lundi 31 octobre 2016

ANNONCER, EST-CE PRECHER ?

ANNONCER, EST-CE PRECHER ?

(C. Blanc revue Esdras 2009/03 »)

La Bible n'en finit pas d'être traduite, c'est une excellente chose. Une diffusion toujours plus large de ce livre ne peut que réjouir le peuple chrétien. D'ailleurs celui-ci ne doit-il pas y travailler de tout cœur? Des traductions dans de nouvelles langues ne peuvent qu'être encouragées et les efforts renouvelés pour actualiser le texte de nos versions françaises en vue d'une lecture plus facile, d'une meilleure compréhension, ne peut qu'obtenir notre suffrage. Cependant, nous reconnaissons que la tâche des traducteurs n'est pas facile : Comment actualiser, en effet, sans atténuer la force des mots, tout en respectant ce que le commentateur Lipscomb écrivait : « On ne saurait trop veiller à exprimer les vérités de l'Ecriture dans le langage des auteurs inspirés » ?

C'est ainsi qu'on a pu lire dans des versions récentes le verbe « annoncer » au lieu de «prêcher». C'est le cas observé, entre autres exemples, dans Rom. 10/14-15 : « ...comment entendront-ils s'il n'y a personne pour le leur annoncer ? Et comment y aura-t-il des gens pour l'annoncer s'ils ne sont pas envoyés ? ». Notez, ici, dans cette version contemporaine que le mot « prédicateurs » a été remplacé par l'expression « gens pour l'annoncer». D'autres versions toutes aussi récentes ont préféré traduire ce verbe grec du Nouveau Testament par « proclamer ».

Les différences notées dans le vocabulaire des versions françaises sont-elles importantes au point de devoir nous interroger? Commençons d'abord par examiner le choix des mots fait par l'auteur sacré ? E. SAUER écrivait : « Pour exprimer une idée sans erreur, il faut choisir très soigneusement les mots correspondants... le mot peut être considéré comme le corps de la pensée, donnant à l'esprit sa "visibilité" et sa forme... ». On a tout lieu de penser que Paul, penseur comme il l'était, a employé les mots appropriés dont la signification était claire pour les destinataires de sa lettre. Dans le texte cité plus haut, et ailleurs, le verbe et le substantif qui en découle faisaient référence au héraut de l'époque, ce messager chargé de transmettre les messages officiels et solennels. Sans se livrer à une savante étude, on retiendra le commentaire de l'exégète Ed. HIEBERT au sujet du terme employé par Paul : « mot qui désigne celui qui fait une proclamation publique sur l'ordre d'un autre». Le dictionnaire grec indique que la racine de ce mot signifie «crier ». Le héraut est de nos jours un personnage quasi inconnu, quoiqu'il existe un « porte-parole » du gouvernement, ou des personnes chargées de la communication. Au Moyen âge, dans notre pays, le héraut d'arme était un officier dont les fonctions étaient, entre autres, de transmettre les messages et des proclamations solennelles. Les termes employés par Paul ont bien le sens d'annoncer, mais annoncer d'une manière particulière : publique, solennelle, sur l'ordre de quelqu'un. Ce qui s'accorde tout à fait avec le sens du mot « évangile ».

Il faut admettre que dans notre langue française, le mot «prêcher» s'est affublé au fil du temps d'une connotation religieuse plutôt négative : on y associe une idée de morale, de discours incompréhensible et ennuyeux. D'une manière générale on entend par « prêcher » : prononcer un sermon, dans certain cas, faire la morale. En outre, et dans un sens familier, on connaît l'expression « prêcher pour sa paroisse » !

Mais remplacer ce verbe « prêcher » par « annoncer » atténue forcément la pensée initiale de 1’apôtre. «Annoncer », c'est: faire savoir, communiquer, signaler, voire prédire en parlant des prophètes (définitions du dictionnaire). Or l'Evangile n'est pas une bonne nouvelle quelconque! le théologien YODER écrit dans son livre (intitulé « Jésus et le politique ») : « le mot EVANGILE ne signifie pas n'importe quelle bonne nouvelle, mais bien une information publique proclamée par un messager, en vue de commémorer un événement particulier et qui donne lieu à une fête lorsqu'elle est reçue ».

