lundi 28 juillet 2014

Les Enseignement De La Bible

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



Non, l'Eglise n'est pas une option facultative

Non, l'Eglise n'est pas une option facultative...

« Si les églises disparaissaient, ce ne serait pas un bien grand mal... » déclarait récemment un pasteur américain relativement connu !

   Il ajoutait que les chrétiens pourraient très bien trouver d'autres modes et "lieux" d'expression de leur foi et de leur identité, plus adaptés au monde d’aujourd’hui...

   L'Eglise - son existence même, et son principe - est de plus en plus contestée, attaquée depuis quelques années. Elle est souvent jugée et déclarée dépassée, inutile, inadaptée, à réinventer... Comme l'on transformerait la structure d'un club, d'une association, d'une amicale ou d'une société commerciale quelconque.

   Il est toujours inquiétant de voir une génération de chrétiens vouloir remettre en cause, transformer ou "adapter" des réalités clairement bibliques: c'est le signe, le symptôme d'une décadence spirituelle profonde, d'une descente vers l'apostasie... Car l'Evangile n'a pas été donné pour être "adapté" aux évolutions des sociétés païennes ou déchristianisées, à leurs mœurs et à leurs modes, mais pour que celles-ci soient transformées par lui, au travers de la conversion à Jésus-Christ des hommes et femmes qui composent ces sociétés!

   Non, l'Eglise, les églises ne sont pas appelées à disparaître au profit d'autres "formes" ou modes de vie de la foi chrétienne. Elles ne sont pas d'une époque, d'une civilisation ou d'une culture...

   L'Eglise est l'Eglise de Jésus-Christ, celle qu'il bâtit lui-même («...je bâtirai mon église et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle» Evangile de Matthieu ch.16, v.18), qui trouve en lui et par lui seul son existence et sa vie; Eglise universelle ~ de tous les lieux et de tous les temps ~ dont l'église locale est une expression, inscrite en un lieu et en un temps.

   L'Eglise est ce "corps de Christ" - corps dont Il est la tête, le chef - selon les mots de l'apôtre Paul (Épître aux Éphésiens, ch. 1, v. 22 et aux Colossiens, ch. I, v. 18.)... Il y a là une réalité spirituelle qui dépasse ce que l'homme peut concevoir et comprendre, et qui se trouve signifiée dans le partage du saint repas par les frères et sœurs en Christ, "membres du même corps" (I Corinthiens ch. 12)...

   Cette réalité de l 'Eglise, des églises, n'est pas facultative ou optionnelle pour le chrétien. Elle lui est vitale : c'est là .avant tout qu'il peut être au bénéfice des ministères donnés à l'Eglise par le Christ (Ephésiens ch. 4, v. II à 16) pour être édifiée, gardée des égarements. C'est là qu'une bénédiction particulière est répandue (Psaume 133)…

   Le drame n'est-il pas que tant de chrétiens ont aujourd’hui perdu toute notion, vision et sens de l 'Eglise ? Influencés par une culture qui prône le "Zapping" et distille l’individualisme, ils font de l'Eglise un club, une association, une amicale ou une entreprise chrétienne... Alors qu'elle est le "corps de Christ" dont ils sont membres et doivent être des "pierres vivantes" (I Pierre ch. 2, v. 5).

   Le sommes nous, chacun pour notre part ?

lundi 21 juillet 2014

Le PARLER en LANGUES (par Donald Gee)

