa divinité, cette vérité immuable demeure à toujours :

 

« Le Christ est sur toutes choses DIEU béni éternellement. Amen ! » Romains 9 v.5)

lundi 23 juin 2014

Comment se conduire dans l'église

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



Un homme d'une autre sorte

Aujourd'hui, je désire vous ouvrir mon coeur. On m'a accusé d'être trop sérieux au fil des années, mais nous vivons des temps sérieux. Je ne crois pas que Dieu puisse utiliser un homme ou une femme sans le poids, le sérieux de l'Esprit Saint sur sa vie. Je ne crois pas qu'un croyant qui va dans le lieu secret de la prière puisse être ensuite quelqu'un qui se promène le cœur léger en voyant tout ce qui se passe autour de lui.

Je ne suis pas un prédicateur de malheur, mais à la lumière de ce que nous voyons dans les nations aujourd'hui, il n'y a pas de place pour des plaisanteries et des  légèretés venant de l'estrade et dans la prédication. Si nous n'entendons pas la voix de Dieu, si nous n'entendons pas le ciel, dans quel but nous rencontrons-nous et allons-nous à l'église ? Cela n'a aucune raison d'être.

Lorsque je lis l'Ancien Testament, je suis émerveillé de voir l'autorité, la persévérance et le sérieux des hommes que Dieu utilise. Comment un homme peut-il jeûner quarante jours et quarante nuits ? Comment peut-il devenir à ce point saisi par le fardeau d'une nation qu'il en vienne à s'arracher la barbe ? Comment peut-il être à ce point envahi du fardeau pour la nation d' Israël qu'il en vienne à être étendu pendant une année entière sur son côté, en prophétisant dans sa douleur ? Comment les prophètes de Dieu pouvaient-ils passer des nuits entières à mouiller leur couche de leurs larmes en intercession pour les perdus de leur nation ou de leur ville ? Comment pouvaient-ils en arriver à être tellement touchés par le coeur de Dieu qu'ils entendaient les battements de son coeur et étaient touchés par les mêmes choses qui le touchent, lui ? On lit  l'histoire d'hommes de la Bible comme Esdras, Néhémie, Jérémie et les prophètes. Ces hommes étaient-ils des surhommes ? Lorsque je parle des hommes, je parle aussi des femmes. Je parle de l'humanité. Il y avait aussi plusieurs prophétesses,  des femmes de Dieu qui portaient, elles aussi, entièrement le fardeau du Seigneur.

Étaient-ils des hommes et des femmes comme nous ou étaient-ils des surhommes faits d'une autre étoffe que nous? Étaient-ils humains comme vous et moi ? Je lis ces récits et je me dis : « Seigneur, je ne suis pas ce genre d'homme ! » Je ne sais pas comment pleurer pendant des jours, prier et jeûner pendant 40 jours. Je n'ai pas ces fardeaux qui me poussent à m'arracher les cheveux ou la barbe, je ne suis pas brisé par les péchés du peuple de Dieu. Voici ce qui me dérange : les Écritures nous disent que toutes ces choses sont là pour notre enseignement, qu'il s'agit d'exemples et de modèles pour nous qui seront présents lorsque la fin des temps sera arrivée. Voici ce qui me trouble véritablement : nous vivons dans une génération qui est bien pire que la génération dans laquelle ces hommes-là ont évolué. Ils n'auraient pu concevoir le type de société et de choses auxquelles nous faisons face aujourd'hui.

Je ne peux concevoir comment Dieu a pu susciter des hommes brisés à un tel point dans cette génération-là, portant un tel fardeau de la part du Seigneur et comprenant à un tel point la douleur du coeur de Dieu et qu'après cela, de façon arbitraire, il volerait ou priverait la génération présente, celle d'aujourd'hui, d'hommes possédant cette même étoffe qu'autrefois.  Surtout lorsque nous considérons cela à la lumière de la Parole de Dieu qui dit spécifiquement que, dans les derniers temps, l'Esprit serait répandu dans une mesure encore plus grande.
Dans nos églises, nous nous vantons d'avoir été remplis de la puissance qui vient d'en-haut, que nous avons accès à plus de puissance…
Je veux aller avec vous dans la Parole de Dieu et vous prouver que ces hommes n'étaient pas destinés dès la naissance à être de grands hommes.
 
L'Esprit Saint doit mettre une lourdeur sur notre cœur lorsque nous allons dans sa présence.
 
Mon message pour vous ce matin est : « Un homme d'une autre sorte ». Je demande au Seigneur de nous toucher et de nous parler. Change-moi et change-nous. Laisse-nous savoir que nous avons été dans ta présence et que nous avons eu une rencontre avec toi. Que nous avons été remplis du sérieux qui t'habite, de ce qui pèse sur ton cœur, de ta puissance et de ta majesté.
 
Pourquoi Dieu met-il sa main sur certains hommes ou certaines femmes? Pourquoi met-il du feu dans leur âme?
 
Vous pourriez dire: « Ils étaient destinés à de grandes choses dès leur naissance ». Je ne crois pas cela lorsque j'étudie la Parole de Dieu. Peu importe notre âge, jeune ou vieux, nous devons prendre des décisions consciemment. Chaque homme ou chaque femme qui lit ces lignes, en ce moment, peut recevoir ce genre d'onction et être un homme ou une femme d'une autre sorte.
Si nous considérons Esdras (qui n'était qu'un scribe ordinaire), nous constatons qu'il a réveillé une nation entière. Ses paroles nous disent : « J'ai été fortifié parce que la main du Seigneur était sur moi » (Esdras 7.28). Pourquoi Dieu a-t-il choisi ce scribe parmi tant d'autres ? Pourquoi Dieu appellerait-il un scribe ordinaire et déposerait-il un si grand fardeau sur son cœur pour le peuple d'Israël jusqu'à apporter la guérison et la restauration à plus de cinquante mille de personnes ? (Esdras 2.64-65) La Bible nous dit au chapitre 7, verset 10 : « Car Esdras avait appliqué son coeur à étudier et à mettre en pratique la loi de l'Éternel et à enseigner au milieu d'Israël les lois et les ordonnances. »
Ce n'était pas Dieu qui était descendu, par le Saint-Esprit, et qui avait dit à cet homme : « Je veux un homme qui amènera la délivrance, un homme qui connaît mon cœur, qui peut répondre à mon cri. J'ai besoin que tu connaisses mon cœur et que tu conduises cinquante mille personnes hors de l'esclavage, hors de Babylone. Alors ce soir, entre minuit et huit heures du matin, l'Esprit de Dieu viendra sur toi et il te donnera un nouveau cœur. Tu auras un amour pour la Parole de Dieu. Tu deviendras un homme (une femme) de prière, tu commenceras à jeûner car j'ai besoin de quelqu'un qui est préparé. Avant que tu ne te réveilles demain matin, tu seras une personne changée. »
Ça ne fonctionne pas ainsi. Cela n'a jamais fonctionné ainsi. Cet homme a consciemment pris une décision. « Le peuple de Dieu autour de moi est en captivité. Nous avons besoin que quelqu'un se lève et prie. Nous avons besoin que quelqu'un cherche la face de Dieu. » La Parole de Dieu nous dit qu'il a préparé son cœur afin de chercher l'Éternel son Dieu au milieu d'une génération méchante. Une génération où le péché abondait. Un homme, un scribe parmi une multitude de scribes, rien de spécial hormis une décision consciente de son cœur : « Je vais chercher mon Dieu. Je vais être un homme de prière. Je vais obéir à tout ce que je lis dans sa Parole. »
La Bible dit qu'il prépara son cœur. Dieu met sa main surnaturellement sur les hommes et les femmes, à cet instant précis, qui prennent cette même décision. Pour ma part, j'ai pris cette décision lorsque je n'avais que huit ans. Je l'ai renouvelée lorsque j'avais dix-sept ans. Je la renouvelle constamment devant Dieu depuis. Mon père m'a appris que Dieu touche seulement un homme qui prie. Quand un homme prépare son cœur et cherche la face de Dieu, Dieu honore cette décision consciente. Il nourrit cette décision. Il aide par son Esprit cette décision. Il garde le cœur brisé et révèle sa nature et son caractère à ceux qui cherchent sa face. Je suis encore très loin de ce que je voudrais être et il y a des moments où je m'éloigne. Vous devez comprendre que les interruptions sont la première chose que le diable fait lorsque vous prenez la décision consciente de chercher la face de Dieu et d'éteindre la télévision, que vous ne passez plus des heures à jouer à des jeux vidéos ou sur internet.