Dès le début de l'histoire chrétienne, cette proclamation publique de la mort de Christ sur la croix a toujours suscité des réactions : scandale chez les Juifs, folie chez les païens (1 Cor. 1/23). Mais « puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit» affirmait l'apôtre. Ce n'est probablement pas sans raison que Paul a écrit « nous, nous prêchons Christ crucifié » à des gens qui se gargarisaient de leur sagesse. Le choix du vocabulaire de Paul laisse entendre la haute opinion qu'il avait de sa fonction. Pour cette proclamation publique et solennelle l'apôtre de Christ était prêt à tout endurer, tout supporter : souffrances, sacrifices, emprisonnements, voire le martyr après avoir proclamé l'Evangile devant le tribunal impérial de Néron.

lundi 24 octobre 2016

La beauté de Christ

Prédication audio 
Philippe ROIG:


lundi 17 octobre 2016

PUISSANCE DES 2 OU 3

PUISSANCE DES 2 OU 3

par le Dr Ph. Gold-Aubert (Radio réveil 1976/11)
«Si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est aux deux, dit Jésus. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux» (Evangile selon Matthieu, 18:19-20).
Le secret d’un travail puissant du Saint-Esprit se trouve donc caché dans cet accord. Il n’est pas dans le nombre de ceux qui sont réunis, mais dans l’unité de leur foi. Il vaut mieux être deux ou trois vraiment unis, qu’un grand nombre sans cette unité. Pourquoi? Si un royaume est divisé contre lui-même, il n’a plus de puissance, le combat est intrinsèque. Ainsi en est-il de la cellule de prière. Ce ne sont pas nos paroles qui produisent l’exaucement, même si nous les répétons indéfiniment, c’est notre unité en Christ.
Qu’est-ce que cette unité? Elle ne se produit que lorsque Christ règne parfaitement sur ceux qui sont réunis. La chair — ce qui provient de la nature humaine — ne sert de rien. On peut se réunir toutes les semaines pendant des années et n’accomplir qu’une œuvre charnelle, sans aucune portée spirituelle. Cette unité est donc à réaliser. Plus encore à maintenir! Il faut la désirer ardemment pour la voir régner au milieu de nous et produire ses fruits. Pour être ainsi plongés ensemble dans le Saint-Esprit, il faut que chacun renonce à lui-même, à ses projets, à ses conceptions, à ses péchés (et les confesse), à ses chaînes. Il faut que tout lien avec l’Ennemi soit détaché. Ainsi la cellule de prière est d’abord le lieu de l’introspection : Où en suis-je avec Jésus? Est-il Maître de tout en moi? Ai-je abandonné totalement ma propre justice ? Suis-je en Christ ? C’est chaque jour ainsi qu’il faut prendre sa croix pour demeurer libre, parfaitement libre, dépendant de l’Esprit de Dieu, disant: «Ma volonté, Père, c’est Ta volonté!» La cellule de prière est donc le lieu le plus indiqué pour détacher les liens de l’iniquité. En moi d’abord — dans mes frères ensuite (voir Matthieu 18:18). Il peut y avoir des résistances dues à des chaînes cachées dont on n’arrive pas à se débarrasser. Souvent, c’est un dur labeur, et toute la soirée ne se passera qu’à essayer de trouver cette unité. Le Seigneur désire toute la place. Il ne peut cohabiter avec les idoles, les faux-dieux, l’orgueil, l’impureté ou le mensonge.
La cellule au sein de laquelle cette unité peut se réaliser devient un lieu où le Saint-Esprit agit avec puissance. Nous devenons ensemble le Corps de Jésus, son Esprit nous anime et nous révèle par les uns et les autres quel est le plan de Dieu, ce qu’il convient de demander dans nos prières, car nous ignorons ce qui est bon. C’est Lui qui peut alors nous inspirer. A quoi sert de prier hors du plan de Dieu ? «Faites donc, par l’Esprit, et en tout temps, toutes sortes de prières et de supplications», disait l’apôtre Paul (Ephésiens 6:18).
Dans cette unité avec Jésus — personnelle ou collective — commence le combat de la foi. Ce ne sont plus de vaines redites (des pater noster ou des litanies que l’on récite), mais le souffle du Saint-Esprit, dont nous ne savons «ni d’où il vient ni où il va» (Jean 3:8), qui ordonne notre adoration d’abord, notre intercession ensuite. Nous sommes «assis ensemble dans les lieux célestes en Christ» (Ephésiens 2:6). Le combat commence contre les puissances des ténèbres. Par la foi, nous les chassons et remportons la victoire. Ce que nous entrevoyons dans ces heures de communion, d’unité en Esprit, se réalisera. Le temps ne compte plus. La prière devient si ardente, les visions si abondantes, que l’on peut rester des heures en prière. Jésus est là et il fait bon avec Lui ! Sa présence ineffable est plus pour nous que toutes les joies de la terre. Son combat est plus important que tout problème personnel. «Christ en nous, c’est l’espérance de la gloire» (Colossiens 1:27).
