lundi 25 décembre 2017

Le Trône de Dieu - C.GUIZARD

Prédication audio 
Christophe GUIZARD:


LA VRAI REPENTANCE


Par Charles Haddon Spurgeon

En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance (2 Corinthiens 7:10)
Authentique, l'affliction spirituelle à cause du péché est l'œuvre de l'Esprit de Dieu. La repentance est aussi une fleur de choix pour croître dans le jardin de la nature. Les perles poussent naturellement dans les huîtres, mais la pénitence ne se manifeste jamais chez les pécheurs, excepté lorsque la grâce divine y œuvre. Si tu as une parcelle de haine réelle pour le péché, c'est que Dieu a dû te la donner, car les épines de la nature humaine ne produisent jamais une seule fleur. Ce qui est né de la chair est chair.
La vraie repentance a une référence qui rappelle le Sauveur. Quand nous nous repentons du péché, nous devons avoir un œil sur le péché et un autre sur la croix, et il serait encore préférable de fixer les deux yeux sur Christ et de regarder nos transgressions seulement à la lumière de son amour. La vraie tristesse à cause du péché est éminemment pratique, personne ne peut dire qu'il hait le péché, s'il vit dans le péché.
La repentance nous fait regarder l'horreur du péché, pas seulement en théorie, mais par expérience, comme un enfant qui a touché le feu. Nous serons autant effrayés de ce péché que quelqu'un qui vient d'être agressé et volé est effrayé à la pensée d'un voleur même sur un chemin fréquenté; et nous le fuirons, nous en écartant en toutes choses, pas seulement dans les grandes, mais aussi dans les petites. Aussi bien des petites vipères que des gros serpents.
Le vrai deuil pour le péché nous rendra très jaloux quant à notre propre langue, de peur qu'elle ne dise des paroles mensongères; nous serons très vigilants quant à nos actions quotidiennes, de peur de commettre quelque offense en quoi que ce soit, et chaque soir nous terminerons la journée par de douloureuses confessions de nos manquements, et chaque matin nous nous éveillerons avec d'angoissantes prières, qu'en ce jour Dieu veuille nous tenir debout afin de ne pas pécher contre lui. La sincère repentance est continuelle.
Les croyants se repentent jusqu'au jour de leur mort. Cette descente dans le puits n'est pas intermittente. Toute autre tristesse temporaire produit peu mais cette chère tristesse croît avec notre croissance, et c'est une amertume si douce!

Que nous remercions Dieu pour nous permettre de nous en réjouir et de le supporter jusqu'à ce que nous soyons entrés dans notre repos éternel.