Je suis estomaqué lorsque j'entends des étudiants de collège biblique, des jeunes prédicateurs, des pasteurs ou des évangélistes qui parlent de leur désir d'être utilisés par Dieu. Ils disent vouloir connaître le cœur de Dieu, mais je les vois gaspiller des heures à regarder la télévision, à jouer à des jeux ou à « surfer » sur Internet.  Peut-être ne s'agit-il pas de péchés en soi, mais ce sont des heures et des heures de temps perdu.  À travers toutes mes années dans le ministère, je n'ai jamais connu un seul homme de Dieu, utilisé de Dieu, qui gaspillait ainsi un temps précieux.

Esdras a tourné son cœur vers le jeûne et la prière. Dans Esdras 8.21, il appelle un jeûne afin de venir devant Dieu avec humilité et de le chercher pour son peuple, les enfants de son peuple et pour tous leurs besoins. Esdras revenait sur la route de Jérusalem alors que des voleurs et des criminels dangereux attaquaient les voyageurs partout sur ce chemin.  Le roi de Perse avait offert d'envoyer avec Esdras une garde pour le protéger, mais il répondit ceci au roi : « La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l'abandonnent. » (Esdras 8.22) Lisez attentivement ces mots : la main du Seigneur, l'onction, la différence, la connaissance du caractère de Dieu, la direction, la protection, la puissance de Dieu est sur tous ceux qui cherchent sa face. Pas seulement sur moi, ô roi, dit Esdras, mais que cela soit connu de tous : pour celui ou celle qui cherche la face de Dieu, la main de Dieu est sur lui ou sur elle.

VOYEZ-VOUS la différence lorsque vous rencontrez un homme qui a été touché par la main de Dieu ?
Esdras est l'homme qui a amené la repentance à Israël. Cinquante mille personnes se sont repenties avec larmes lorsqu'elles ont entendu la parole que Dieu avait donnée à Esdras. De tels hommes prêchent sous l'onction et le poids du Saint-Esprit. Ils ne racontent pas de plaisanteries. Ils ne sont pas là pour faire rire les gens. Ils ont connu le cœur de Dieu.  Esdras est brisé par le péché; à ce point qu'il est là devant le peuple et ne mange pas, ne parle pas : il pleure. Tous ceux qui avaient un cœur pour Dieu sont venus pleurer avec lui. Par la suite, quand la parole que Dieu lui avait révélée a pénétré le cœur du peuple, le peuple a pleuré de façon presque incontrôlable. Ensuite est venu le serviteur de Dieu. Esdras a dit : « Alors nous avons jeûné et cherché Dieu.  Il nous a entendus. Et la main de notre Dieu a été sur nous. Il nous délivre de la main de l'ennemi et s'oppose à tous ceux qui viendraient contre nous. » Je ne crois pas que Dieu utilise un homme ou une femme qui ne jeûne pas. Dans ces derniers jours où nous vivons, nous avons pris Ésaïe 58 et nous avons dit : Voici ce qu'est maintenant le jeûne de Dieu : rencontrer les besoins des pauvres, nourrir ceux qui sont affamés, vêtir ceux qui sont nus.
N'est-ce pas là le jeûne que j'ai ordonné, dit l'Éternel ?

Partout à travers les nations, j'ai entendu « Alors maintenant, nous ne jeûnons plus. Nous devons plutôt répondre aux besoins physiques des gens. C'est ça, le jeûne. » Mais Ésaïe 58 dit plutôt que toutes ces œuvres devraient être le résultat du jeûne. Le prophète dit que si vous cherchez vraiment Dieu et que vous êtes prosternés devant lui, qu'il vous montrera son cœur pour les pauvres et que vous ferez toutes ces choses (nourrir et vêtir les démunis) parce qu'il a changé votre nature et vous a donné la sienne.
Regardez ce que la Parole de Dieu nous dit. Elle enseigne qu'il y avait du jeûne dans tout l'Ancien Testament.  Moïse a jeûné, Josué et les anciens ont jeûné, chacun des prophètes a jeûné, Ninive a jeûné, Esther a jeûné, tous les apôtres ont  jeûné, l 'Église  primitive a jeûné… Puis-je vous proposer aujourd'hui que la bénédiction de Dieu sera sur ceux qui font consciemment des efforts pour jeûner ? Je demande aux gens de notre église de jeûner une journée par semaine. Cela signifie qu'ils auront jeûné cinquante-deux jours dans l'année. Je leur demande de chercher la face de Dieu pendant cette journée où ils vont jeûner afin de venir dans la maison de Dieu, dans l'église, en ayant déjà entendu eux-même quelque chose de la part du ciel.

Voici, le temps des réjouissances arrive. Comprenez-moi bien. Je ne parle pas ici d'hommes qui se promènent dans la vie le visage long et morose, ou qui se frottent le visage pour qu'il soit rougi et  que les autres sachent qu'ils jeûnent. Je crois qu'un homme qui a la main de Dieu sur sa vie devient l'un des hommes les plus équilibrés à la surface de la terre. Esdras voit les milliers qui pleurent et sanglotent. Puis, il se lève. Le passage nous dit que tout le peuple pleurait en entendant les paroles d'Esdras. Ensuite, Esdras, sacrificateur et scribe, dit à tout le peuple : « Ne pleurez plus, ne soyez plus dans la tristesse, car la joie du Seigneur est votre force. »

Esdras était un homme qui avait une vie bien équilibrée. S'il avait eu des enfants et des petits-enfants, il aurait pris plaisir à jouer et à rire avec eux. Cependant, vous le verriez, après ces moments de joie, s'éloigner et se retirer afin de prendre du temps seul avec son Dieu. Il était souvent seul, cherchant la face de Dieu. Écoutez-le : « Lorsque j'ai vu l'état du peuple qui s'était mélangé avec toutes les nations étrangères et que leurs enfants ne connaissaient même plus la langue de Dieu, j'ai déchiré mon vêtement, j'ai arraché les cheveux de ma tête, je me suis arraché la barbe et je me suis assis, épouvanté. Je suis tombé sur mes genoux, j'ai tendu mes mains devant mon Dieu et j'ai dit : Ô mon Seigneur, j'ai honte et je rougis. Je ne peux lever mon visage vers toi. Nos iniquités se sont accumulées au-dessus de nos têtes. Nos transgressions montent jusqu'au ciel et c'est pourquoi nous ne pouvons nous tenir devant toi. »
Savez-vous ce que c'est ? Ce dont il est question ? Combien de vous qui êtes dans le ministère savent ce que c'est que d'être seul avec Dieu et qu'il vous montre les péchés et les besoins qui sont dans votre congrégation ? Combien étudient la Parole de Dieu pas seulement lorsqu'il s'agit de préparer un sermon ? La Bible nous dit que la Parole de Dieu est un marteau. Ce marteau doit me briser afin que je n'arrive pas à un moment où je prêche en ayant permis au diable de m'avoir tenu si occupé toute la semaine...
Il n'y a jamais eu d'époque où les pasteurs étaient aussi occupés qu'ils le sont de nos jours !
Des ouvriers chrétiens si occupés qu'ils n'ont pas de temps pour prier !
 