Le PARLER en LANGUES
(par Donald Gee)
L’Age dans lequel nous nous trouvons a commencé au Jour de la Pentecôte ; il peut être appelé l’Age du Saint-Esprit. Comme, au début de cette Dispensation, Dieu accorda des Dons Surnaturels aux premiers chrétiens, aujourd'hui que nous approchons de la fin, Dieu rend ces mêmes Dons à Son Eglise. A la Pentecôte, les cent-vingt disciples, après dix jours d'attente, reçurent ce que le Père avait promis : « ils furent tous remplis du Saint-Esprit et se mirent à parler en d'autres langues selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. » S'il nous était possible de connaître les expériences des chrétiens aux différentes époques de l'histoire de l'Eglise, il serait facile de constater que ce genre de manifestations n’a jamais entièrement cessé.
Saint Augustin en fait mention au IVe siècle et Chrysostome y fait allusion. On retrouve « le Parler en Langues » à toutes les époques du Réveil chez les Huguenots, les premiers Quakers, aux débuts du Méthodisme et dans les Réveils qui marquèrent la fin du XlXe siècle. Dès longtemps on a eu connaissance de cas isolés de chrétiens dont la foi, triomphant de l’atmosphère de doute et de froideur spirituelle qui les entourait, s'empara des Promesses du Maître concernant « les signes qui accompagneront ceux qui auront cru. » (Marc XVI-17). Nous avons sous les yeux le témoignage de l'un d’entre eux qui reçut le Baptême du Saint-Esprit accompagné du « Parler en Langues » il y a une quarantaine d'années; mais son église ainsi que ses voisins, quoique le considérant comme un « saint homme », le traitaient comme un bon vieillard quelque peu déséquilibre.
C'est, spécialement, de nos jours que la prophétie s'accomplit « Dieu répand Son Esprit -sur toute chair ! » (Joël ll-28). Il y a vingt ans (écrit en l932), on ne comptait que bien peu de chrétiens véritablement entrés en pleine possession de leur héritage dans ce domaine. Mais, de nos jours, il y en a des multitudes sur la terre entière. Malgré l’incroyable opposition et les préjugés qu'ils rencontrent dans les églises, leur nombre s’accroît sans cesse avec une extraordinaire rapidité.
C’est pourquoi il est utile de revenir aux indications de la Parole de Dieu au sujet du Parler en Langues.

LES LANGUES SONT UN SIGNE.
Elles appartiennent, en effet à la liste des « signes » qui accompagneront ceux qui auront cru (Marc XVI-17). Les Actes, d’autre part, nous confirment qu'il en fut ainsi dans l’Eglise Primitive. C'est un « signe » qui se manifeste à travers les croyants et qui est destiné aux inconvertis. (1 Corinthiens XIV-22). Il est une démonstration surnaturelle de la Présence et de la Puissance de Dieu. Le but de ce Don n'est pas la Prédication de l'Evangile, comme on le suggère souvent car on ne trouve nulle part dans la Bible la moindre indication prouvant que le Saint-Esprit l'ait jamais employé ainsi. Il peut se présenter des cas dans certaines circonstances, comme au Jour de la Pentecôte, où les « langues » ont été comprises par des auditeurs présents. Mais il suffit de rappeler, pour démontrer, qu’il ne s'agit pas d'une règle générale, que dans l'église on avait besoin d'un autre Don surnaturel pour compléter le premier : le Don d'Interprétation des Langues (1 Corinthiens Xll-10).
Les « langues » sont un « signe » de cette plénitude de l'Esprit, de ce glorieux état de surabondance spirituelle où le croyant éprouve en son âme un tel sentiment de la Présence de Dieu que le langage naturel devient impuissant à exprimer la gloire et l'adoration dont il est rempli. C’est pourquoi le Parler en Langues constitue une preuve par excellence du Baptême du Saint-Esprit. L'Enfant de Dieu peut avoir connu plusieurs onctions de l'Esprit, mais les « Langues » marquent toujours un nouveau degré d'expérience spirituelle.

LA SANCTIFICATION ET LE. BAPTEME DU SAINT-ESPRIT
Le fait que Dieu accorde de nouveau à ses enfants le Baptême du Saint-Esprit sous la même forme en laquelle l'Eglise Primitive le reçut il y a vingt siècles, nous oblige à mettre au point notre terminologie religieuse et nos systèmes théologiques  Cela est vrai surtout de ceux qui avaient fait des expériences profondes de la grâce de Dieu. Certes il ne saurait être question de diminuer la valeur de ces expériences, mais elles ont été souvent faussement  « étiquetées ». Plusieurs ont grand peine à l’admettre et demeurent ainsi à l'écart des bénédictions nouvelles.
Souvent, par exemple, on a intitulé « Baptême du Saint-Esprit » l’expérience qui n’était autre que la « sanctification ». Cependant l'étude de la Parole de Dieu montre clairement que la « Sanctification » est une expérience négative : une séparation d’avec le péché, une purification, un dépouillement. Tandis que le « Baptême du Saint-Esprit » est, au contraire, une expérience positive ; c'est une plénitude, un revêtement. Le chrétien ne reçoit pas le « Baptême du Saint-Esprit » pour être purifié, mais bien parce qu’il est purifié par la repentance et il a foi au précieux Sang de Christ (Actes ll-38). Ceux qui sont déjà sanctifiés ont encore besoin de la Puissance que donne le « Baptême du Saint-Esprit » et ceux qui l’ont reçu ont plus que jamais besoin de croître dans la sanctification.
«  Les Langues », il est bon d'insister sur ce point, ne sont pas une preuve de sanctification, mais l'indice de la présence de Celui qui sanctifie.

