lundi 26 mai 2014

La Femme Chrétienne de Robert MENPIOT

Prédication audio 
 
Robert MENPIOT:



L'AFFECTION AUX MOYENS TECHNIQUES EST-ELLE AFFECTION DE L'ESPRIT ?

Nous ne trouvons dans le Nouveau Testament que deux sortes d'affection. Le chapitre 8 des Romains oppose les choses de la chair aux choses de l'esprit ; et le chapitre 3 des Colossiens ( verset 2 ) oppose les choses d'en haut à celles qui sont sur la terre. II paraît normal de rapprocher les choses de l'esprit des choses d'en haut, et les choses de la chair, des choses qui sont sur la terre. C'est en ce second groupe que prennent place les moyens d'action que le monde peut nous céder ; car, même si on regarde la technique comme neutre dans la distinction entre chair et esprit, son utilisation ramène à des préoccupations matérielles prenant le service que l'on se proposait de consacrer à Dieu. Ces préoccupations accaparent le temps, la pensée, l'intérêt, la volonté au profit du maniement des appareils, de leur installation et des préparatifs d'ordre scénique. Tous les soins vont à ces tâches exigeantes auxquelles on s'efforce d'apporter une habileté technique professionnelle.

L'affection est donc bien en direction des choses d'en bas, celles où l'homme naturel trouve son enthousiasme de réalisateur expérimenté ; celles où se situe sa profession, ou son violon d'Ingres. Le croyant qui, avec les bonnes raisons qu'il se donne, s'ingénie à servir Dieu uniquement en professionnel des moyens techniques, sollicite l'église vers un attachement aux choses d'en bas, et provoque sa mise en sujétion à l'égard de ces moyens. Ainsi engagée, l'Église avancera toujours davantage dans l'utilisation des arts et des techniques à différents niveaux professionnels. Elle aura son imprimerie, ses studios de radio et de télévision, ses magasins, son commerce avec l'équipement adéquat, sa publicité, ses ventes en promotion ; et au delà des écoles bibliques, elle aura des centres de formation pour la musique, le théâtre, la chorégraphie, la mise en scène, le maquillage, etc. Dans ces différents départements, étaient à l'oeuvre de véritables professionnels rétribués et engagés en raison de leurs compétences attestées. Il ne s'agit pas là de perspectives futures, car nous y sommes déjà. Nous avons nos artistes...

Nous ne voulons pas dire que l'Église doit s'interdire l'usage de certains appareils, comme la sonorisation, l'enregistrement des messages en vue de leur diffusion, les automobiles, etc. Toutefois ces moyens accessoires sont à contenir afin qu'ils servent discrètement, n'empiétant en rien sur le vrai service de Dieu, sur l'exercice des ministères et des dons, sur le combat de l'Église, et qu'on ne prétende jamais les considérer en tant que ministères, ou comme substituts de la puissance de l'Esprit-Saint. Dans le peuple de Dieu, qu'il y ait des gens habiles, certes, essentiellement en raison de leur foi ; mais qu'il n'y ait pas de professionnels rétribués sur la base de compétences et de diplômes. Si l'on pense devoir s'appuyer sur les ressources des hommes et du monde, il est absolument certain que l'on se fermera les écluses des cieux. Le Saint-Esprit n'accepte pas une telle collaboration : « Ce n'est ni par la puissance, ni par la force, mais c'est par mon Esprit dit l'Éternel des armées ! » (Zac 4.6) L'oeuvre de l'Église en sa totalité est une oeuvre surnaturelle, qui, sur la terre, n'entend utiliser que l'esprit, l'âme et le corps des hommes et des femmes nés de nouveau et revêtus de la puissance d'en haut. Dans le passé, quand l'Église se mit à construire des cathédrales dont on admire encore aujourd'hui la hardiesse et le style, son coeur était revenu au monde de la terre ; tous les moyens des arts étaient présents ; on servait le plaisir des yeux, des oreilles, on servait l'ambition, on servait l'orgueil, l'esprit humain de domination, on servait même le vice, mais on ne servait plus Dieu ! C'est sur la même pente fatale que nous recommençons à nous engager aujourd'hui.

La recherche de moyens substitutifs à portée de main naît immanquablement de l'appauvrissement en ressources surnaturelles dont l'Église se sent pâtir. Assurément l'on bute actuellement sur l'insuccès de nos efforts ; et c'est ou la stagnation ou le recul. La démographie poursuit sa course ascendante, et l'Église du Seigneur ne parvient pas à la suivre, loin de là ! Nous en ressentons tous une profonde affliction.