Un ferme engagement
 
Lorsque vous allez prendre le ferme engagement de cœur de prier, la première chose qui se produira sera une conspiration démoniaque pour vous interrompre et vous éloigner du lieu de la prière. Plusieurs d'entre vous avez été appelés de Dieu à la prière. Pour une saison, vous l'avez fait et vous étiez constants. Vous aviez pris la décision consciemment de chercher Dieu. Si vous êtes pasteur, vous vous êtes dit : Moi, lorsque je vais me présenter devant ma congrégation, j'aurai entendu une parole qui me vient de Dieu. Je n'apporterai pas un message copié ou emprunté, pas un message trouvé à la sauvette le samedi soir. Vous avez pris la décision consciemment mais, depuis, vous avez laissé l'ennemi vous distraire.
Chaque fois que je vais dans mon lieu de prière pour chercher sa face, mon épouse m'appelle et me dit : « Chéri, c'est une urgence ». Il y a des années, j'ai pris la décision que lorsque je vais prier et, même si le président des États-Unis m'appelle, peu importe qui m'appelle, je ne suis pas disponible.
Vous devez prendre l'engagement de ne pas être disponible, que votre temps de prière appartient à votre Dieu.

Je dois me tenir devant le peuple de Dieu chaque semaine, car l'ennemi conduit les hommes et les femmes à divorcer, les enfants font face à toutes sortes de problèmes.  Je dois entendre la voix du ciel. Je dois avoir une Parole qui vient de Dieu à leur donner.

Pour ma part, j'ai environ 900 000 personnes qui sont sur ma liste d'envoi pour ma lettre mensuelle. Je reçois entre 10 et 15,000 lettres par semaine. La plainte numéro un que je reçois est : « Mon église est morte, je n'entends pas une parole fraîche à mon église, rien ne me touche. Mon pasteur semble ne pas avoir de vie lui-même. »

J'ai aussi entendui certains me dire : « Je remercie Dieu pour mon pasteur, je sais que c'est un homme de prière, il prie avec larmes, il prêche avec larmes, il est un homme brisé. » Mais la majorité me disent : « Pasteur, je ne veux même plus aller à l'église le dimanche. Lorsque je m'habille, je dois me forcer pour aller à l'église parce qu'il n'y a pas de vie. Pas de vie qui vient des cieux. Seigneur, aide l'homme qui n'a pas été en agonie devant Dieu pendant la semaine et qui n'amène rien d'autre qu'un bonbon ou du pablum à sa congrégation pour la nourrir. Il n'a pas entendu le ciel. Monsieur, va te trouver un autre emploi et ne prêche plus ! Il n'y a pas de place pour un homme qui n'est pas brisé devant Dieu… Va chercher une parole fraîche.
 
Prêchez-vous les mêmes messages que vous prêchiez l'an dernier ?
 
Je connais un évangéliste très connu qui m'a dit en plein visage : « Pasteur David, tu n'as besoin que de six messages. C'est tout ce dont tu as besoin. Six messages que tu prêcheras pour le restant de ta vie ». Il prêche les mêmes sermons!

Esdras a dit : « Je suis tombé sur mes genoux et j'ai tendu mes mains devant le Seigneur. J'ai dit : Seigneur, j'ai honte… Nos péchés augmentent au-dessus de nos têtes… J'ai arraché mes cheveux… »
L'année dernière, j'étais en Floride pour des vacances. J'ai passé quelques semaines dans un petit appartement, loin de ma famille. À l'écart avec la Parole de Dieu et en prière. J'ai lu le passage de Matthieu 25. Je priais pour notre église. Nous avons beaucoup de personnes très pauvres dans notre église. Nous avons aussi des riches et des gens appartenant à la classe moyenne. Voyez-vous, la Parole de Dieu est un marteau. La seule façon pour un homme d'avoir un cœur brisé est à travers la Parole. Il doit aimer cette Parole.

Je ne pouvais pas m'éloigner de Matthieu 25 pendant 2 semaines. Le Saint-Esprit me disait : « Fais-y face. Fais-y face. » J'ai lu : « J'avais faim, tu m'as nourri. J'étais nu et tu m'as vêtu. J'étais en prison et tu m'as visité… » J'ai continué à lire : « J'avais faim mais tu ne m'as pas nourri… » Je lisais ceci et je lisais : TU ne m'as pas nourri. Il parlait à ses propres serviteurs. Je me suis dit en moi-même : « Mais Seigneur, j'ai débuté Défi Jeunesse ! J'ai toujours eu un cœur pour les pauvres ». Dieu m'a répondu : « Lorsque tu te présenteras devant moi, David, tu devras répondre si oui ou non tu étais toi-même impliqué ». Mon cœur a commencé à se briser. J'ai commencé à imaginer ce jour où je vais me présenter devant Dieu. Mes mains sont-elles actives dans l'œuvre ? Pas seulement organiser ou assigner des gens à le faire. Moi, personnellement, suis-je engagé envers ce que Dieu m'appelle à faire ?

Je me suis alors mis à étudier ce que la Parole dit à propos des veuves et des orphelins; elle dit que nous sommes responsables. Matthieu 25 a complètement brisé mon cœur. Le Saint-Esprit a dit ceci à mon cœur : « Tu as des femmes seules, des veuves dans l'église, beaucoup d'enfants qui n'ont pas de père… Certains parmi eux seront très bientôt jetés à la rue. Des gens dans ton église, dans cette salle si magnifique, ont faim. Véritablement faim. » Moi et mon épouse sommes revenus à la maison, j'ai appelé quelques femmes qui font partie de notre « staff » et qui travaillent avec des mères monoparentales. Je leur ai dit : « Avons-nous dans l'église des femmes, des veuves qui ont des enfants et qui seront jetées à la rue, qui vont perdre leur logement, qui ont faim et vivent dans des refuges ? »
La réponse m'a estomaqué. La dame qui est en charge de notre ministère envers les femmes seules de notre église m'a répondu : « Il y en a plus de cinquante ». « Tu ne peux pas être sérieuse », lui ai-je répondu. « Oui, oui. Il y en a une cinquantaine », m'a-t-elle répété.
Cela fait quinze ans que je suis là et je ne savais pas. J'ai immédiatement décidé de faire un sondage dans notre église. Elle m'a ensuite remis la liste.
Parmi les vingt-cinq premières, une était en retard de 8 mois sur son loyer, une autre avait cinq enfants et devait bientôt aller vivre dans un refuge new-yorkais, le département des services sociaux allait lui retirer ses enfants… Une autre femme, qui avait été correspondante en Irak; avait perdu son travail parce qu'elle devait s'occuper de sa petite fille à la maison parce qu'elle était malade. Elle ne pouvait donc plus travailler (son enfant a de graves problèmes psychiatriques). Cette mère était en retard sur son loyer et elle et sa fille allaient bientôt être mises à la rue. Ces femmes avaient toutes des cartes de crédit et chacune d'elles devaient des milliers de dollars.

Il y a 8000 personnes dans notre église et je ne savais même pas cela.

La Parole, voyez-vous, est comme un marteau et elle a brisé mon cœur. Elle m'a fait voir. J'ai dû y faire face. Je ne peux plus passer Matthieu 25, dorénavant, sans que cette Parole me parle et qu'elle ne mette la crainte de Dieu dans mon cœur. J'ai demandé aux gens qui sont sur ma liste d'envoi de prier pour nos besoins. Je leur ai dit : « Nous avons des veuves et des orphelins dont nous devons prendre soin ». Deux millions de dollars nous ont été envoyés. Nous avons pu donner à chacune de ces femmes suffisamment d'argent pour payer tous les retards sur leur loyer et tous les soldes de leurs cartes de crédit !
Mes amis, je ne suis pas en train de me vanter. J'ai honte.
Vers la fin du mois d'août de cette année, mon épouse et moi avons réuni toutes ces femmes pour un souper. Dieu m'a dit : Je veux que ta main soit dans tout cela. Je veux que tu les connaisses personnellement. Même si tu es occupé, tu prends le temps.  Je veux que vous sachiez que c'était un choc. Il y avait une femme qui n'avait que la peau et les os. Elle était mourante du cancer parce qu'elle n'avait pas l'argent pour payer les traitements. Maintenant, elle le peut. Elles ont des enfants et ces enfants font des dépressions nerveuses parce qu'ils n'ont pas d'endroit où vivre, pas de foyers.

