lundi 30 novembre 2015

La Volonté de Dieu

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Philippe ROIG:



LE CHEMIN PAR LEQUEL JESUS EST VENU

LE CHEMIN PAR LEQUEL JESUS EST VENU

(Revue « La voix chrétienne 1968/11 »)
Quand le Sauveur vint dans notre monde troublé, ce n’était pas la première fois qu’il descendait sur la terre. Il y avait fait un certain nombre d’apparitions au temps de l’Ancien Testament; Il avait été le Messager de l’Alliance, le Chef des armées du Seigneur, l’Ange du Seigneur. Partout où dans le contexte, nous trouvons le mot Eternel ou l’Ange du Seigneur, en majuscules, nous savons qu’il s’agit de l’Ange de Jéhova qui n’est autre que celui que nous appelons Jésus. Vous devriez chercher, en faisant l’étude la plus instructive et la plus réjouissante de la Bible, toutes les fois où ces termes sont cités.
Ce n’étaient cependant que des annonces; mais, le jour de Noël, Il vint en visite ; c’est Luc qui nous en donne une idée : « Il a visité et racheté Son peuple (1:68). Le soleil levant nous a visités d’En-Haut (1:78). Dieu a visité Son peuple (7:16). Tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée (19:44). Quelle visite cela a été ! De grands hommes ont vécu parmi nous, écrit Wordsworth dans un de ses sonnets, mais jamais aucun semblable à l’Homme-Christ Jésus.
Nous devons réfléchir un peu au chemin par lequel II est venu et peut-être reconnaîtrons-nous que c’était

UN CHEMIN DEPUIS LONGTEMPS TRACE

La tragique nécessité de Sa visite et l’entreprise qu’il s’était proposée ont été dévoilées il y a longtemps dans Genèse 3:15. Même au moment de 
l’extrême déshonneur du premier péché, on voit la grâce infinie du Sauveur promis : « La postérité de la femme t’écrasera la tête et tu lui blesseras le talon. » Ainsi, très vite, Dieu vient au pauvre pécheur tombé avec la promesse du salut, même à un grand prix.
Cependant, nous devons remonter encore plus loin pour trouver la trace du chemin par lequel II vint. Si des pionniers voyagèrent et explorèrent l’Afrique avec ardeur pour découvrir les sources du Nil, combien devrions-nous être plus zélés pour trouver la source de « ces courants de miséricorde» qui ne tarissent jamais !... de cette fontaine «ouverte pour le péché et pour l’impureté» de laquelle nous parle Zacharie (13:1) Apocalypse suit le sentier à la piste quand il parle de l’Agneau immolé depuis la fondation du monde. Mais nous n’y sommes pas encore car 1 Pierre 1:19-20 nous conduit à « l’Agneau... prédestiné avant la fondation du monde ».
Avant l’apparition du péché, avant qu’il y eût un monde, il y eut dans la Chambre du Conseil de la Trinité (le NOUS de la Genèse) un plan organisé pour la rencontre de ce qui allait surgir dans l’avenir et que le Dieu omniscient voulait faire lever (1:26 - 3:22 - 11:7).
Avec une adoration émerveillée, nous contemplons le saint Enfant, nous reconnaissons que Sa venue ne fut pas le résultat de quelque fantaisie de la Toute-Puissance (qui n’agit pas par caprice) mais ce fut l’aboutissement d’un plan longuement élaboré.
Dieu, comme le montre très bien Genèse I, est un Dieu d’ordre. Il a son programme, son calendrier, son horaire. Ainsi, un certain jour avait été choisi pour le miracle de la Pentecôte, et quand il arriva, le miracle se produisit (Actes 2:1). De même aussi, Il a fixé un jour où II jugera le monde (Actes 1:31) au jour et à l’heure connus du Père, comme dit Matthieu 24:36). Je m’émerveille en voyant combien nous approchons de ce jour ! De même pour ce grand jour de Noël qui avait été mis à part depuis longtemps, longtemps « quand les temps furent accomplis » tout se passa comme cela avait été décidé. Et c’est ainsi qu’il vint

PAR UN CHEMIN SOUVENT MENTIONNE

Quelle multitude de références avons-nous pour sa première venue,    <
— comme aussi pour la seconde — dans l’Ancien Testament !
1) Ce fut dans un lieu particulier qu’il devait venir à Bethléhem; mais il y avait deux Bethléhem, un en Juda, l’autre en Zabulon. Ah ! oui ! mais Michée 5:2 ne fait pas d’erreur : «Et toi, Bethléhem Ephrata... de toi sortira celui qui dominera sur Israël ». Et ainsi, environ 700 ans après la prophétie spécifique, la chose arriva.