Que faudrait-il faire ? Nous le savons bien. Prier assidûment, mais non pas une heure par semaine dans la salle de culte, en petit nombre. Il faudrait soutenir avec persévérance le combat par une prière quotidienne, réunis en cellules de quelques-uns, par quartiers ou banlieues. Que de tels groupes soient appelés « cellules », « communautés de prière » ou « foyers d'accueil », peu importe, il s'agit de vivre la parole du Seigneur en Mat 18.19-20 : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux ». Ces petits groupements rattachés à l'Église locale dont ils sont l'étoffe lui apportent le seul concours de prière en commun efficace et réalisable, et constituent donc une force constante. Le volume de prière en commun demeure grandement insuffisant dans les Assemblées locales dépourvues de cellules ; la difficulté pour se déplacer et se réunir dans les grandes villes souligne encore cette utilité des cellules.

Que faudrait-il encore ? Entretenir la communion fraternelle qui est l'une des importantes composantes de la vie de l'Église. Celle-ci, étant le corps de Christ, possède le caractère d'une personne. C'est là ce que nous enseigne le Nouveau Testament : « nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres » (Ro 12.5) ; « qu'il n'y ait pas de division dans le corps, mais que les membres aient également soin les uns des autres ; et si un membre souffre tous les membres souffrent avec lui... » (1 Cor 12.25-26) ; « C'est ici mon commandement : aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15.12). La parole convie également les membres de l'église à s'exhorter les uns les autres, et même chaque jour (Heb 3.13). Tout cela n'est pas réellement vécu, n'est pas prêché, ni encouragé.

L'esprit de cette communion n'imprègne pas le coeur des chrétiens. Leur Assemblée, pour beaucoup d'entre eux, est le rendez-vous du dimanche matin ; pour d'autres qui assistent aux réunions de semaine, l'Assemblée procure une certaine union et la joie de se trouver unis entre frères et soeurs ; cependant que l'on reste encore loin de ce que devrait être la communion fraternelle des saints de l'Église, pour atteindre le niveau de la volonté divine exprimée par les Écritures. La plupart des chrétiens d'une même communauté se connaissent entre eux, s'ils ne sont pas trop nombreux ; ils se saluent plus ou moins après les réunions, et là s'arrête la communion le plus souvent. Quelle tristesse ! L'Évangile, là tout d'abord, n'est pas vécu. L'individualisme, par contre ne perd rien de ses profondes incrustations dans le coeur et dans les habitudes. L'hospitalité elle-même, pourtant recommandée, est abandonnée, à l'exception de quelques-uns pour qui elle reste une source de réjouissance. II y a donc lieu de reconstruire l'Église, corps de Christ, sur toutes ses bases, afin qu'elle soit agréable à Dieu. Ici encore les cellules favorisent cette communion.

Posons encore la question : que faudrait-il ensuite ? Tout simplement un renouveau de consécration dans le cadre particulier du foyer, et dans la vie courante de chacun. Tous ceux qui ont été justifiés par grâce devraient penser continuellement à leur besoin d'être sanctifiés sans cesse, d'achever leur sanctification dans la crainte de Dieu (2 Cor 7.1). Assurément, c'est Dieu qui sanctifie (esprit, âme et corps &endash; 1 Thes 5.23-24) ; Il sanctifie uniquement ceux qui s'offrent à l'action de son Esprit, en lui soumettant leur vie et leur personne, sans partage et avec persévérance. Dans chaque maison chrétienne notamment, le culte du soir devrait reprendre la place qu'on lui a fait perdre quand la foi s'est lassée, ou en raison du trop grand volume des occupations qui débordent la journée de labeur, ou enfin par suite de l'usurpation des heures du soir consenties à la télévision. Les « veilles » ou la « veillée » que le dictionnaire définit comme étant le temps s'écoulant entre le repas du soir et le coucher, étaient, fut un temps, entièrement consacrées au Seigneur ; maintenant elles lui ont été retirées. Pourtant comme quelqu'un l'a dit, le soir de la journée est le « dimanche » de la journée ! Comme c'est vrai ! Dieu voudrait que nous soyons à ce rendez-vous là. Comptons un peu les désobéissances que nous cumulons chaque jour. Relisons le Nouveau Testament dans cette recherche-là ; nous en serons étonnés. Il ne peut pas y avoir d'affermissement de la foi sans VIGILANCE. Relisons Luc 21.34-36 ; Marc 13.33-37. Jésus a insisté fortement sur l'injonction à tous ses disciples (je le dis à tous) : VEILLEZ ET PRIEZ ! Tant que cette consigne impérative du Christ restera lettre morte, l'église ne connaîtra ni réelle croissance, ni réveil. La vigilance appartient aux « oeuvres justes des saints ». La grâce de Dieu, si l'on sait ne pas s'en priver, permet d'y parvenir.