Quand j'étais en Italie et en Allemagne, j'ai prêché ce message, Matthieu 25. Je n'ai même pas parlé des veuves et des orphelins. Je n'ai parlé que des programmes qui nourrissent ceux qui souffrent. Par après, un pasteur m'a dit : « Vous ne devriez pas prêcher un tel message ici, le gouvernement prend soin des gens ». IIl m'a repris. Un autre pasteur m'a dit : « Pourquoi avez-vous prêché cela ? Vous êtes passé complètement à côté avec ce message-là! » Mais ce n'est pas vrai. Même dans ce pays, des gens meurent de faim. Même dans les églises pentecôtistes ou évangéliques.

« Ma Parole n'est-elle pas comme un feu ? Comme un marteau qui brise la pierre en pièces ? » C'est ce que je veux, que la Parole de Dieu fasse cette œuvre en moi. Je ne veux pas dire que j'ai lu la Bible deux fois dans l'année. Je veux pouvoir dire : J'ai lu cette Parole et elle a brisé mon cœur.
Puis-je vous dire un mot sur Jérémie ? Il a dit : « J'ai engagé mon cœur à chercher l'Éternel ». Le même mot « engagé » revient ici. Quel en fut le résultat ? Jérémie dit ceci : « Et la Parole est venue à Jérémie… Et la Parole est venue à Jérémie… » Lisez le livre de Jérémie. Les mots « La Parole est venue… » reviennent constamment, parce qu'il a engagé son cœur à chercher l'Éternel. Jérémie est le prophète qui nous a donné la promesse de la Nouvelle Alliance. Dieu a dit : « Je rassasierai de graisse l'âme des sacrificateurs, et mon peuple se rassasiera de mes biens… Je traiterai avec eux une alliance éternelle, je ne me détournerai plus d'eux, je leur ferai du bien… » (Jé 31.14, 32.40) Quand il voit la condition du peuple de Dieu, il dit : « Mes entrailles ! Mes entrailles ! Je souffre au dedans de mon coeur, le coeur me bat, je ne puis me taire ; car tu entends mon âme… » (Jé 4.19) « Oh! si ma tête était remplie d'eau, si mes yeux étaient une source de larmes, je pleurerais jour et nuit les morts de la fille de mon peuple! » (Jé 9.1)
Parce que cet homme avait tellement faim de Dieu, il pouvait pleurer et être brisé par les besoins du peuple. Il est l'un des premiers hommes dans les Écritures à qui Dieu révèle son propre cœur brisé et blessé qui souffre pour le peuple. L'un des seuls endroits dans les Écritures où nous voyons Dieu lui-même pleurer, c'est lorsqu'il dit à Jérémie : « Sur les montagnes je veux pleurer et gémir, sur les plaines du désert je prononce une complainte » (Jé 9-10). Dieu, littéralement, sanglote.

J'avais une amie, Sœur Basilea Schlink; la fondatrice du « Sisterhood of Mary », un mouvement luthérien. Une sœur remplie du Saint-Esprit qui vivait en Allemagne. Basilea est l'une des plus grandes saintes de toute l'histoire. Elle allait à Jérusalem où elle avait une petite maison qui surplombait la vieille ville de Jérusalem et, trois fois chaque an, elle y allait afin de pleurer sur Israël.
Depuis des années, ces sœurs font l'œuvre de Dieu et vont dans leur chapelle pleurer sur les péchés d'Hitler en Allemagne et sur la manière dont il a traité les juifs. Elles se  lamentent parce que, même à notre époque, l'antisémitisme existe toujours.
J'allais leur apporter la Parole et j'allais les visiter. J'allais dans leur jardin le cœur brisé et je pleurais. Je n'avais jamais rencontré une femme comme Basilea. Elle comprenait et elle connaissait. Elle appelait cela les lamentations du cœur de Dieu. Les sanglots, les blessures du cœur de Dieu communiqués à un homme ou à une femme.
Elle est décédée aujourd'hui et est avec le Seigneur. Cependant, je n'oublierai jamais cette femme qui m'a dit fois après fois : « Pourquoi rions-nous et sommes-nous si légers ? Pourquoi sommes-nous si  indifférents, si peu préoccupés alors que le cœur de Dieu est brisé ? » Les gens la regardaient et disaient : « Elle est anormale. Ça, ce n'est pas l'Évangile. » Je vous dis : Mes amis, c'est l'Évangile. L'apôtre Paul a dit : « J'aimerais mieux être envoyé en enfer afin que mon peuple, les Juifs, soit sauvé. » Il disait cela parce qu'il connaissait le cœur de Dieu.
Écoutez ces paroles que Dieu a données à Jérémie : « L'Éternel des armées, qui t'a planté, appelle sur toi le malheur à cause de la méchanceté de la maison d'Israël et de la maison de Juda qui ont agi pour m'irriter, en offrant de l'encens à Baal. L'Éternel m'en a informé et je l'ai su; alors tu m'as fait voir leurs œuvres. » (Jé 11:17-18)

La Parole nous dit de l'homme qui est touché par Dieu et dont le cœur se consacre à chercher la face de Dieu et qui est en jeûne et prière, que Dieu lui révèle son cœur. Voici comment Jérémie le dit: Dieu a prononcé un jugement d'avenir contre cette nation et il me l'a fait savoir.
L'homme qui prie n'est jamais surpris par ce qui va prendre place. Lorsque le 11 septembre a frappé New York, il nous avait prévenu quatre mois auparavant. Quelque chose s'est produit dans notre église. Un soir, l'Esprit Saint est descendu. Il a arrêté la réunion pendant 5 minutes. Un silence total. Je me suis tourné vers les autres pasteurs et ils se sont tournés vers moi. Le pasteur Carter Conlon a dit : « Il y a quelque chose dans l'air, quelque chose est en train de se produire ce soir. Quelque chose vient. » Je pouvais, moi aussi, le ressentir. Chaque pasteur et toute l'église pouvaient le ressentir. À la réunion suivante, la même chose s'est produite : 10 minutes de silence. Personne ne pouvait bouger. Je voulais prendre le micro, mais j'en étais incapable. On aurait pu entendre une aiguille tomber au sol tellement le silence était révérencieux. Cela s'est produit dans chacune de nos réunions. Un mois avant le 11 septembre, au milieu d'une réunion, cela s'est produit à nouveau. Pendant une heure entière, personne ne bougeait. On n'entendait pas même quelqu'un tousser. Un silence total alors que des milliers de personnes étaient présentes. Je suis tombé de ma chaise, sur mon visage, et je me suis mis à pleurer. Le pasteur Neil s'est levé pour prêcher. Il s'est écroulé en larmes près du pupitre. Le pasteur Carter s'est aussi mis à sangloter. Nous avons commencé à prophétiser : « Nous avons besoin de prier, le jugement s'en vient. » Nous ne savions pas où, nous ne savions pas exactement quand, mais nous savions. Dieu parlait.

Jérémie a dit : « Des choses se préparent. » Dieu me l'a montré. Je le savais. Chaque personne qui avait une vie de prière savait que Dieu parlait.

30 personnes de notre église qui travaillaient au World Trade Center ont été sauvées miraculeusement lors du 11 septembre 2001. Cinq d'entre elles se sont réveillées en retard pour la première fois de leur vie ce matin-là. Des wagons de métro étaient en retard, des autobus étaient retardés, une jeune femme qui travaillait au 100ième étage a perdu son emploi quelques semaines avant... Elle est d'ailleurs venue nous voir en pleurant, avant cette tragédie. Elle nous a dit : « Dieu a sûrement une raison… » Il avait une raison ! Elle travaillait au 100ième étage !
 
Ce qui est triste
 
Ce qui est triste, cependant, c'est que pendant trois mois, les églises étaient bondées. La nôtre et toutes les autres. Des milliers de gens sont allés dans les églises suite à cette tragédie.
Six mois plus tard, le New York Times a fait un sondage qui a révélé qu'il y avait moins de personnes dans les églises six mois après le 11 septembre qu'il y en avait la semaine avant le 11 septembre. Ils ont demandé aux gens : « Pourquoi avez-vous cessé d'aller à l'église ? » La réponse fut saisissante : « Il n'y avait que la mort, dans l'église ». Pas un seul pasteur ne pouvait comprendre ou expliquer les jours dans lesquels nous vivons. Des gens se levaient dans les réunions, dans des églises appartenant à des dénominations connues, et demandaient au pasteur : « Pourquoi n'avons-nous pas été avertis ? Nous voulons savoir ce qui s'est passé ! » Personne ne pouvait répondre.