Le fruit du Saint-Esprit ainsi répandu en nous est un amour débordant pour autrui. Un amour simple du sacrifice qui seul permet les grandes œuvres de Dieu. L’amour qui nous anime est contagieux, les critiques sont éliminées, la repentance vient dans le cœur. Si deux ou trois, unis de cette façon, entreprennent des réunions ou une action quelconque, une bénédiction intense reposera sur cet effort, il y aura des conversions, le Saint-Esprit sera donné avec abondance, les malades seront guéris, les liens ôtés.
On comprend pourquoi celui qui est «le diviseur» cherche à empêcher les enfants de Dieu de parvenir à cette unité en Christ. Dans le couple chrétien, par exemple, tout est donné pour que l’on arrive à cette unité parfaite, à une vie «dans les lieux célestes en Christ», mais il est bien rare que cela se réalise pleinement. Ou alors cela ne dure pas... on retombe dans les vues de la chair, on voit «l’autre», au lieu de voir Christ en lui, on est divisé. Alors les enfants en pâtissent, la prière n’est plus triomphante, on se sent faible, pas bien, fatigué ou incapable... Notre efficience spirituelle devient nulle, l’ennemi nous a neutralisés! L’engrenage est si terrible et les accusations que nous pouvons avoir contre l’autre si persistantes que l’Esprit de Dieu n’arrive plus à reprendre sa place dans notre foyer; celui-ci devient un enfer. Le ciel est parti...
Ce qui est vrai du couple (la cellule primitive de toute vie) est vrai aussi de la cellule de prière, qu’elle soit petite ou grande. Si le fruit du Saint-Esprit y est porté, elle devient le siège d’activités extraordinaires. Les visions reçues sont à la source de grandes œuvres. Des missions surgissent. Des messages donnés dans le lieu secret iront se répandre dans les églises par des prédications et dans le monde par des écrits ou des témoignages. La cellule se multiplie parce qu’elle est vivante. Sa force détruit le mal, répare l’injustice, crée l’amour entre les différentes dénominations chrétiennes, sauve les perdus, lie les puissances mauvaises et les tient en échec. Tout ceci parce que deux ou trois se sont livrés corps et âme à l’Esprit de Dieu. La croix de Jésus a passé en eux. Ils ne vivent pas dans le passé, dans le souvenir de la croix de Jésus, ils la veulent pour eux. Ils ne vivent pas non plus dans le futur, dans une attente sentimentale du retour de Jésus, ils hâtent son avènement. Ils vivent seulement dans le présent, car c’est aujourd’hui le jour du salut et leur victoire est acquise par la foi. La victoire de demain se prend aujourd’hui par la foi. Et alors nous la verrons s’accomplir!
Le «diviseur», Satan, est notre véritable ennemi, ce ne sont jamais les hommes. Eux se livrent à lui ou lui donnent prise et lui permettent d’agir par eux. Il ne faut donc jamais l’écouter. Chaque être humain est destiné, dans la pensée de Dieu, à devenir un temple de Son Esprit. Tout notre travail consiste à montrer aux hommes cette grâce inouïe et à leur indiquer comment y parvenir. Nous sommes alors, dès maintenant, des colonnes dans le Temple de Dieu.
Le combat spirituel le plus efficace est celui qui se livre dans la cellule de prière, car c’est là, mathématiquement, que l’unité peut être le plus aisément réalisée. Elle est le noyau de l’Eglise, elle est déjà le Corps, l’épouse de Christ. Polycarpe disait que deux ou trois chrétiens remplis de l’Esprit de Dieu suffisaient pour constituer l’Eglise. A ces deux ou trois s’agrègent les autres, les candidats à la plénitude de Dieu, qui feront que l’église vivra.
Ces deux ou trois peuvent être trouvés dans n’importe quel groupe ecclésiastique. Si vous êtes seul, cherchez-les ardemment jusqu’à ce que vous les trouviez. Alors la puissance du Saint-Esprit pénétrera dans votre église et renversera les montagnes des traditions, des cancans, des dépressions, des tristesses, des incapacités, des faiblesses... Ces montagnes seront jetées dans l’abîme. Et l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la gentillesse, la fidélité, la douceur, la tempérance, les remplaceront (voir Galates 5:22).
Quand nous déciderons-nous à servir le Seigneur ?