LE DON DES LANGUESCOMME PREUVE DU BAPTEMEDU SAINT-ESPRIT
Le Livre des Actes montre que le « Parler en, Langues » est le Signe choisi par Dieu, c'est-à-dire la preuve décisive de la réception de la plénitude du Saint-Esprit par le croyant. Il était considéré comme tel dans l'Eglise Primitive et devrait l'être également de nos jours. En effet, quand on a reconnu que cette manifestation de l'Esprit marque l'effet où la surabondance de la grâce divine déborde les moyens ordinaires d'expansion de l'âme humaine, on ne peut contester que les « Langues » constituent un signe tout indiqué du « Baptême du Saint-Esprit ». D'ailleurs, il est normal que ce « Baptême » soit marqué par quelqu'indice extérieur, puisque c’est une expérience précise faite en un lieu et un temps déterminés, qui paraît être aussi évidente pour les assistants que pour celui qui en est l'objet (Actes ll-4;VIII-17; X-44; XIX-6).

LA RECHERCHE DU PARLEREN LANGUESEST-ELLE UNE ERREUR ?
Plusieurs ayant reconnu le bien-fondé de tout ce que nous venons d'exposer se sont mis avec ardeur à la recherche de ce « Don », désirant recevoir cette manifestation et ont même lutté, jusqu'à l'agonie pourrait-on dire, dans leurs prières pour l'obtenir. C’est là une profonde erreur. Ce que nous devons rechercher et demander c'est le Saint-Esprit, c’est Lui qui donne la possibilité de « parler en langues ». Rechercher les « langues » pour elles-mêmes est absurde et vain, et peut entraîner à toutes sortes d'abus et d'excentricités regrettables. Il ne faut pas se lasser de répéter que les « langues » sont l'indice d'une plénitude de l'Esprit dans le cœur du croyant. Même lorsqu'il s’agit du « Don des Langues », ce « Don » est encore destiné à servir de signe (1 Corinthiens XIV-2l/22). Sans la pression intérieure d'une plénitude spirituelle le« Parler en Langues » est un non-sens. Car, lors même qu'un croyant aura authentiquement reçu le « Don des Langues », il peut arriver qu'il en fasse un usage peu sage et peu judicieux sous la simple impulsion de sa propre volonté ce qui risque d'engendrer des désordres (1 Corinthiens XIV-23). Au moins, il n’y aura aucune bénédiction. C’est ce qu'implique tout l'enseignement de Paul dans 1 Corinthiens XIV. Lorsqu'il est besoin dans l'église, non d'un signe ou d’une manifestation surnaturelle, mais d’exhortation et d'édification ou d'encouragement inspirés(verset 3), le Don de Prophétie est préférable à celui des Langues (verset 5) et c’est lui qui, normalement transmet les messages inspirés. Mais il est des cas où le Seigneur désire manifester d'une façon plus nettement surnaturelle sa Présence et sa Puissance dans l’Assemblée. Nous croyons que ces cas deviennent de plus en plus fréquents de nos jours.  Alors, Il fera appel pour manifester la Présence de l'Esprit à un fidèle possédant le « Don «des Langues ». Et comme l’édification de l'église ne doit jamais être perdue de vue, ces messages en langues recevront une interprétation pour que chacun puisse les comprendre et en profiter.
De telles paroles « en langues » constituent alors un véritable message adressé à l'Assemblée et sont l’équivalent d'une prophétie. La seule différence est que leur caractère, plus évidemment surnaturel, sert de signe pour les incroyants qui se trouvent dans l'Assemblée (verset 22). Il est bon de noter cependant, que d’ordinaire c’est grâce au ministère d'autres « Dons » au caractère moins surnaturel apparemment, que la conviction de péché est produite dans le cœur des auditeurs (verset 24).