On m'a même parlé d'un pasteur qui était au milieu d'une série de messages sur le sujet de l'éthique. Souvenez-vous : le 11 septembre était un mardi. Le dimanche suivant, il a prêché sur le sujet de la sexualité. Il a tout simplement poursuivi sa série. Les gens ont dit ceci : « Nous n'avons aucune raison de retourner à l'église. Il y a plus de morts dans cette église qu'il y en a à l'extérieur. »

Je reviens d'un séjour récent en Angleterre, à Londres. Des centaines de jeunes ont envahi nos réunions. Ils remplissaient les balcons de la salle où nous étions. Je les ai invités à connaître Dieu. J'ai vu des centaines de jeunes courir vers le devant de la salle, dans cette chapelle de Westminster, assoiffés de connaître Dieu. À genoux devant Dieu, pleurant et sanglotant. Criant à Dieu. Plusieurs d'entre eux provenaient de l'église Anglicane.

Cette semaine-là, les manchettes disaient : « Désanctification de 1200 églises anglicanes ». Une façon gentille de dire que ces églises avaient été fermées.
Parmi ces jeunes gens, une jeune fille s'est levée et est venu vers moi. Elle m'a dit : « Je vois toutes ces larmes, mais dans mon cœur, je suis brisée. Je n'ai plus de larmes, parce que mon église m'a volé ma foi. L'homme qui prêchait en avant a tué toute la foi qui restait dans mon cœur. Je suis morte à l'intérieur. »
J'ai vu en eux tellement de faim et de soif ! Et des églises étaient fermées partout où j'allais. Même des églises pentecôtisantes sont fermées ou mourantes…
Pourtant, vous pouvez aller à des endroits comme l'Irlande, dans la région de Wales, en Écosse  ou en Angleterre et y trouver un homme dans un village, inconnu de tous, mais qui a été profondément touché par Dieu et qui cherche la face du Seigneur. Il est fatigué de toute cette légèreté dans l'église et de ces luttes politiques.

De tels hommes me disaient : « Nous avons eu ce système-là, cette façon-là, cette méthode-là de faire les choses… Les gens qui font partie du mouvement "croissance d'église" sont venus présenter un séminaire ici… Nous avons tout eu. Nous sommes las de toutes ces modes. Nous sommes fatigués de tout ça. Ces choses ne fonctionnent pas. Il n'y a pas de raccourcis pour ceux qui ne veulent pas chercher la face de Dieu. » Je vous le dis : arrêtez de gaspiller votre temps et soyez brisé par le cœur de Dieu.
 
Daniel a résumé cela de cette façon
 
« Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession. » (Da 9.3-4)
« Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz. Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l'airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d'une multitude. Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul, et je vis cette grande vision ; les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur. J'entendis le son de ses paroles; et comme j'entendais le son de ses paroles, je tombai frappé d'étourdissement, la face contre terre. » (Da 10.5-9)

Daniel a débuté son ministère avec un cœur résolu à ne pas se souiller. Les hommes qui étaient avec lui devaient être des hommes droits qui connaissaient eux aussi Dieu. Il n'aurait pas voyagé avec des hommes qui étaient impurs. C'est alors qu'il voit cette vision et entend cette voix qui est comme le tonnerre. Il dit : « Moi, Daniel seul, j'ai vu la vision… » Cette vision était si brillante qu'elle était comme un éclair. Brillante comme le feu. La voix entendue forte comme le tonnerre.
« Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher. Je restai seul… J'entendis le son de ses paroles… » Un seul homme, parmi plusieurs autres hommes de Dieu marchant dans la droiture. Lui seul a entendu la voix... Les autres se sont enfui...

Pourquoi quelqu'un fuirait-il la voix de Dieu ? Péché caché. Il n'y a aucune autre raison.
« Moi, seul… Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre. Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis ma confession » (Da 9.3-4) Je ne peux oublier ses paroles : « Moi, seul, j'ai entendu la voix… » Et tous les autres se sont enfuis.
Son cri n'est pas un cri d'orgueil. C'est un cri d'angoisse.
Je pense constamment au jour où nous nous tiendrons devant le trône de Dieu. Le roi Saül sera là. Vous souvenez-vous de ce que Dieu a dit à Saül, dans son moment de rébellion ? Il a dit : « J'avais des plans pour toi. Si tu m'avais obéi et si tu avais cherché ma face, si tu avais simplement obéi à ma parole, j'aurais établi ton royaume pour toujours… »

Lorsque Saül se tiendra devant Dieu au jour du jugement dernier, je me demande si Dieu lui montrera ce qu'aurait été sa vie s'il avait suivi le plan de Dieu. « Saül, tu aurais pu être un père rempli d'amour pour David… Tu aurais été honoré par tout Israël… Tu aurais été un homme de Sion… Tu aurais connu de grandes victoires… J'avais tous ces plans pour toi, mais tu as désobéi. Tu as permis à la jalousie et à d'autres choses d'entrer dans ton cœur. Tu es passé à côté de mon plan… »
Pour ma part, je n'accepterai jamais que Dieu me dise, quand viendra le jugement dernier : « David, tu es passé à côté. Voici ce que j'avais pour toi… Même dans tes années avancées en âge… » Je dis cela parce que la Bible dit que les cheveux gris sont un honneur pour les hommes qui cherchent Dieu.
Le roi David a crié : « Que je puisse montrer à la jeune génération la fidélité de Dieu ».
Puis-je m'adresser aux pasteurs et aux ouvriers qui ont plus de soixante ans ? Il peut s'agir de la plus dangereuse période de votre vie : perte de votre zèle, perte de votre brisement devant Dieu… Il peut s'agir de la période où vous avez le plus besoin de Dieu.

Je les rencontre partout dans le monde : des hommes d'autorité dans l'église, des surintendants, des responsables régionaux ou nationaux, des prédicateurs qui sont morts spirituellement, qui sont vides. Ils passent leurs journées ou leurs soirées à regarder la télévision. Mes amis, je ne suis pas ici pour mettre un jugement ou une condamnation sur les pasteurs. Je ne m'élève pas. J'ai soixante-douze ans et je ressens mon besoin de chercher Dieu plus qu'à aucune autre période de ma vie.
Un de mes meilleurs amis était un grand prophète de Dieu. J'ai vu Dieu le mettre sur une tablette et ne plus l'utiliser, lui qui m'avait enseigné à prier et à chercher Dieu. En dernier, je pleurais car chaque fois que je le revoyais, il regardait la télévision, alors qu'il était en maison de retraite. L'Esprit de Dieu l'avait quitté.
Une de mes grandes héroïnes missionnaires (elle fut missionnaire cinquante ans aux Indes) est revenue aux États-Unis lorsque son mari est décédé. Elle était en colère contre Dieu parce qu'il avait pris son mari. Maintenant, elle est assise des heures durant devant sa télévision et elle regarde des téléromans. Elle s'est éloignée de Dieu.

Elle était mon héroïne missionnaire !

Auparavant, elle était une inspiration pour ses petits-enfants.  Pendant cinquante ans, elle avait eu des temps de communion avec Dieu tous les jours de sa vie, alors qu'elle et son mari étaient dans le ministère.  Ces deux époux prenaient la communion chaque jour et ils étaient puissamment utilisés de Dieu.
La fille de cette ancienne missionnaire m'a téléphoné pour me parler de son propre fils (le petit-fils de cette missionnaire). Ce dernier se préparait à quitter le foyer familial pour aller à l'université. Cette femme était en larmes. Elle m'a dit : « Pasteur David, mon fils s'est mis à genoux aux pieds de sa grand-mère alors qu'elle regardait la télévision et il lui a dit : Grand-maman, tu as été mon modèle toute ma vie… Tu es celle qui m'a mené à Christ. Si c'est comme ça que tu finis ta vie, je ne veux rien savoir de lui. Je ne veux pas le servir s'il est incapable de te garder après cinquante ans à le servir ! Pourquoi devrais-je mettre ma confiance en lui ? » Il s'est éloigné et il a dit : « Je lâche tout ».
Je veux remercier Dieu pour ceux qui ont plus de soixante ans et qui sont toujours là, fidèles. Vous êtes un témoignage.  Si je devais faire le résumé de tout cela, je vous dirais ceci : Ne laissez rien ni personne, jamais, vous éloigner du lieu secret de la prière. Ne laissez personne, sous aucune condition, vous garder loin du cœur de Jésus.