000000000

lundi 10 octobre 2016

Le Saint-Esprit, le souffle de vie

Prédication audio 
Philippe ROIG:


lundi 3 octobre 2016

ADORATION

ADORATION

Frank Unwin « extrait redemption tidings »
Un aspect essentiel de la vie Chrétienne nous est présenté
L'adoration est si bénéfique à notre vie spi­rituelle que nous faisons bien de prendre garde à 1'appel du Psalmiste:
« Prosternez-vous devant l'Eternel »
L'adoration est un privilège et une joie, c'est aussi une part importante de notre expérience Chrétienne, et cela pour plusieurs bonnes raisons,
ADORATION ET RELATION
L'adoration met en évidence notre relation avec Dieu. Elle rend possible la rencontre de l'homme avec Dieu.
Si nous comparons la première question de l'Ancien Testament, et la première question du Nouveau Testament, nous voyons que Dieu cherche l'homme et que l'homme cher­che Dieu.
Dans Genèse 3/9, Dieu cherche Adam et interroge : « Où es-tu ?»
Dans Mathieu 2/2, les Mages cherchent le Christ enfant et interrogent : « Ou est-il ?»
Dieu et l'homme désirent se rencontrer.
Ce désir est satisfait dans l'adoration. L'adoration amène Dieu jusqu'à nous et nous élève jusqu'à Dieu, et cette rencontre apporte une joie mutuelle.
Jésus dit : « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en Esprit et en vérité » (Jean 4/24).
Marie dans le Magnificat déclare :
« Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur » (Luc 1/46-47)
C'est là, la véritable adoration, elle est dans sa nature essentiellement spirituelle et ne demande ni cérémonie, ni rite ; elle n'est confinée en aucun lieu géographique, ni aucun temps, le saint le plus humble dans tous les temps est capable d'adorer le Seigneur et de se réjouir dans la présence de Dieu.
Nous adorons pour rencontrer Dieu et pour approfondir notre communion avec Lui.
ADORATION ET LOUANGE
L'adoration par ailleurs exprime notre gratitude envers Dieu. C'est pour cela que le Seigneur demande la louange et l'adoration, et non pas pour Lui-Même, mais pour notre propre bien. Cela concerne notre jugement. Le sens même des mots « louange » et « adoration » nous aide à comprendre ce fait.
« Louange » vient du Latin, avec le sens de « prix »,
« Adoration » se rapporte à la « valeur ».
Ainsi, nous adorons ce que nous estimons digne de valeur et notre louange est proportionnée au prix évalué.
Un faux sens des valeurs conduit à l'idolâtrie.
Trop d'importance donnée à l'ar­gent conduit à l'adoration de Mammon.
C'est pourquoi adorer Dieu comme nous devons le faire, implique une connaissance réelle de Son amour et de tous Ses attributs. Toute sous-estimation, inévitablement affecte notre adoration et peut la rendre inacceptable pour Dieu. Par exemples adorer Dieu en tant que Créateur, c'est bien, mais ce n'est pas suffisant.
Le Psaume 19 met cela clairement en évidence. Il commence : « Les cieux racontent la gloire de Dieu........» puis des œuvres de Dieu, David, passe à la Parole de Dieu.
« La loi de l'Eternel est parfaite », (Verset 7) Finalement, il déclare,
« 0 Eternel, ma force et mon LIBERATEUR ! »
La Rédemption, non la création, donne la révélation la plus grande de Dieu. Ses œuvres excitent notre admiration et tournent nos pensées vers Lui. Mais Sa Parole Le révèle comme Rédempteur.
La Rédemption met en évidence Son amour pour nous. Mais «Dieu prouve son amour, envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous», (Romains 5/8).
« Dieu a tant aimé le monde qu'IL A DONNE Son Fils unique » (Jean 3/16)
Ainsi, apprécier ce qui est inférieurs : «Son pouvoir Créateur» et ignorer ce qui est supérieur : «Son amour Rédempteur» est folie et montre un sens faussé des valeurs.

ADORATION ET REDEMPTION
C'est seulement lorsque nous réalisons la rédemption de nos âmes que nous adorons Dieu comme il convient. Connaissant le prix de notre salut : «Sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que pus avez été rachetés..... mais par le sang précieux de Christ.» (1 Pierre 1/l8,I9) nous sommes remplis de gratitude envers notre Sauveur. Son amour engendre notre amour, «Nous l'aimons parce qu'il nous a aimés le premier». (Jean 4/19). Le résultat est, que notre adoration est centrée sur Christ. Jésus est notre Médiateur et nous avons accès auprès du Père par le Fils. Notre adoration exprime notre compréhension, maintient notre sens des valeurs et nous garde à un niveau constant.
ADORATION ET TRANSFORMATION
Ayant été amené en présence de Dieu par l'adoration, nous som­mes bénis plus encore en venant sous Son influence. Le milieu nous transforme : nous réagissons suivant ce qui nous entoure. Nous constatons facilement les transformations subies par un individu suivant le milieu où il est placé. A plus forte raison les transformations sont réalisées lorsqu'il y a communion avec Dieu.
Après cette étude, nous disons de tout notre cœur
« Ô ! VENONS ADORER le SEIGNEUR »

000000000