De Robert MENPIOT

lundi 19 mai 2014

05 Colossiens Ch 1 v 18 a 20

05 Colossiens Ch 1 v 18 a 20 

 Christ, premier-né d'entre les morts 

Christ est le Dieu créateur et possède toute autorité sur toute la première création. Mais il est aussi devenu homme, pour accomplir le grand mystère de la piété. Il est mort, il a été ressuscité : Homme glorieux, il a vaincu la mort, il est ressuscité pour devenir le commencement, le fondement d'une autre création. Il possède aussi la primauté dans cette sphère nouvelle, comme dans la première.

 Quatre choses glorieuses sont dites de lui :


-1.Il est chef du corps ;
-2.Il est le commencement ;
-3.Il est le premier-né d'entre les morts ;
-4.En lui, habite la plénitude de la déité.

 

 • Christ, Chef (Tête) du corps, de l'assemblée

Tous ceux qui ont en Christ la rédemption et la rémission de leurs péchés (v.14) forment ensemble le corps de Christ, l'assemblée.

Parmi les images employées dans le N.T. pour représenter collectivement les croyants sur la terre ou dans le ciel, l'apôtre choisit ici le symbole du corps pour souligner le lien indissoluble qui unit Christ à tous ses rachetés.

Glorifié au ciel, il est le Chef, la Tête de ce corps spirituel qui vit sur la terre. Il possède toute autorité sur son corps et sur chacun de ses membres ; mais il est aussi la source de la vie du corps et lui dispense sa nourriture spirituelle.

 • Christ, le commencement

Comme Dieu créateur, Christ est le premier-né, le commencement de la première création (v.15). Comme homme et Rédempteur, il est maintenant présenté comme le premier-né, le commencement de la nouvelle création, la création de Dieu (Apoc 3.14).

Par une seule parole, la puissance divine du Fils de Dieu avait fait sortir du néant des êtres célestes et terrestres pour les faire habiter les cieux et la terre de la première création. Dans la nouvelle création, Christ a fait sortir ses rachetés du domaine de la mort (morale), pour les introduire dans le lieu de la vie. Mais il fallait pour cela que Jésus, comme homme, traverse la mort (Héb 2.9, 14).

 • Christ, le premier-né d'entre les morts

Christ est le premier homme qui soit sorti de la mort pour ne plus jamais la connaître. Il devient le chef d'une nouvelle race d'hommes rachetés, qui appartiennent désormais à un nouveau domaine moral, la nouvelle création (2 Cor 5.17). "Premier-né des morts"(Apoc 1.5), il est aussi appelé le "premier-né entre plusieurs frères"(Rom 8.29). En lui conférant cette primauté, Dieu veut lui donner la première place en toutes choses. Il est "les prémices, Christ"(1 Cor 15.23).

Après la Pâque (figure de la mort de Christ), Israël célébrait la fête des prémices et de la gerbe tournoyée, le lendemain du sabbat (Lev 23.11), symbole de la résurrection de Christ, au premier jour de la semaine. Il est le premier au milieu de ceux qui sont associés à sa résurrection. Cette compagnie de rachetés est pour Dieu comme "une sorte de prémices de ses créatures"(Jacq 1.18).

 • Christ, l'habitation de la plénitude de la déité

Cette gloire de l'Homme Christ Jésus englobe toutes les autres ; elle forme la base de l'œuvre de la rédemption, mais elle en introduit aussi les résultats.

En Christ, homme sur la terre, a été déployé en plénitude (rien ne manque et rien ne peut être ajouté) absolument tout ce qu’est :
-1.Dieu, le Père ;
-2.Dieu, le Fils ;
-3.Dieu, le Saint Esprit.