lundi 18 décembre 2017

Le Dessein de Dieu - L'homme lépreux

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 3/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
Modalités de la naissance spirituelle
Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n'est pas né en toi, tu es perdu. Nous avons pu entrevoir tout à l’heure ce que signifiait cette naissance à la vie spirituelle. Nous venons de comprendre sa nécessité. Reste encore à découvrir comment cela peut se faire, selon les mots mêmes de Nicodème.
Une première condition apparaît d’emblée : il nous faut être persuadés qu’au départ, nous sommes perdus, par nature éloignés de Dieu, sans espérance. «Si Jésus-Christ n’est pas né en toi, tu es perdu» — «Celui qui ne croit pas au Fils de Dieu, la colère de Dieu demeure sur lui» «Le salaire du péché, c’est la mort». Autant d’expressions d’une même réalité, la première du reste que la Bible révèle à propos de l’humanité. Tant que je n’ai pas compris à quel point cela m’affecte, moi; tant que je n’ai pas entrevu la sainteté de Dieu, dont les yeux sont trop purs pour voir le mal; tant que je me dérobe à ce diagnostic que la Bible pose sur ma situation ; tant que je me réfugie dans ma propre justice, je reste un «perdu». J’ai beau avoir été baptisé, avoir confirmé les vœux de mon baptême, m’être marié au temple ou à l’église et pris mes dispositions pour qu’y soient célébrées mes funérailles, si je ne suis pas né à la vie spirituelle, je suis perdu. Telle est la dimension de cette tragédie. Elle a rendu nécessaire la mort atroce de Jésus sur la croix.
Mais encore, comment Jésus-Christ peut-il naître en moi ? Comment puis-je naître de nouveau ? Oui, comment cela peut-il se faire ? Et voici qu’étrangement la question de Nicodème rejoint celle de Marie, en réponse à l’annonciation : «Comment cela peut-il se faire?»
Nous voici au cœur du mystère: «Le Saint-Esprit viendra sur toi». Oh! je sais tout ce que l’imagination blasphématoire introduit ici comme hypothèses et faux-fuyants! «La vertu du Saint-Esprit» est devenue l’expression populaire pour désigner l’incompréhensible. Pourtant, tout ne s’éclaire-t-il pas d’une lumière nouvelle pour peu que nous relisions notre texte du début : «A tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu»? C’est un pouvoir, c’est une puissance qui nous est donnée. Exactement ce que Jésus disait à ses disciples: «Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous».
Naître à la vie spirituelle, recevoir le pouvoir de devenir enfants de Dieu, tout cela finalement ne dépend pas de nous. Ce ne sont pas des efforts sur nous-même qui nous feraient passer par l’expérience de la nouvelle naissance. «Comment un homme déjà âgé pourrait-il naître de nouveau ? Il ne peut pourtant pas rentrer dans le ventre de sa mère et naître une seconde fois».
« A tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, ceux qui sont nés non du sang, ni par la volonté de la chair, ni par la volonté de l’homme, mais de Dieu» ou encore, comme le propose la traduction en français courant : «Ils ne sont pas devenus enfants de Dieu selon la nature humaine, comme on devient enfant d’un père terrestre; c’est Dieu qui a été leur père» (Jean 1:12-13).
Dites-moi, n’est-ce pas exactement ce qui s’est produit pour Jésus? Ce n’est pas selon la nature humaine qu’il est né. Il ne fut pas engendré comme l’enfant d’un père terrestre. C’est Dieu qui a été son Père, le Saint-Esprit venant sur Marie, sa mère.
Incroyable? Mais enfin, si nous croyons en Dieu comme Créateur de tout l’Univers et de ses lois, comment pourrions-nous mettre en doute qu’il choisisse de féconder directement l’une de ses créatures pour accomplir son plan de salut ? E si Dieu a créé toute vie, quelle aberration d’hésiter devant le mystère de la création d’une seule vie, celle de l’homme, Jésus-Christ ? Enfin, est-ce si difficile de recevoir simplement la promesse que Dieu nous fait d’une nouvelle naissance spirituelle? Pourquoi ne lui dirions-nous pas que nous croyons en ses promesses, que nous acceptons l’action de son Saint-Esprit en nous, pour devenir enfants de Dieu à part entière? Alors Noël sera désormais l’anniversaire de notre nouvelle naissance ! Alors chaque Noël qui reviendra nous permettra de nous référer à une expérience spirituelle tout à fait nouvelle.
«Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu». «Mais à tous ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.» Amen.

lundi 11 décembre 2017

La Vie Après la Mort - Jugement, Couronne, Récompense

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 2/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
Nécessité de la naissance spirituelle
Et puis, à quoi cela sert-il? Pourquoi compliquer ces choses toutes simples qui se sont passées au premier Noël? C’était pendant l’occupation romaine. Il fallait aller chercher son laisser-passer dans son village d’origine. Un homme, charpentier-maçon de son état, est venu à Bethlehem avec sa jeune femme enceinte. Tous les hôtels affichaient «complet». Et puis voilà que la jeune femme doit accoucher. Cela se passe dans une étable ou dans une grotte. L’enfant est aussitôt couché dans une crèche, une mangeoire pour les moutons. Comme quoi, dans la vie, il faut tirer parti de tout ! Et alors ? Pourquoi tant de paroles, tant de discours, sur cette naissance plutôt banale, après tout ? Il naît des bébés tous les jours dans des taxis, des avions, par surprise en somme, pourquoi pas dans une étable? Et si l’on agrémente l’histoire d’un cortège de bergers, de l’adoration des mages et du «chantez hautbois, résonnez musettes», n’est-ce pas simplement délicieux ? A trop vouloir réfléchir, n’allons-nous pas nous gâter ce plaisir éphémère, mais si délicat d’un Noël poétique?
Nous sommes déjà tellement envahis par la notion de l’utilité des choses, c’est devenu le critère encombrant de toutes les inventions, productions, recherches... «Ça sert à quoi?» Horrible question, préoccupation terre à terre et qui ne vous épargne pas même sur le plan de la foi, avec des slogans comme: «Dieu, pour quoi faire?» Affreux! N’y aurait-il plus que quelques poètes, la tête dans les nuages, ou quelques sculpteurs farfelus qui fassent des choses qui ne servent à rien? Pourquoi ne pas laisser à Noël sa poésie, sa tendresse, sa musique, «l’étable qui sent la paille, l’enfant qui sent le frais, et le chien qui sent le chien», comme le disait Landry?
En réponse à ces questions, je cite à nouveau Silesius : «Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu». La question n’est pas de savoir si «ça peut servir», si Noël a une certaine utilité ou non. Le problème échappe d’emblée à nos calculs. Ni envolées poétiques, ni calculs bassement matérialistes ne sont de mise ici. C’est une question de vie ou de mort. «S’il n’est pas né en toi, tu es perdu!» «Celui qui ne croit pas au Fils de Dieu, la colère de Dieu demeure sur lui», dit la Bible. Et encore: «C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant!» (Evangile de Jean 3:36, épître aux Hébreux 10:31).
Dites-moi, qui aurait l’outrecuidance de réciter des vers à un homme qui se noie et appelle à l’aide? Qui oserait lui répondre: «Eh oui! Mon ami, être ou ne pas être, c’est toute la question» ? Que faut-il à l’enfant distrait qui joue sur la chaussée: un clown sur le trottoir ou une poigne énergique qui l’y ramène aussitôt? Que demande le malade oppressé: un divertissement musical ou le remède qui le soulage ?