LE SAINT-ESPRITET LA MAITRISE DE SOI-MEME
D'après les enseignements «de la 1er Epître au Corinthiens, l'exercice des « Dons Spirituels » doit être accompagné d'une grande maîtrise de soi (XIV-27 et 32). Certains chrétiens y voient une contradiction ou, au moins, une Difficulté. Ils supposent que, dans toute inspiration de l'Esprit, Dieu impose en quelque sorte la manifestation de Sa Puissance au croyant qui n’en est plus que l'instrument plus ou moins passif. La vérité est, bien plutôt, qu'il s'agit d'une collaboration consciente et libre entre le Saint-Esprit et le croyant. Paul exprime cela fort bien lorsqu'il dit :» C'est à quoi je travaille, en combattant avec sa force, qui agit puissamment en moi « (Colossiens 1-29).
 Lors du « Baptême du Saint-Esprit »le croyant est tellement submergé par la Puissance de Dieu que ses paroles peuvent paraître momentanément sans lien avec son intelligence. C’est ce qui se produisit, par exemple, au jour de la Pentecôte. D'ailleurs, si le « Parler en Langues » n'était pas une manifestation de ce genre, on ne comprendrait plus comment il pourrait être un signe démontrant que le Saint-Esprit anime le croyant. Or, il faut souligner ici qu'il ne s’agit pas d'une passivité allant jusqu'à l'inconscience. Lorsque les premiers chrétiens parlaient « selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer » (Actes II-4); leur intelligence pouvait demeurer « stérile » pour quelques moments (1Corinthiens XIV-14), mais leur esprit n’en était que plus libre et jouissait en pleine conscience de cette exceptionnelle communion avec Dieu, tandis que leur volonté obéissait, le sachant et le voulant, à l’impulsion de l`Esprit. Paul ne fixe aucune règle pour de semblables occasions; lorsque le Seigneur baptise du Saint-Esprit, une multitude peut parler à la fois « en langues ». (Actes ll-4; X-44/46). L'interprétation n'a rien à faire en de tels cas puisqu’il s’agit uniquement d'adoration et de louanges.
 Mais ce sont là des cas spéciaux et nous pouvons avoir confiance que le Seigneur n'agira ainsi que lorsqu'Il le jugera convenable et n'exposera pas Son œuvre à des reproches mérités. Ceux qui recherchent le « Baptême d'En-Haut » feront bien, cependant, de choisir les conditions extérieures, de telle sorte que le Seigneur puisse agir sur eux avec une entière liberté et qu'ils n’aient pas à se contraindre eux-mêmes à une réserve indispensable en d’autres circonstances.
Quant 'au « Parler en Langues » dans l'Assemblée, il arrive que les jeunes chrétiens désirent ardemment retrouver la merveilleuse expérience faite lors de la réception du « Baptême du Saint-Esprit » et il en résulte, parfois, un certain désordre. Sentant la Présence et la Puissance de Dieu dans une Réunion, ils ont l'impression que Dieu désire se manifester par leur moyen et commencent à «  parler en langues ». Mais, peut-être n’était-ce pas du tout l’intention de Dieu à leur égard !... Il faut étudier 1 Cor. XIV.

QUAND FAUT-IL PARLER EN LANGUES ?
Il faut beaucoup de prière et vivre dans une étroite communion avec Dieu pour savoir réellement quand Il désire se servir de nous pour la manifestation d’un « Don Spirituel »  La première condition, cela va sans dire, c'est d’avoir conscience d’une puissante action de l'Esprit de Dieu en soi. Pour le reste, le croyant sincère et rempli du Saint-Esprit apprendra à discerner les occasions favorables ou non ; une occasion favorable est en somme, la plus sûre indication de la volonté de Dieu.
Le grand principe est « que tout se fasse pour l'édification » (verset 26).Un « parler en langues « prolongé, sans interprétation ne saurait, de toute évidence, être en édification à personne. Dès lors, il est condamné, quel que précieux soit-il pour celui qui parle, car il prendrait trop de place et empêcherait l'exercice d’autres formes du ministère de la Parole. Et si le croyant a le sentiment que l'Esprit continue à agir sur lui, rien ne l'empêche de « parler en langues à lui-même et à Dieu » c'est-à-dire, sans bruit (versets 27/28). Ainsi il continuera à maintenir la puissance divine dans la Réunion sans causer ni trouble ni désordre. Peut-être le Seigneur a-t-il l'intention dans ce cas, d’amener ce croyant à exercer le « Don de Prophétie » (versets 1 et 39).
 Lorsqu'il sent l'action de l'Esprit sur lui, le croyant, ayant toujours en vue l'édification des frères, cherchera intelligemment à se rendre compte de ce que Dieu désire à ce moment-là; il pourra, sans doute « parler en langues», (en vue d'une interprétation); mais Dieu désirerait peut-être autre chose ( ?).
 En terminant, insistons encore sur ce point : « le Parler en Langues » ne saurait être efficace et béni (qu'il s'agisse du signe initial ou du Don) qu'à la condition fondamentale d’être provoqué au moment même par un nouvel afflux de la plénitude de l'Esprit ? Sans cela les plus belles « langues » ne sont que l'airain qui résonne; mais, avec cela, elles sont le signe incontestable que l'Esprit de Dieu agit encore dans l'Eglise avec la même puissance qu'au Jour de la Pentecôte.