Seigneur, j'ai partagé mon cœur et je me suis humilié devant toi. Je ne voudrais pas que l'on pense que je me place au-dessus de tes serviteurs. Tu m'as dit clairement que je ne devais pas corriger ou réprimander celui qui est juste devant toi et que je ne devais jamais encourager le méchant. Seigneur Jésus, des hommes et des femmes précieux lisent ces lignes en ce moment. Tu leur parles avec amour et grâce. Tu leur dis : « Tu es devenu tiède. Tu n'es plus près de mon cœur. Je désire te prendre dans mes bras aujourd'hui et je veux mettre ma main sur toi. Je veux te toucher d'une façon surnaturelle qui fera une véritable différence et qui demeurera. »

Seigneur, je sais que tu parles, que tu parles clairement à chacun. Tu nous dis qu'aujourd'hui doit être le jour où nous mettons notre cœur devant toi et où nous te disons : Jamais rien ne me tiendra loin de ta présence. Je ne laisserai pas mes études, mon travail, mes occupations me garder loin de toi.
Ô Dieu, pour chaque pasteur qui est si occupé… Qui a tant de travail à faire et qui est débordé, dépassé par ses occupations, sous pression au-delà de toute mesure… Seigneur, donne-leur des forces.
 
Message apporté dans le cadre du 10e anniversaire de l'Église Nouvelle Vie de Longueuil lors d'un séminaire leadership avec le pasteur David Wilkerson à Longueuil, Québec, Canada. Adaptation : Annick Philibert-Vaillancourt. Publié dans le vol. 10 no 2 du magazine Nouvelle Vie. Utilisé avec permission.
 
AUTEUR : David Wilkerson est le pasteur fondateur de l'église Times Square Church située à Manhattan, New York. Il est aussi auteur de plusieurs livres best-sellers, dont "La Croix et le Poignard" qui relate le témoignage du pasteur Wilkerson au début de son ministère sur New York auprès des gangs de rue. Pour en savoir plus sur David Wilkerson, visitez les sites Internet suivants : www.davidwilkerson.org, www.worldchallenge.org et www.timessquarechurch.org.

lundi 16 juin 2014

Un Autre Evangile

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



07 Colossiens Ch. 1 V 24 A 29

07 Colossiens Ch. 1 V 24 A 29

  Le mystère de l'assemblée

L'apôtre introduit le second objet de son ministère, le service en faveur de l'assemblée du Christ, accompli à travers d'autres souffrances que celles de l'évangile. Car Paul souffrait aussi pour l'assemblée, corps de Christ, ce joyau du dessein éternel de Dieu autrefois caché. La révélation de ce mystère divin par le ministère écrit de l'apôtre en prison devait rendre complète la parole de Dieu.

• Les souffrances de l'apôtre pour l'assemblée

Sur la croix, Christ a enduré les souffrances de l'expiation par amour pour l'assemblée, afin de la racheter et de sauver tous ses rachetés ; tel est le travail de son âme, dont il goûtera le fruit en gloire.

Mais, "maintenant" (v.24), pendant toute la période de la grâce, l'Esprit Saint opère dans les croyants et Paul souffrait en coopérant à ce travail, comme serviteur de l'assemblée par amour pour Christ et pour son Église, Paul acceptait avec joie ces souffrances, comme s'il les partageait avec son Maître : c'était "les afflictions du Christ".

Il ne s'agit pas des souffrances de l’expiation, que Christ a supportées absolument seul pendant les heures de ténèbres, et que personne ne peut partager avec lui. Au reste, son œuvre est complète et achevée.

Ces afflictions de Christ expriment en perfection l'amour que Christ avait pour son assemblée, celle qu'il aimait, la perle de très grand prix que son cœur désirait. Le Sauveur avait souffert pour Paul, comme pour chacun de nous, ses rachetés.

Mais, maintenant, Christ invitait l'apôtre à partager ses propres afflictions. Paul devait bien souffrir pour le nom de Christ (Act 9.16) ; et, dans une mesure plus ou moins grande, tous les chrétiens fidèles souffrent pour Christ et pour la justice (1 Pi 3.14). Mais les souffrances dont Paul parle ici - les afflictions du Christ - avaient un caractère particulier : elles étaient de même nature que celles que Christ avait supportées sur la terre. Paul souffrait par amour pour Christ et pour son assemblée ; il endurait tout "pour l'amour des élus" (2 Tim 2.10).

C'est seulement lorsqu'il reviendra pour prendre son épouse auprès de lui, que les afflictions du Christ seront complètes. Mais l'apôtre travaillait avec ardeur à l'accomplissement du dessein divin. Il souffrait afin que la vérité de l'assemblée soit pleinement révélée ; non seulement comme elle existait aux jours de l'apôtre ou à notre époque, mais l'Église dans son entier, formée au cours des âges : "l'assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux"(Héb 12.23).

• Paul révèle le mystère divin de l'assemblée

Ce travail de l'apôtre ne découlait pas de son initiative personnelle ; il avait reçu de Dieu une administration, une mission spéciale, dont il s'acquittait avec fidélité (1 Cor 4.2). Ce n'était rien de moins que "compléter la parole de Dieu"(v.25). En exposant le mystère de l'assemblée, Paul ajoutait aux révélations antérieures ce qui manquait encore pour que tous les sujets que Dieu veut faire connaître à l'homme par sa Parole soient traités. Dès lors, il n'y a rien à ajouter.

Il ne s'agit évidemment pas des dates chronologiques des écrits du N.T. En particulier, les écrits de Jean sont postérieurs à ceux de Paul ; l'Apocalypse a été écrite au moins trente ans après les épîtres aux Éphésiens et aux Colossiens. Avant que Paul n'écrive ces dernières, Dieu avait choisi ses instruments pour exposer ses voies envers l'homme, introduire la loi et le royaume. Annoncé depuis longtemps, Christ était venu au temps propre pour accomplir le grand mystère de la piété. Les Évangiles racontaient l'œuvre de la rédemption et le livre des Actes en décrivait les glorieux effets. Mais rien n'était encore connu du mystère divin touchant l'assemblée.

Alors, maintenant, Dieu révèle le plus ancien de ses desseins (dès la fondation du monde) par la plume inspirée de l'apôtre Paul en prison. Il n'y aura pas d'autre révélation que celle-là : c'est la dernière. Dieu nous a désormais ouvert la plénitude de son cœur dans son amour envers nous dans le Christ Jésus. Ce mystère maintenant dévoilé contient des richesses de gloire gratuitement données à tous les croyants, particulièrement ceux d'entre les nations.

• Christ en nous, l'espérance de la gloire

Toutes les richesses de gloire du mystère de Christ et de l'assemblée sont résumées dans cette expression. Elle contient deux vérités merveilleuses :
-1. Christ habite dans les croyants et au milieu d’eux ;
-2. Christ, dans sa personne, est le garant de la gloire céleste pour les croyants.

-Christ en nous : Dieu avait autrefois habité au milieu d'Israël dans la nuée et l'obscurité profonde. Ensuite, le Messie était venu visiter ce peuple terrestre, comme Emmanuel, Dieu avec nous. Et les Juifs attendaient le retour du Messie pour partager sa gloire sur la terre.

Mais maintenant, une bénédiction entièrement nouvelle était annoncée par la révélation du mystère caché : Christ demeurant en nous, c'est-à-dire dans tous les croyants, particulièrement ceux d'entre les nations, auparavant exclus de tout privilège spirituel.