lundi 4 décembre 2017

La Souffrance

Prédication audio 
Philippe ROIG:


NOËL : LA NAISSANCE SPIRITUELLE 1/3

par Paul Vandenbrœck (Radio réveil 1978)
« La Parole était dans le monde (la Parole faite chair: Christ), et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Prologue de l’Evangile selon Jean, ch. 1, versets 10-12).
Ces mots, nous les connaissons bien. Ils font partie de nos lectures bibliques de Noël. Ils nous sont tellement familiers, ils sont tellement liés au décor de la fête, qu’ils ne parviennent plus, ou si peu, à retenir notre attention.
Et chaque fois que revient Noël, c’est la même chose. Une détente de quelques jours, oui, une agréable parenthèse dans la routine: les bons vœux, les retrouvailles en famille, les traditions émouvantes, l’attendrissement de circonstance... Mais la substance de Noël, sa raison d’être en soi, qu’il est difficile d’en faire l’objet de notre réflexion ! Quelques feuillets tournés au calendrier, Noël passe... Noël est passé... Tout rentre dans l’ordre, comme on dit. Mais est-ce vraiment de l’ordre? Noël passe et s’estompe dans les brumes de la mémoire, et son souvenir, ce sera peut-être ceci : «Tiens, cette année-là, on avait fait le réveillon chez un tel.» Ou bien : «C’était le Noël où oncle Henri était venu passer trois jours à la maison.» Ou bien encore: «Oh oui! Je me rappelle, il faisait exceptionnellement doux pour la saison».
Ainsi, Noël, ça se range bien proprement, comme les garnitures du sapin, jusqu’à l’année suivante; et aussitôt, la grisaille quotidienne reprend ses droits. Les «temps modernes» remontent bien vite notre mécanisme d’automates; et nous voilà repartis pour 360 et quelques jours de bons et loyaux services aux dieux «Travail» et «Loisirs» qui se partagent nos faveurs !
Alors, Noël n’aurait-il vraiment servi à rien? Du moins à rien de durable, de permanent? Serait-il possible que Noël puisse me laisser exactement pareil à ce que j’étais hier? Mais si Noël ne change rien en moi, si tout cela me laisse intact, tel que j’étais avant, alors à quoi cet anniversaire peut-il bien servir?
Un chrétien du XVIIe siècle faisait déjà la même réflexion. Angélus Silesius, c’était son nom, disait: «Vois-tu, Jésus-Christ pourrait naître 1000 fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu».
Ainsi donc, il faut que quelque chose se passe en moi, dans mon être intérieur; il faut que l’événement de Noël se produise dans ma vie pour que Noël ait son sens... Oui voilà ce qui peut faire toute la différence! Il faut que je sois directement et personnellement concerné...
Mais encore, que peut bien signifier, pratiquement, concrètement, cette ahurissante perspective? Comment Jésus-Christ pourrait-il naître en moi?
Ah! c’est étonnant, cela: les mystères de la foi sont liés aux mystères de la vie! La naissance physique a ses pendants au niveau de la vie spirituelle: Il faut que vous naissiez de nouveau, disait Jésus au vieux Nicodème. Silesius y fait écho: Jésus-Christ pourrait naître 1000fois encore à Bethlehem, s’il n’est pas né en toi, tu es perdu! Et l’apôtre Paul, lui, voit les choses de même, mais sous un angle différent. Il dit: Vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Il dit aussi : Désormais, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi.
La naissance, la vie, la mort, tels sont les jalons fondamentaux de l’expérience existentielle. Il n’en va pas autrement pour l’expérience de la foi. Sous quelque forme qu’elle s’exprime, c’est la condition sine-qua-non pour que quelque chose se passe: «Je dois naître de nouveau... Il faut que Jésus-Christ naisse en moi, qu’il soit formé en moi, pour qu’il croisse et que je diminue... Il faut que ma vie soit cachée avec le Christ en Dieu et qu’ainsi Christ soit ma vie!»