(« Viens et Vois », juillet 1932)

lundi 14 juillet 2014

La Langue / Témoignage

Prédication audio 
Pascal LANGE:


RESPONSABILITÉ CHRÉTIENNE de A. THOMAS BRES


« Donnez-leur vous-mêmes à manger ›› (Matt. XIV-16.)
Lecture Matt. XIV - 13 à 21.
Chacun connaît les circonstances. Le Seigneur s'était retiré pour aller à l’écart dans un lieu désert. Mais voici que la foule, ayant connu la chose, s'était mise à sa recherche. Elle le retrouve de l'autre côté du lac; et Jésus est ému de compassion par tout ce que son œil discerne immédiatement de souffrances dans cette foule. Et Il se met à guérir les malades.

Pourtant l'heure avance. Il se fait tard ; et les disciples commencent à trouver .qu'il serait grand temps que ces gens s'en aillent. Ils importunent le Maître; et puisque Lui, trop bon, ne dit rien, il faut Lui rappeler l'heure. C’est pourquoi, ils s'approchent de Lui : « l'heure est avancée, renvoie ces gens pour qu'ils aillent dans les villages s'acheter des vivres  » Ces paroles leur semblaient sages et justes. Aussi leur étonnement est-il grand d'entendre Jésus leur dire : «  ll n'est pas nécessaire qu'ils y aillent!  » Et la suite les plonge dans une stupeur encore plus grande. Vraiment, il est parfois bien difficile de comprendre le Maître ! Ne voilà-t-il pas qu'Il leur déclare maintenant : «  Donnez-leur vous-même à manger!  » Ne sait Il pas qu'ils n'ont aucune provision; et quand même ils en auraient, à quoi leur serviraient-elles en face d’un si grand besoin ? Aussi répliquent-ils à Jésus : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons !  »  Entendez : «  Nous n'avons que juste le nécessaire pour notre souper à nous ! Ce que tu nous demandes est impossible ! A quoi penses-Tu ? Est-ce avec cinq pains et deux poissons que Tu prétends apaiser la faim de cette multitude ?  »

Mais Jésus ne semble pas remarquer leur stupeur; et, après avoir fait asseoir la foule : « Apportez-les moi, dit-il.  »  Et eux, subjugués par cette autorité qui émane toujours de la personne du Maître, comprennent que quelque chose d'extraordinaire va se passer. Ils apportent les cinq pains et les deux poissons. Jésus les prend, rend grâce à leur sujet, puis les brise et les fait distribuer. Et le miracle s'accomplit. La nourriture ne s'épuise pas. Il  en a pour chacun. Tous mangent, et sont rassasiés : cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants. Et encore, peut-on emporter douze paniers pleins des morceaux qui restaient. 

Quel dommage, penseront quelques-uns, que le Seigneur n'accomplisse plus de tels miracles de nos jours ! Mais est-ce bien certain P Pour nous. Nous croyons que le Seigneur Jésus est TOUJOURS LE. MÊME, HIER, AUJOURD’HUI, ÉTERNELLEMENT. Et par conséquent, nous avons l'assurance qu'Il est un Sauveur capable actuellement -de multiplier, non seulement des pains et des poissons, mais tout ce que nous Lui apportons.