Cette demeure de Christ est présente et réelle, bien qu'elle ne puisse être perçue par les sens de la nature humaine. Sa réalisation par la foi attache nos cœurs à Christ, pour établir nos âmes sur le fondement inébranlable de son amour qui surpasse toute connaissance Eph3.17,19

-Christ, l'espérance de la gloire. Nous ne possédons pas encore la plénitude de la gloire qui doit nous être révélée (Rom 8.18) et à laquelle Dieu nous destine (1 Thess 2.12); cette gloire est donc encore en espérance. Mais la présence de Christ par la foi dans tous les croyants, comme au milieu d'eux, donne l'assurance que cette espérance sera transformée un jour prochain en une bienheureuse réalité.

 Dans cette épître, Christ est présenté lui-même comme le garant de cette promesse. Ailleurs, Paul déclare que le Saint Esprit constitue les arrhes de cet héritage céleste (2 Cor 1.22 ; Eph 1.14).

• La prédication et le combat de Paul : v.28, 29

Paul annonçait Christ ; il était le thème de toute sa prédication. Dès après sa conversion sur le chemin de Damas, l'apôtre prêchait déjà Jésus comme le Fils de Dieu, le Christ (Act 9.20, 22). Son message, adressé sans distinction à tous les hommes de la terre (Juifs ou nations), n'a pas varié tout au long de son service.

Mais Christ était aussi la substance de sa prédication envers es croyants, pour que chacun soit instruit par la sagesse divine à discerner les gloires du Seigneur et le connaître toujours mieux. Sous cet aspect de son service, l'apôtre travaillait pour "présenter tout homme parfait en Christ".

Un croyant "parfait" est celui qui a fait des progrès dans la connaissance de Christ, jusqu'à atteindre l'état de maturité d'homme fait, un adulte dans le sens spirituel (Eph 4.13 ; Phil 3.15). Pour autant, un tel croyant n'est pas encore parvenu à la perfection, c'est-à-dire à la gloire (Phil 3.12). Et précisément, Christ en lui en est l'espérance. Tout croyant parfait en Christ était ainsi "présenté", d'abord devant les hommes, mais surtout devant Dieu pour la gloire de son Fils (Héb 2.13).

Pour atteindre ce but, Paul travaillait et combattait avec ardeur, en acceptant toutes les souffrances liées à son service. Thème de sa prédication, Christ était aussi pour l'apôtre la puissance qui lui permettait d'accomplir son travail et de mener ses combats. Ainsi, il n'agissait pas par sa propre énergie, mais Christ opérait à la fois en lui et par lui, dans le but de former les croyants à l'image de Christ, par la contemplation de ses gloires (2 Cor 3.18)

• Les deux ministères de l'évangile et de l'assemblée

Bien des vérités viennent de nous être révélées en rapport avec les gloires de Christ dans les deux créations. Retenons en particulier ce double aspect du service confié à l'apôtre par son Seigneur dans la gloire, pour que s'accomplisse le dessein divin dans sa plénitude :


-1. Amener des hommes à Christ par la prédication de l’évangile ;


-2. Travailler pour que les croyants fassent des progrès dans la grâce de Christ, et qu'ils comprennent leur union avec lui dans la gloire, et leur unité en lui. Ces deux services ne peuvent jamais s'opposer, même si aujourd'hui, ils sont souvent accomplis par des serviteurs différents. Au contraire, ils s'unissent pour coopérer ensemble à la réalisation de la pensée éternelle de Dieu, qui est de s'acquérir une assemblée pour lui et de la donner à Christ, pour sa joie et sa gloire

Pieuse requête matinale datée de 1558 :

Marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement agréables.Colossiens 1:10 Ô Dieu,Sois dans ma tête et dans ma façon d’agir.Sois dans mon oreille et ma façon d’ouïr.Sois dans mon œil et dans ma façon de regarder.Sois dans ma bouche et dans ma façon de parler.Sois dans mon cœur et dans ma façon d’aimer.Sois présent jusqu’à ma mort …Jusqu’à l’heure où je passerai.

lundi 9 juin 2014

JESUS EST RESSUSCITE

JESUS EST RESSUSCITE


 

Oui, Christ est ressuscité ! Le jour de sa résurrection (un dimanche matin) est le plus beau jour que la terre ait connu. Car s’il était resté dans la mort, où serait notre espérance ? « Si Christ n’a pas été ressuscité, écrivait l’apôtre Paul, alors notre prédication est vaine, et votre foi aussi est vaine » (1 Corinthiens 15.14)



Après avoir subi le jugement de Dieu à notre place, Jésus, le Saint et le Juste qui n’a jamais commis un seul péché, est entré dans la mort, salaire du péché (Romains 6.23)



Trois jours après, il ressuscite !



Victorieux de la mort et de celui qui en avait le pouvoir, c’est-à-dire le diable, le Fils de Dieu sort du tombeau. Après s’être présenté à ses disciples  pendant quarante jours, il remonte au ciel où il est maintenant assis à la droite de la Majesté, vivant aux siècles des siècles.



Un jour il reviendra pour prendre avec lui tous ceux qui auront cru. Pendant l’éternité, nous chanterons les louanges de Celui qui pour nous est mort et ressuscité.



Ami, serez-vous avec nous ?

Vainqueur de Satan et du monde,
Le Fils de Dieu sort du tombeau :
Aux horreurs d’une nuit profonde,
Succède le jour le plus beau.
Plus de terreur, plus de détresse !
O chrétiens, peuple racheté,
Avec une sainte allégresse,
Chantons Jésus ressuscité !




Gloire à Jésus ! Louange au Rédempteur !
En lui la mort a trouvé son vainqueur.

L’ennemi même a connu sa puissance,
Et le tombeau lui rend obéissance.
Gloire à ton nom, Seigneur Jésus !
L’enfer et la mort sont vaincus.




A toi la gloire,
O Ressuscité !

A toi la victoire
Pour l'éternité !
Brillant de lumière,
L'ange est descendu,
Il roule la pierre
Du tombeau vaincu.
Seigneur de gloire,
Tous tes rachetés
Chantent ta victoire
Pour l'éternité !



O paix profonde,
Jésus est vivant !

Quelle joie inonde
Le coeur du croyant !
Rempli d'allégresse,
Nous pouvons, Seigneur,
Proclamer sans cesse
Que tu es vainqueur !
Seigneur de gloire,
Tous tes rachetés
Chantent ta victoire
Pour l'éternité !



Ayant pris place
Là-haut près de Dieu,

Bientôt, quelle grâce !
Tu viendras des cieux.
L'or fin te couronne,
Sauveur exalté,
Assis sur le trône,
Dans la majesté.
Seigneur de gloire,
Tous tes rachetés
Chantent ta victoire
Pour l'éternité !

lundi 2 juin 2014

Le Parfum de Christ

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



06 Colossiens Ch 1 v 21 a 23

06 Colossiens Ch 1 v 21 a 23  

La réconciliation des croyants

L'œuvre de Christ à la croix a donc opéré une seconde réconciliation, celle des créatures humaines, mais non celles d'êtres célestes ou infernaux). C'est la réconciliation des croyants, qui ôte leur inimitié contre Dieu, leur accorde le pardon de leurs péchés et les purifie de toute souillure, pour les introduire dans la nouvelle création.

Auparavant, nous étions, comme les croyants à Colosses, étrangers et ennemis. Souillés et coupables, nous avions toutefois un entendement (Voir A), la faculté morale qui distingue l'homme de la bête et qui nous aurait permis d'être en relation avec Dieu. Mais le péché nous avait éloigné de Dieu (étrangers), nous opposait à lui (ennemis); toutes nos capacités naturelles étaient au service du mal pour produire des œuvres mauvaises. Triste tableau des ténèbres morales d'où Dieu nous a tirés !