lundi 23 novembre 2015

Justification et Sanctification

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Philippe ROIG:



LE PAPIER D'EMBALLAGE

LE PAPIER D'EMBALLAGE

Un marchand de diamants enveloppait des pierres précieuses qu'il allait envoyer en Inde. Chaque diamant était enveloppé séparément avec soin. Parvenant au dernier et le plus cher, il utilisa les trois premiers chapitres de Jean. Le papier fin était idéal pour cela. Un hindou, à qui cette pierre précieuse était destinée, reçut avec, ce qui sera pour lui infiniment plus précieux que le diamant qu'il enveloppait, une feuille venant du livre de la vie, dans laquelle il trouva ces mots : "Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque... " Il fut bouleversé. Il parla à plusieurs de sa trouvaille, et se demandait continuellement, "Comment n'ai-je pas connu cela avant ?"
Cette parole fit son oeuvre dans son cœur par la puissance de l'Esprit de Dieu. "Certainement, se disait-il, cela veut dire moi. Ce salut est pour moi. " Par la foi il l'accepta ; il en parla à d'autres au point que, quand un missionnaire européen vint dans ce lieu s'attendant à ne trouver que des païens, il trouva un large auditoire de chrétiens indiens.

lundi 9 novembre 2015

La Justification

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Philippe ROIG:



COMMENT LA BIBLE A ETE DIVISEE EN CHAPITRES ET VERSETS

COMMENT LA BIBLE A ETE DIVISEE EN CHAPITRES ET VERSETS

« Revue : Croire et servir »

Les différents livres de la Bible sont divisés en chapitres et en versets.

Il n'en a pas toujours été ainsi. Pire encore, bien des siècles se sont écoulés durant lesquels il n'y avait aucun espace entre les mots, où l'on ne mettait pas les voyelles et où l'on ne faisait pas de distinction entre les lettres majuscules et les minuscules ! En ce temps-là, si le livre de la Genèse avait été écrit en Français, il aurait été lu comme ceci: CMMNCJKLGCVBZLKSRT ! A cette époque, trouver un passage en particulier pouvait être aussi difficile que de trouver de l'eau fraîche dans le désert ! En fait, cette tâche pouvait prendre des heures ou même des journées de recherches.

Afin d'éviter les erreurs, les scribes (ceux qui copient les manuscrits à la main) comptaient d'abord chaque lettre sur la page à copier, puis comptaient ensuite chaque lettre sur la page qu'ils venaient d'écrire !

Accroupis sur leurs pupitres, dans une crainte perpétuelle de faire la moindre petite erreur, ces copieurs de la Bible ne s'épargnaient pas. Plus d'un exprimait : « Ecrire, c'est avoir le dos courbé, les côtes enfoncées dans l'estomac et sentir une débilité générale du corps».

DIFFICILE A TROUVER.

Face à tous ces problèmes, il semblerait que la Bible, sous cette forme, serait pratiquement impossible à lire. Pas du tout ! Les gens instruits de ce temps-là, pouvaient la lire sans difficulté, mais trouver un certain passage... voilà le problème!

On a commencé à diviser les mots de l'Ancien Testament qu'après le retour des Juifs de l'exil de Babylone (voir Esdras et Néhémie). Après cela, presque mille ans se sont écoulés avant qu'on y ajoute les voyelles, soit au 6ème siècle après Jésus-Christ.

Le travail sur la séparation des mots, l'addition des lettres majuscules, la ponctuation et les paragraphes, se faisaient peu à peu. Le Codex Vaticanus, un manuscrit biblique du milieu du 4ème siècle après Jésus-Christ, était la première Bible à apparaître en chapitres divisés. Mais quelles divisions ! Matthieu, par exemple, était divisé en 170 parties et Luc en 152 !

Les divisions en chapitres, comme on les trouve dans nos Bibles actuellement, ne firent leur apparition qu'au début du 13ème siècle. Ce travail fut accompli par le savant Stephen Langton, Archevêque de Canterbury.

A cause de Stephen Langton, nous pouvons trouver facilement le troisième chapitre de Jean, le huitième de Romains ou le premier de la Genèse. On ne sait pas pourquoi il ne continua pas son travail en divisant chaque chapitre en versets.