De Christ seul, il peut être dit : "Dieu était en Christ"(2 Cor 5.19). En lui seul, s'est réalisée sa propre déclaration : "Dieu ne donne pas l'Esprit par mesure"(Jean 3.34).

Mais cette plénitude demeure aussi en lui pour l'éternité, au ciel comme sur la terre (2.9). Cette vérité sera reprise plus loin par l'apôtre pour introduire les enseignements pratiques donnés aux chrétiens sur la terre.

 • Propitiation et réconciliation

Comme plénitude de la déité sur la terre, Christ a opéré, par sa mort, l'œuvre de la réconciliation, c'est-à-dire le rétablissement de la relation avec Dieu, qui avait été interrompues par le péché.

Ainsi, la croix de Christ est le moyen divin de la réconciliation (Rom 5.10 ; 2 Cor 5.18); elle s'accomplit à l'égard des choses (v.20) et à l'égard des personnes, les croyants (v.21). La première est encore à venir, tandis que la seconde est déjà pour le présent.

L'entrée du péché dans les lieux célestes (par la révolte de Satan contre Dieu) et sur la terre (par la désobéissance d'Adam) a terni la gloire de Dieu dans la création (première). Pour Dieu, désormais, même "les cieux ne sont pas purs à ses yeux"(Job 15.15).

Les lieux célestes devaient donc être purifiés par un meilleur sacrifice que les sacrifices lévitiques (Héb 9.23). Mais la terre aussi a été souillée par le péché de l'homme (elle n'est pas coupable) : épines et ronces, bêtes mauvaises et maladies sont le témoin permanent de cet asservissement de toute la création à la servitude du péché (Rom 8.20-22).

La dégradation de la nature par l'homme lui-même confirme cette servitude. La délivrance de ce triste état ne pouvait être opérée que par l'œuvre de Christ. Cette réconciliation est faite, mais ses effets réels sont encore à venir.

Les lieux célestes seront débarrassés de la présence du mal lorsque Satan et les anges déchus en seront chassés à l'issue d'un terrible combat (Apoc 12.8). Désormais, ils n'en auront plus jamais l'accès. Mais la terre sera aussi délivrée du joug du péché pendant le règne millénaire de Christ, alors que Satan sera lié dans l'abîme.

 À la fin du temps, Christ remettra entre les mains de son Père une création en ordre, avant qu'elle ne soit remplacée par de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Toutes ces bénédictions sont selon le bon plaisir de la déité qui habite en Christ ; elles sont rendues possibles par sa mort.

La réconciliation de la création avec Dieu inclut donc les choses qui sont sur la terre et celles qui sont dans les cieux. Il n'est pas question ici de ce qui est "au-dessous de la terre"(Apoc 5.13). Le monde des perdus n'est pas réconcilié ; mais les êtres infernaux, éternellement perdus et éloignés de Dieu, jugés sans espoir de réconciliation, devront se prosterner devant le nom de Jésus.

 • La paix par le sang de la croix (de Christ)

"Ayant fait la paix par le sang de sa croix"(v.20). Dans une proposition incidente de toute importance, l'apôtre introduit le sujet de la propitiation, et sa base, l'effusion du sang de Christ à la croix. C'est le fondement des deux réconciliations, celle des choses créées et celle des croyants.

La paix est faite et Dieu est rendu favorable à l'homme. Sa justice est "envers tous" (offerte à tous les hommes), mais seulement "sur tous ceux qui croient"(Rom 3.22), ceux qui saisissent la grâce de Dieu par le moyen de la foi.

La propitiation est donc l'œuvre qui a été faite entre Christ et Dieu et selon laquelle Dieu peut recevoir en justice tout homme qui vient à lui. L'expiation (ou substitution) est, au contraire, l'œuvre accomplie entre Christ et les croyants. Soigneusement distinguées par l'Écriture, la propitiation et la substitution présentent toutefois deux aspects complémentaires d'une même offrande, celle de Christ à la croix.

Pour nous qui croyons, Christ est notre paix et, par lui, nous avons la paix avec Dieu (Éph 2.14 ; Rom 5.1

Colossiens 1 v 18 Il est le chef (la tête) du corps, de l'assemblée, lui qui est le commencement,Le premier-né d'entre les morts, afin qu'en toutes choses il tienne,Lui, la première place.
Dieu ne s'est pas contenté d'arracher des individus, hommes et femmes, à la mort
éternelle qui les attendait comme salaire de leurs péchés. Il ne s'est pas contenté non
plus de les introduire dans le royaume du Fils de son amour ainsi que nous l'avons vu.