 (A)L'entendement exprime, pour l'homme, la faculté de penser, grâce à l'intelligence de son esprit. L'entendement des incrédules est corrompu (1 Tim 6.3 ; 2 Tim 3.3) et obscurci (Eph 4.3), alors que celui des croyants est renouvelé (Eph 4.3)

Mais maintenant, nous sommes réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils incarné (v.22)(Rom 5.10). Désormais, Dieu nous confie le service de la réconciliation, le thème et la bénédiction les plus élevés de l’Évangile (2 Cor 5.18, 19)

-L'analogie avec le grand jour des expiations (Lev 16.15, 16,33). Plusieurs vérités essentielles de la foi chrétienne viennent d'être présentées : la propitiation, l'expiation, les deux réconciliations (des choses et des croyants).

Toutes fondées sur l'œuvre de Christ, ces vérités étaient déjà annoncées par les ordonnances lévitiques, particulièrement celles du grand jour des expiations.

Cinq sacrifices étaient offerts à cette occasion : trois sacrifices pour le péché (un jeune taureau et deux boucs (et deux holocaustes (les deux béliers). Le sang du taureau et du premier bouc (choisi par le sort pour l'Éternel) était porté dans le sanctuaire.

Placé sur le propitiatoire de l'arche, le sang parle de la propitiation (la paix faite par le sang de la croix). Mais le tabernacle et les ustensiles étaient aspergés du sang des sacrifices : c'est le symbole de la réconciliation de toutes choses.

 Enfin, le second bouc (choisi par le sort pour Azazel) est l'image de Christ, comme la sainte victime de substitution, opérant par son œuvre la réconciliation des croyants.

-Saints et irréprochables et irrépréhensibles devant Christ. Alors que les effets de la réconciliation de la création sont encore futurs, ceux de la réconciliation des croyants sont notre part actuelle.

Toutefois, ses résultats ne seront vus que dans la gloire future. Selon les desseins éternels de Dieu, nous sommes déjà en Christ "saints et irréprochables devant lui en amour"(Eph 1.4).

Mais ici l'apôtre présente le but final que Dieu s'est proposé pour nous, qui est de nous placer devant lui dans sa propre gloire, revêtus des caractères et des perfections de Christ :

1. saints (purs et sans tache) ; 2. irréprochables (ou sans reproche) ; 3. Irrépréhensibles, qui ne mérite plus les répréhensions de la discipline.

Ce qui est dit de chaque croyant sera vrai aussi de l'assemblée dans la gloire (Eph 5.27 ;

Jude 24).

-Les conditions pratiques : fondées et fermes dans la foi. Notre position en Christ, selon les desseins de Dieu, n'est subordonnée à aucune condition. Mais l'expression "si du moins" introduite ici (v.23) rappelle aux Colossiens qu'ils étaient en danger de se laisser détourner de l'espérance de l'évangile qui leur avait été annoncé.

Les "si" soulignent donc notre responsabilité comme chrétiens sur la terre, afin que notre conduite soit en accord avec les pensées de Dieu à notre égard (Phil 2.15). Pour cela, nous sommes gardés par la puissance de Dieu par la foi (1 Pi 1.5) ; maintenus dans la dépendance de Dieu, nous avons pleine confiance en sa fidélité pour le faire.

Nous devons d'abord être fondés dans la foi, comme un arbre dont les racines profondes s'étendent vers le courant (Jér 17.8) ou comme une maison bâtie sur le roc (Matt 7.24, 25). Mais il faut aussi tenir ferme, pour ne pas se laisser emporter par toutes les doctrines perverses qui circulent dans le monde, aujourd'hui plus que jamais.

La conscience de notre union avec Christ et de la valeur de son œuvre est essentielle dans notre vie pratique.

 • L'évangile, le premier ministère (ou service) de Paul

À la seule mention de l'évangile prêché aux Colossiens, les pensées de l'apôtre s'élargissent aux dimensions de la sphère où s'exerce la puissance de Christ : "toute la création qui est sous le ciel", c'est-à-dire le monde entier (v6, 23).

Au moment où Paul écrivait, l'évangile, annoncé premièrement à Jérusalem (Luc 24.47), avait déjà franchi les étroites limites de la terre d’Israël : L'Asie mineure, le monde grec (Corinthe et Thessalonique), puis le monde latin (Rome) étaient déjà sous le son de cette bonne nouvelle, annoncée à toutes les nations. Toute barrière entre Juifs et nations était à jamais abolie dans le christianisme.

Paul avait reçu directement de Christ le service d'annoncer l'évangile à Israël comme aux nations (Act 9.15, 16); et, par la grâce de Dieu, il s'en était acquitté fidèlement (Act 26.20), au prix de grandes souffrances, et même de sa liberté. Il était maintenant prisonnier du Christ Jésus pour les croyants d'entre les nations (Eph 3.1).

De la part de Christ, son Maître, l'apôtre était ainsi devenu le serviteur de l'évangile prêché dans la première création. Il s'était identifié à son œuvre dans une mesure telle qu'il peut parler en toute humilité de "mon évangile" (2 Tim 2.8).

 Cette œuvre s'est accompagnée pour Paul de beaucoup de persécutions de la part des Juifs, comme des nations (1 Thess 2.15, 16 ; 2 Tim 3.11). À la fin de sa vie, il engage alors son enfant Timothée à poursuivre le travail d'évangéliste, et à accepter à son tour de prendre part aux souffrances qui s'y rattachent (2 Tim 1.8 ; 2.3 ; 4.5).

Colossiens 1 v 27 Dieu a voulu donner à connaître (à ses saints) quelles sont les richessesDe la gloire de ce mystère parmi les nations, c'est-à-direChrist en vous l'espérance de la gloire.
Notre espérance est d'être glorifiée avec Jésus dans le ciel. Nous vivons sur la terre
pour être formés, pour être ses témoins.
Cependant, nous conservons les yeux fixés sur lui en haut car il est le but, la gloire, l'aboutissement triomphal de notre vie. VOIR B

C'est ce que Paul réalisait, ce vers quoi tendaient tous ses efforts : "le prix de l'appel
céleste de Dieu dans le christ Jésus" (Phil. 3 v. 14). C'est notre privilège de suivre
l'exemple de Paul, de laisser tout ce qui, sur la terre, détournerait nos pensées de
notre patrie céleste où Christ va bientôt nous faire entrer.

De même que le Seigneur se réjouissait à la pensée de retourner vers son Père, de
même aussi devrions-nous nous réjouir de quitter cette terre et d'être ravis en haut à
sa rencontre pour être à jamais avec lui.
 Il nous a laissé cette promesse : "Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures... Je vais vous préparer une place"
(Jean 14 v. 2-3).

Pour que nous jouissions avec une pleine assurance de cette bienheureuse espérance,
il demande, lui que le Père exauce toujours: 'Père, je veux, quant à ceux que tu m'as
donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire,
que tu m'as donnée; car tu m'as aimé avant la fondation du monde" (Jean 17 v. 24).

La présence de Christ dans la gloire nous donne la certitude que nous, ses rachetés,
nous serons avec lui, glorifiés, dans la maison du Père. C'est pourquoi nous pouvons
répéter avec l’apôtre : "Nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui
transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire"
(Phil. 3 v. 20-21).

En contemplant Christ glorifié, notre précurseur et notre espérance, nous devrions
être remplis de louange et d'adoration, comme aussi du désir que tous connaissent
aussi cette "bonne espérance".
 
 

(B) LUI SEUL DOIT AVOIR LA 1ère place devant nos yeux

 

Qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place.

 Colossiens 1:18Lorsque l’illustre peintre Léonard de Vinci travaillait à son fameux tableau de la sainte Cène, il avait pour but de mettre en évidence la personne du Christ. Mais, dans le tableau se trouvait une coupe ciselée, à laquelle il avait travaillé pendant trois semaines. Quand il exposa sa peinture au grand public, Léonard remarqua que ceux qui la regardaient se précipitaient pour voir de plus près cette coupe. « Voyez comme elle est admirablement faite ! », disaient-ils. Ou encore : « Quel peintre que Léonard ! » Mais un soir, alors qu’il ne restait plus personne, le peintre prit son pinceau et, d’un trait puissant, effaça pour toujours cette image. « Personne, dit-il, ne doit plusAdmirer autre chose que le Christ ! »