En 1448, trois ans après la naissance de Christophe Colomb, le Rabbin Nathan a surpris le monde juif en divisant l'Ancien Testament en versets. Cet événement ne fut qu'un petit choc quand on le compare à l'invention de l'imprimerie. En 1456, Jean Gutenberg, un Allemand, imprima sa Bible — le premier livre à être imprimé avec des caractères mobiles — dans une édition de 1200 pages !

Mais ce n'est qu'en 1524 que la version de l'Ancien Testament du Rabbin Nathan fut imprimée avec l'indication des versets.

Quant aux divisions en versets du Nouveau Testament, il restait à un imprimeur parisien, Robert Estienne, à accomplir cette tâche, en 1551. Robert, apprenti de son père, a vu son commerce fleurir pendant les premières années de la Réforme ; lui-même devint protestant. C'est lui qui a imprimé plusieurs des œuvres de Calvin, en particulier une belle édition de son Institution.

En 1551, Estienne décida de sortir une édition du Nouveau Testament fort intéressante : trois colonnes sur chaque page ; au milieu, le grec ; d'un côté, la traduction latine (la Vulgate) et de l'autre côté, la traduction d'Erasme. Il savait qu'une telle édition serait très utile à des savants qui voulaient comparer les textes de ces deux traductions avec le grec (langue originale du Nouveau Testament).

ET LES VERSETS?

Ce même Estienne eut l'idée, par la suite, de diviser ces textes en versets. La manière dont il accomplit cette tâche est très intéressante. Il existe une «petite histoire» qui veut que... n'ayant pas beaucoup de temps, il fit ces divisions pendant ses voyages entre Paris Lyon. Puisqu'il entreprenait ce voyage à cheval, il est dit qu'on peut attribuer certaines divisions mal placées aux inégalités du terrain sur lequel le cheval passait et qui faisaient sauter la plume de Robert au hasard ! Son fils, au contraire, indiqua que le travail fut accompli dans les auberges où Estienne passait la nuit !


A part quelques petites exceptions, les divisions que nous avons actuellement dans le Nouveau Testament sont bien l'œuvre de Robert Estienne. Ainsi, nous devons nos chapitres et versets à un Archevêque Catholique romain, un Rabbin juif et un imprimeur protestant !

lundi 2 novembre 2015

La Prière de la Foi

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Philippe ROIG:



LA MORT EST LA PORTE DE LA VIE

LA MORT EST LA PORTE DE LA VIE

Revue « Le réveil années 30 »