Ceux qu'il a rachetés par le sang de son Fils, il les unit à Jésus Christ, l'auteur de leur
salut ; Jésus Christ qui, pour exprimer la puissance de ce lien d'amour, déclare qu'ils
constituent son corps dont lui est la tête.
Il ne peut exister de relation plus «organique", plus fondamentale que celle-là : le Seigneur Jésus s'identifiant pleinement avec son assemblée -composée de tous ses rachetés- pour laquelle il a donné sa vie.

Oui, il a donné sa vie, le Saint Esprit le souligne en rappelant que Christ "est le
premier-né d'entre les morts " : il a donc fallu qu'il passe par la mort, et que lui, le
premier, il en sorte victorieux.

"Premier-né" de la nouvelle création, il inaugure celle-ci de la même manière que,
"premier-né de toute la création" (v.16), il avait inauguré l'ancienne. Dans la nouvelle
création comme dans l'ancienne, le "premier-né" est ainsi "l'excellent" : celui qui est
au-dessus de tout et de tous.

A sa suite, ayant été faits une nouvelle création et possédant sa vie, nous pouvons
déjà vivre une vie de résurrection, en attendant que nos corps soient eux aussi rendus
conformes à celui de sa gloire (Phil. 3 v.21).

Insistons sur le fait qu'il est la tête. C'est de lui dont tout le reste du corps dépend. On
peut, à la rigueur, vivre amputé d'une jambe, mais bien sûr pas de sa tête, centre de
commandement de tout le corps.
Cela établit son autorité dans son assemblée et explique comment peut se produire la croissance équilibrée de chaque membre pour
un développement harmonieux de tout le corps (Eph. 4 v. 15-16).

Cette relation si capitale et intime entre Christ, la tête, et l'assemblée, son corps, nous
montre que Christ est, pour les siens, plus encore que le grand roi auquel ils doivent
obéissance.
 

lundi 12 mai 2014

04 Colossiens Ch 1 v 15 a17

04 Colossiens Ch 1 v 15 a17 

 

Christ, premier-né de la création 

Christ, image du Dieu invisible

Selon le plan divin, Adam, le premier homme, a été créé à l'image de Dieu, selon sa ressemblance (Gen 1.26, 27 ; 5.1). Ce n'était pas par la forme de son corps qu'Adam exprimait le conseil divin ; mais, dans son état initial d'innocence (encore sans péché avant la chute), il était placé comme centre et chef de la première création pour y représenter Dieu.

Adam, par la chute, a perdu cette position ; désormais ses fils sont "à sa ressemblance "(semblables à lui comme pécheurs), avant d'être "selon son image) (Gen 5.3).

Par contraste, Christ, lui, est parfaitement et en plénitude "l'image du Dieu invisible". C'est ce qu'il est, et non pas ce qu'il était, ni ce qu'il sera.

En lui, nous voyons tout ce que Dieu est, dans sa nature, ses attributs et ses caractères. Il n'est pas dit que Christ soit la ressemblance de Dieu, parce qu'il est lui-même Dieu. Par contre, dans son incarnation, il a été fait à la ressemblance des hommes (Phil 2.7).

 Il a revêtu la nature humaine et a été vu sur la terre comme un homme au milieu des hommes, en apparence semblable à eux. Mais il était l'homme parfait, séparé du péché, l'homme céleste. Dès lors, en lui, l'homme pouvait voir le Dieu invisible (Jean 1.18 ; 1 Tim 3.16).

En même temps, il révélait le Père et son nom (Jean 14.9); mais il n'est pas dit qu'il soit à l'image du Père, car ce nom de Père évoque la pensée d'une relation. C'est un nom que Christ fait connaître aux enfants de Dieu par la foi (Jean 17.26 ; 20.17).

 • Christ, Premier-né de toute la création

Lorsque Christ vient sur la terre, il occupe de droit sa place comme chef sur toutes choses. Il est le dernier Adam, le second homme (1 Cor 15.45, 47).

Le "premier-né" de Marie (Matt 1.25 ; Luc 2.7) n’était rien de moins que "Premier-né" introduit par Dieu dans le monde habité (Héb 1.6). Le fils de l'humble charpentier, né dans une étable à Bethléem, est servi par les anges de Dieu qui lui rendent hommage.