Nous sommes souvent comme les disciples en face des exigences extraordinaires de Jésus. C'en était une sans pareille d’attendre des disciples qu'ils nourrissent toute une foule. Parfois, le Seigneur nous demande des choses qui nous paraissent tout aussi impossibles. Et nous sommes tentés de dire, comme eux : «  Nous ne pouvons pas! Comment faire ceci, ou dire cela ? Comment aller ici ? Comment vaincre ce défaut et vivre comme Tu me le demandes ? C'est mille fois au-dessus de mes forces!  » Mais le Seigneur semble ne pas nous écouter. On dirait qu'Il refuse d'entendre nos protestations. Il insiste. Il ne diminue en rien ses prétentions : «  Tu dois faire ce que je te demande. Tu dois être saint, comme Je suis saint; parfait, comme mon Père Céleste est parfait ! Tu dois être mon disciple, mon témoin ! Tu dois te charger de ta croix et Me suivre ! Tu dois être comme Moi !  » Et nous sommes dans la plus grande détresse. «  Mais, Seigneur, Tu sais bien que je ne puis pas ! Je n'ai pas assez de forces, je suis trop faible ou trop peu instruit ! Ma santé ne peut suffire !  » Nous trouvons impossibilités sur impossibilités.

Et la réponse du Seigneur, quand nous Lui confessons ainsi notre incapacité, est une réponse qui, au premier abord, n'en semble pas une. C'est comme s’il ne voulait pas nous entendre, et ne tenir aucun cas de nos protestations. «  Donne-moi tout ce que tu as. Livre-toi sans réserves !  » Heureux sommes-nous, si cédant à l'appel du Maître, nous accomplissons alors un acte total, complet d'abandon entre ses Mains, si nous Lui livrons tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons, SANS RIEN GARDER. Alors commence le miracle : un chemin glorieux est ouvert devant nous.

Que fit Jésus quand ses disciples Lui eurent apporté les cinq pains et les deux poissons ?  Il les prit. rendit grâce, les rompit et les distribua à la foule.

Ce sont là quatre actes que Jésus ne manque jamais de renouveler avec ce que nous Lui livrons.

1. - Il prend. Il ne laisse pas de côté. Il ne dit pas que c'est trop peu ou insuffisant. Les poissons étaient peut-être desséchés les pains bien rassis. Il ne fait aucune observation.
De même, Il se saisit d-e tout ce que nous Lui offrons, sans le trouver indigne de Lui.
2. - Bien plus, Il rend grâce. Il attire sur le peu que nous avons à Lui offrir toute la Bénédiction divine. La Grâce de Dieu descend; et pénètre, faisant qu'un peu, entre ses Mains, devient ainsi abondance.
3. - Il rompt. Les pains et les poissons devaient être brisés pour pouvoir être partagés entre tous. Le Seigneur ne peut nous employer tels que nous sommes. Il faut d’abord qu’Il brise notre orgueil, nous humilie.
4. - Il distribue à la foule; et la foule est nourrie, rassasiée. De même encore, Jésus nous emploie aux besoins de son œuvre parmi les hommes; et d’une faible vie tire des résultats extraordinaires.

L'OEUVRE DE .DIEU NE DÉPEND PAS DE CE QUE NOUS SOMMES PAR NOUS-MÊMES; MAIS DE CE QUE NOUS CONSENTONS A LAISSER AU SEIGNEUR. Nous sommes faibles; mais quand notre Maître nous adresse un appel, comprenons que la réalisation de cet appel ne repose pas sur notre propre force, mais sur la sienne. Qu'importe que nous ne soyons que de pauvres humains, puisque Lui, Il est là, Sauveur puissant, et que tout vient de Lui.

Le Seigneur Jésus n'a pas exigé -des disciples qu'ils multiplient eux-mêmes les pains et les poissons, Il leur a simplement demandé de les Lui apporter; et c'est Lui qui a tout fait. Le rôle des disciples était de fournir ce qu'ils avaient et qui était si peu. Et. Lui, Jésus en faisait jaillir la miraculeuse abondance. A notre égard, Il agit de même. Il ne réclame pas que nous fassions des choses extraordinaires. Nous en serions bien incapables! Mais Il nous demande notre corps, notre âme, notre esprit, nos biens, notre vie. Nous n'avons qu'à donner ces choses ; et quand nous les lui aurons réellement et complètement abandonnées, Il s'en servira glorieusement.