Cette ancienne expression renferme une pensée profonde. L’image que l’homme naturel se fait de la mort est celle d’une fin redoutable dans la décomposition et la corruption. Certes, il a raison, car la mort, salaire du péché, est bien une fin.
Mais tout autre est le plan de Dieu pour le salut du monde. Il fait du résultat même de la malédiction — qui est la mort — le chemin qui mène à la gloire. La mort devient ainsi un commencement et non une fin, elle devient le point de départ d’une vie nouvelle.
* * *
La mort de la Croix — heure du triomphe de la mort — voilà l’instant où s’ouvrit la porte qui mène à Dieu, porte où sans cesse nous revenons à mesure que nous avançons dans la vie, et par cette porte, déjà ici-bas, nous parvenons à une joyeuse résurrection, à une vie toujours plus abondante parce que chaque fois que nous mourrons à ce monde, nous mourrons plus complètement. La vie chrétienne est le chemin qui nous fait passer d’un monde dans un autre, et la mort, comme on l’a si bien dit, est l’unique porte de sortie du monde où nous sommes.
«La mort est la porte de la vie.» Nous apparaît-elle ainsi? Avons-nous appris à descendre toujours à nouveau dans son ombre grandissante avec calme et confiance sachant qu’au-delà nous attend une résurrection meilleure?
C’est par les divers stages de la croissance des plantes: leur bourgeonnement, leur floraison, la formation des graines, que j’ai appris cette leçon: la leçon du pouvoir libérateur de la mort. Elle s’est présentée à moi, non comme une image extraordinaire, mais comme l’une des nombreuses voix que Dieu emploie pour nous parler et qui nous apportent du Lieu très saint force et joie.
Ne voyons-nous pas le symbole de la Croix jusque dans les signes précurseurs du printemps prochain? Chez le marronnier, par exemple, avant qu’une seule feuille ne soit fanée, l’on peut voir au sommet des branches et des rameaux les bourgeons de l’année suivante, déjà formés et ressemblant parfaitement à une croix. Dans d’autres bourgeons les feuilles portent les marques de la croix, car elles sont rouge-sang quand éclate le bourgeon. Dans les premiers stages de la plante nous trouvons aussi la trace cramoisie dans le germe, dans sa sortie de la graine, ainsi que dans les pousses nouvelles. Examinez le gland quand il sort de son enveloppe, et voyez comme l’arbre miniature porte sa marque d’origine, il est rouge-sang.
Quoi qu’il en soit dans la nature, il est certain que, dans le domaine de la grâce, toute âme qui veut parvenir à la vraie vie doit posséder à sa naissance ce sceau cramoisi: l’aspersion du sang de Christ. Elle doit avoir passé par la Croix. Cela est nécessaire parce que la mort est la seule porte de sortie du monde de condamnation dans lequel nous vivons. Emprisonnés dans ce monde, il est inutile de tenter d’en sortir par nos propres efforts, rien ne peut révoquer ce décret: «L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra».
Le choix nous est offert: ou bien, selon Adam, notre propre mort avec toute la signification que Dieu donne à ce mot, ou bien, selon Christ, la mort d’un autre à notre place.
C’est lorsque nous en arrivons à désespérer de nous-mêmes, nous sentant prisonniers, attendant notre sort, que nous commençons à comprendre la gloire et la beauté du salut en Dieu et que nous nous soumettons à Lui. Toute résistance est brisée quand par la foi nous nous attachons à ces paroles: «Christ m’a aimé et s’est donné lui-même pour moi». Nous acceptons la réconciliation si chèrement acquise et nous entrons dans la vie non seulement pardonnés, mais purifiés et justifiés.
Une fois libérés, nous nous apercevons que de l’autre côté de la Croix une vie nouvelle a vraiment commencé. L’amour du Crucifié a atteint les sources de notre être, nous sommes dans un monde nouveau, sous un nouveau ciel. «Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu (1 Pierre 3/18).
* * *
Mais si riche en bénédiction que soit ce passage à une vie de paix avec Dieu, malheur à l’âme qui s’arrête là, parce qu’elle pense avoir atteint le but, et demeure pour ainsi dire au stage du bouton non éclos. C’est la sainteté et non la sécurité qui est le but de notre appel.
Pour celui qui est fidèle à la voix de Dieu qui parle dans son coeur, naît bientôt un nouveau désir de salut, de délivrance. En effet les deux vies sont là : l’une nouvellement créée et faible, l’autre forte qui s’est développée antérieurement. «La chair combat contre l’esprit, et l’esprit contre la chair.» La volonté est tiraillée entre elles, de même que chez la plante la sève nourrit les vieilles feuilles qui sont condamnées à tomber, comme elle nourrit les bourgeons nouveaux. C’est donc un royaume divisé contre lui-même, tantôt l’une, tantôt l’autre des vies grandit, elles se développent côte à côte, jusqu’à ce que de notre cœur ce cri d’angoisse s’élève: «Misérable que je suis, qui me délivrera!»
Il y a, gloire à Dieu, une issue à cette existence faite de luttes et de défaites, de péchés et de repentirs, cette issue, c’est encore une fois: la mort.
La plante doit passer par une nouvelle phase de mort avant que le nouveau feuillage puisse croître et se développer. Le gland doit à un moment donné quitter les haillons de son existence première, et se donner complètement au nouveau germe; le rameau doit retirer sa sève aux anciennes feuilles et la faire couler dans les bourgeons de l’année. Avant que l’âme arrive à la vie de sainteté avec toutes les possibilités bénies et infinies que renferme cette vie, il lui faut faire un choix. Tout péché connu doit être délibérément abandonné afin que la sève montante puisse accomplir toute son œuvre.
Si vous prenez une feuille morte et regardez sa tige au microscope, vous verrez que l’ancien canal par où passait la sève est fermé par une cloison invisible à l’œil nu. La plante a clos la porte de l’ancienne feuille, la condamnant ainsi à la mort, et sans autre effort, la tige se détachera, les vents de Dieu l’emporteront au loin.
Mais quelle barrière faut-il placer entre nous-mêmes et notre vieille nature?
Où trouver la sentence de mort à lui appliquer ?

Revenons à la Croix. Nous trouverons à notre portée ce dont nous avons besoin. «Notre vieil homme a été crucifié avec lui afin que le corps du péché soit annulé pour que nous ne servions plus le péché, car celui qui est mort est libre du péché» (Romains 6/6-7).