L'expression :"Premier-né de toute la création" exprime la suprématie de Christ sur tout l'univers créé (créatures et choses) en dehors de toute idée de temps ou de chronologie. Le même sens figuré est employé pour exprimer la suprématie de Salomon : "Je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre"(Ps 89.27).

De même, Christ est le divin Joseph, qui a reçu le droit de premier-né dans la famille d’Israël (1 Chr 5.1, 2).

 • Christ, Créateur des mondes

Christ possède la primauté dans la première création tout d'abord parce qu'il en est l'auteur, le créateur. Tout est inclus dans cette primauté, sans réserve ni omission :
1.dans l'espace physique ou moral : cieux et terre
2.dans le domaine de la perception : choses visibles ou invisibles, toutes réelles ;
3.dans les hiérarchies : trônes, seigneuries, principautés ou autorités. Cette autorité sera un jour reconnue à Jésus, le Seigneur, par toutes les créatures (Phil 2.10, 11).

 La vénération rendue par les gnostiques aux créatures et puissances célestes était donc hors de place. La gloire ne revient qu'à Christ seul !

-"Par lui» : Christ possède toute puissance créatrice ;
-"Pour lui» : mais la finalité, le but divin, est la gloire de Christ. C'est un second droit à sa primauté. Dans la scène céleste, les saints glorifiés sauront bien le reconnaître, en jetant leurs couronnes royales devant le trône du Créateur (Apoc 4.10).

-"Lui est avant toutes choses» : La parole affirme ensuite la préexistence du Fils de Dieu. Il doit en être ainsi, puisqu'il a créé toutes choses. L'évangile de Jean présente l'existence éternelle du Fils de Dieu, la Parole (Jean 1.1).

 Paul ajoute ici la permanence de l'Être en Christ. Avant toutes choses, il "est", il existe et il subsiste. Il est l'Éternel, le "JE SUIS"(Jean 8.58), qui transcende le temps.
-"Toutes choses subsistent par lui» : Une dernière gloire de Christ dans cette première création s'ajoute à toutes les autres. il soutient toutes choses par la parole de sa puissance (Héb 1.3).

 La puissance divine, qui a fait sortir les mondes du néant, s'exerce maintenant pour y maintenir l'harmonie (en particulier les saisons fertiles) et préserver la création de retomber dans la désolation et le vide (Gen 1.2).

Combien est grand le témoignage rendu par toute la création à Dieu le Fils, à sa puissance et à sa bonté ! "Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l'étendue annonce l'ouvrage de ses mains"(Ps 19.1-6).

 Les deux créations

1. Les deux primautés de Christ : La première création : Premier-né de la création ; La nouvelle création : Premier-né d'entre les morts.

2. Les deux suprématies de Christ : La première création : Chef de toute autorité ; La nouvelle création : Chef (Tête) du corps, de l'assemblée.

3. Les deux réconciliations : La première création : La réconciliation des choses créées ; La nouvelle création : La réconciliation des croyants.

lundi 5 mai 2014

La Course Chrétienne

Prédication audio 
 
Philippe ROIG:



QUI SUIS-JE ?

QUI SUIS-JE ?

 


Le Seigneur Jésus a posé cette question. Après que les disciples lui aient dit que les gens le prenaient, les uns pour Jean le Baptiseur, d'autres pour Elie, d'autres encore pour Jérémie ou l'un des prophètes, Jésus leur demande : "Et vous, qui dîtes-vous que je suis ?"



Pierre lui répond : "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant", vérité inébranlable sur laquelle Jésus bâtit son Église dont chaque croyant, comme Pierre, est une pierre vivante.



Jésus lui dit :"Tu es Pierre (du grec: pétros, c'est-à-dire une pierre) et sur cette pierre (du grec: pétra c'est-à-dire grosse pierre, ce roc ou rocher) je bâtirai mon Eglise" (Matthieu 16 v. 13 à 18)



Ce même Pierre écrira plus tard : "vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle…" (1 Pierre 2 v.5)



Et si  la question  était posée à nous, les pierres vivantes :

 

"Et vous, qui dîtes-vous que vous êtes?"