Il faut bien remarquer que les cinq pains et les deux poissons étaient tout ce que les -disciples possédaient, et que Jésus n'a pas dit : «  Apportez-moi trois pains et un seul poisson I  » Il a tout voulu; tout exigé ! De même, Il ne nous demande pas seulement de ce qui est à nous une partie, une moitié ou les trois-quarts. Il réclame tout. En Lui refusant une partie de ce qu'Il attend, nous arrêtons son Œuvre en nous. Mais en Lui donnant tout, nous Lui permettons de manifester sa Puissance. Un croyant qui est livré au Seigneur, qui ne Lui refuse rien, Dieu l'emploie au maximum. Un complet abandon à la volonté divine multiplie nos forces physiques, aussi bien que spirituelles. Le témoignage d'un chrétien qui a tout donné à Dieu, c'est qu'Il a un Sauveur puissant pour multiplier sans cesse et avec abondance.

Et le but d'une vie livrée nous dépasse infiniment nous-même : c’est la Gloire de Dieu qu’elle fait apparaître. C’est Son Règne qu’elle avance autour d’elle.

Seigneur, je Te donne tout; et j'attends tout de Toi ! Telle doit-être notre prière, en même temps que notre attitude.
A. THÔMAS-BRÈS







lundi 7 juillet 2014

La Prière 2

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



Un étrange étranger

Voici un texte surprenant.. mais qui ne manque pas d 'interpeller sur les hôtes que l 'on accueille chez soi !
Une hospitalité parfois naïve, ou sans discernement, ou encore pleine de complaisance ou d 'indulgence peut conduire à de bien mauvaises surprises, à des expériences lourdes de conséquences hypothéquantes... ou à pire encore. De mauvaises fréquentations, des habitudes néfastes naissent de rencontres et de relations qui se sont tissées faute de vigilance et de fermeté... Il faut y regarder à deux fois avant d 'introduire chez soi certains visiteurs. Et toujours se rappeler - pour en tirer leçon dans la pratique - ce que dit la Bible : « C 'est à ses fruits que l'on reconnaît un arbre ›› !


« Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger récemment arrivé dans notre village. Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que nous arrivâmes à l'inviter à demeurer chez nous. L'étranger accepta et depuis lors il fit partie de la famille. Moi je grandissais et je n'ai jamais demandé d'où il venait. Tout me paraissait évident. Mes parents étaient enseignants. Ma maman m'apprit ce qui était le bien et le mal et mon père m'apprit l'obéissance.

Mais |'étranger était un conteur et un enjôleur. Il nous maintenait pendant des heures fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes. ll avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, I'histoire ou les sciences. Il connaissait tout du passé, du présent. Il aurait presque pu parler du futur! Il fit même assister ma famille à un match de football pour la première fois.

Il me faisait rire et il me faisait pleurer. L'étranger n'arrêtait jamais de parler et ça ne dérangeait pas ma maman. Parfois cependant elle se levait, sans prévenir, pendant que nous continuions à boire ses paroles. Je pense qu'en réalité elle était partie à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité (maintenant je me demande si elle n'espérait pas avec impatience qu'il s'en aille).

Mon père avait ses convictions morales mais l'étranger ne semblait pas en être concerné. Les blasphèmes, les mauvaises paroles par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, s'y serait permis. Ce n'était pas le cas de l'étranger qui se permettait tout, offusquant mon père et faisant rougir ma maman.

Mon père nous avait totalement interdit l'alcool. Lui, l'étranger, nous incitait à en boire souvent. Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives, et que pipes et cigares faisaient distingué. Il parlait librement (peut-être trop) du sexe. Ses commentaires étaient évidents, suggestifs et souvent dévergondés. Maintenant je sais que ma mentalité a été grandement influencée par cet étranger pendant mon adolescence. Nous le critiquions mais il ne faisait aucun cas des valeurs de mes parents, et malgré cela, il était toujours là !

Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer familial. Et depuis lors beaucoup de choses ont changé. Nous n'avons plus cette fascination. Il n'empêche que si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu'un vienne écouter ses parlottes ou lui consacrer du temps.

Voulez-vous connaître son nom ?
- Nous, nous l'appelions... téléviseur.
- ll a maintenant une épouse qui s'appelle ordinateur et qui fricote avec internet.
- Un fils qui s'appelle « portable ››.
- Et un neveu pire que tout ! Lui c'est le smartphone.
Seigneur, s'il te plaît, libère-nous de cet esclavage. ››