 

Que répondrions-nous ? Moi, je suis catholique ; et moi, protestant ; et moi, évangélique ; et moi… et je pourrais continuer une liste de nombreuses divisions dans la chrétienté ! Déjà au début de l'histoire de l'Eglise, chez les Corinthiens, chacun disait : "Moi, je suis de Paul ; et moi d'Apollos ; et moi, de Céphas ; et moi, de Christ". Paul leur demandait : "Christ est-il divisé ?" (1 Corinthiens 1 v.12,13)



Que répondre, alors, si on nous demande qui nous sommes ?


– Je suis chrétien.


Ah ! oui, mais le nom de chrétien est devenu bien équivoque, car dans la chrétienté, il y a les véritables chrétiens, et ceux qui n'en ont que la forme, se contentant d'une religion. Que dire, donc, si on nous demande qui nous sommes ?


Il y a un nom que nous pouvons porter parce que Dieu lui-même nous en donne le droit : c'est celui d'enfant de Dieu :


"A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit (ou le pouvoir) d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom" (Jean 1:12).


Dieu, dans son amour, nous a fait ce don : "Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu" (1 Jean 3:1). A partir du moment où nous avons reçu Jésus comme notre Sauveur et Seigneur, nous sommes enfants de Dieu et nous faisons partie d'une  seule et même et famille, celle de Dieu.



Cette famille, c'est l'Eglise que Christ bâtit en y ajoutant les pierres vivantes. Chaque âme qui vient par la foi au Seigneur Jésus est une pierre qui est ajoutée à l'édifice formé de tous les véritables chrétiens, de tous les enfants de Dieu, quelque soit leur appartenance ecclésiastique. Cette Eglise – que nous, nous voyons, hélas, divisée en tant de dénominations –  est vue par le Seigneur comme étant UNE, et rien ne changera cette UNITÉ car c'est Lui qui l'a faite à la croix.


Jésus l'a dit, avant la croix : "il y aura un seul troupeau, un seul berger" (Jean 10 v.16)
et aujourd’hui, « nous qui sommes beaucoup, sommes un seul corps » (Romains 12 v.5)



A quoi reconnaît-on que nous sommes les brebis de ce seul troupeau, les enfants de la seule et même famille de Dieu ? A l'étiquette que nous portons ? A la dénomination de laquelle nous faisons partie? Certainement pas ! mais :"A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, dit Jésus, si vous avez de l'amour entre vous." (Jean 13 v.36)


"Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres" (v. 34) 

Pour qu'un édifice soit inébranlable, il faut d'abord que ses fondements soient solides et reposent sur une fondation solide et que les pierres soient jointes par un ciment solide.



Le fondement de l'Eglise, c'est Christ (1 Corinthiens 3 v.11)


La fondation,
c'est ce roc qu'est cette vérité énoncée par Pierre "Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant".


Le ciment qui unit chaque pierre vivante de cet édifice est l'amour de Dieu versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint. (Romains 5 v.5)


Tout, tout, tout est motivé par l'AMOUR DE DIEU :


Jésus-Christ, le fondement, nous a été donné par l'amour de Dieu,


L'édifice, l'Eglise : "Christ a aimé l'Eglise et s'est livré lui-même pour elle" (Ephésiens 5 v.25)


Les pierres vivantes que nous sommes sont unies par l'Esprit Saint qui a versé l'amour de Dieu dans nos cœurs.



"A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, dit Jésus, si vous avez de l'amour entre vous."


Posons-nous la question : Le monde reconnaît-il que nous sommes de la famille de Dieu par l'amour que nous avons les uns pour les autres ?


Enfants de Dieu, lorsque nous déclarons aimer nos frères et sœurs en Christ, ne nous limitons pas à ceux et celles de notre communauté, mais englobons dans nos esprits et dans nos cœurs tous les rachetés du Seigneur, où qu'ils se trouvent et de quelque "religion" ou "dénomination" qu'ils se réclament.

Un jour, bientôt, Jésus reviendra et ravira de ce monde son Eglise (l’ensemble de tous les vrais croyants, et il ne se trompera pas car il connaît ceux qui sont à lui  - 2 Timothée 2 v.19) pour l'introduire dans la maison du Père.

 

Il se la présentera à lui-même glorieuse, sans tache, ni ride… et tous ensemble, d'un seul cœur et dans un même amour, nous chanterons durant l'éternité les louanges de Celui qui nous a tant aimés et s’est livré lui-même pour nous