Finalement, c’est toujours la même affirmation, quelles que puissent être les nuances, et je me prends à penser, sur le même ton que Nicodème: «Comment un homme déjà âgé peut-il naître de nouveau?»

lundi 27 novembre 2017

Israël et l'Eglise

Prédication audio 
Philippe ROIG:


lundi 20 novembre 2017

Moise

Prédication audio 
Philippe ROIG:


lundi 13 novembre 2017

Le Dessein de Dieu - Satan

Prédication audio 
Philippe ROIG:


ET LE FEU SE PROPAGEA


R.-A. TORREY  (Réveil digest chrétien 2)
Récit d'un témoin du Réveil au pays de Galles.

Le grand Réveil de 1904 au Pays de Galles dont je fus un témoin, commença ainsi : M. Alexander et moi avions été invités à nous rendre à Cardiff, au Pays de Galles, pour une mission d’un mois. Notre visite fut annoncée près d’un an avant la date fixée et les prières commencèrent à monter à Dieu à travers toute l’Angleterre et l’Ecosse et le Pays de Galles, demandant à Dieu d’envoyer le Réveil non seulement à Cardiff mais dans tout le Pays de Galles. Lorsque nous fûmes arrivés dans cette ville, nous apprîmes qu’une réunion de prière pour le Réveil y avait eu lieu pendant toute une année, tous les jours, de 6 heures à 7 heures du matin.
Pendant les deux premières semaines, les choses allèrent lentement. De grandes foules étaient venues et l’on montrait beaucoup d’enthousiasme dans les chants, mais il nous était difficile d’obtenir de chacun une œuvre personnelle.
Nous décidâmes alors de consacrer une journée entière au jeûne et à la prière, aussi bien à Cardiff que dans d’autres parties du Pays de Galles. Seth Josué, qui fut par la suite l’instrument de si grandes béné­dictions de la part de Dieu pour les foules, m’écrivit une lettre dans laquelle il relatait avec joie tout ce que le Seigneur avait accompli ce jour-là dans sa ville où il avait été chargé de diriger une des réunions de prière. Je crois que c’est ce jour-là, alors qu’il était agenouillé aux côtés d’Evan Roberts, que la puissance de Dieu tomba sur ce dernier. Ensuite la puis­sance de Dieu vint sur Cardiff d’une façon si merveilleuse, que les réu­nions continuèrent, malgré notre départ obligatoire au bout d’un mois, et ce pendant plus d’une année. Des multitudes furent amenées au salut.

Depuis Cardiff, le feu se propagea à travers les vallées du Pays de Galles. Peu après notre arrivée à Liverpool, après avoir quitté Cardiff, nous reçûmes une lettre du pasteur, secrétaire de notre Mission de Cardiff, dans laquelle il nous racontait que son assistant s’était rendu le dimanche précédent dans une vallée pour prêcher. Tout à coup, la puissance de Dieu était tombée sur lui et cent personnes avaient été converties par sa prédication. Le feu s’étendit à tout le pays sous le ministère d’Evan Roberts et d’autres et on estime à plus de cent mille le nombre de personnes converties pendant cette année-là.

lundi 6 novembre 2017

Le Dessein de Dieu - Foi et Science

Prédication audio 
Philippe ROIG:


LE GRAND SALUT 2/2


par Adolphe Hunziker (Radio réveil 1980.12)
L'arche du salut
Le premier archétype ou vieux modèle d'un «grand salut» est celui qui se manifeste à l'occasion du déluge.
Noé et les siens furent préalablement avertis. Ils le furent selon cette disposition gracieuse qu'Amos relève au chapitre 3 de son livre:
«Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes» (Amos 3:7).
Noé étant divinement averti, ne fut pas criminellement égoïste. Il déclara ce qu'il savait. Il fut un témoin. Mais, bien sûr, on se moqua de lui. Cependant sa foi ne fut pas ébranlée et il ne se tourna pas les pouces en attendant. Il travailla à son salut, il se mit à l'ouvrage.
Quand l'arche fut prête, à l'heure de Dieu, il y entra. Puis, petite phrase parmi les plus dramatiques de la Bible: «La porte fut fermée» (Genèse 7:16).
Rien ne se passa pourtant durant sept jours. Il fallut attendre, attendre, attendre...
Voyez-vous, l'épreuve de la foi, de la foi la plus active, est vieille comme le monde. Aucun fidèle n'y échappe, car elle est salutaire et féconde, selon ce qui est écrit: «...afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable, ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra» (I Pierre 1:7).
A l'extérieur de l'arche, on en fit des gorges chaudes... Mais la Parole de Dieu déclare, non sans raison: «Si tu es moqueur, tu en porteras la peine»! (Proverbes 9:12).
Or soudain la catastrophe annoncée se produisit... et «le grand salut» aussi! Noé et les siens furent sauvés !
La Bible dit que leur étrange embarcation solitaire s'ancra, après avoir flotté pendant quarante jours, sur le sommet d'une montagne appelée Ararat (Genèse 8:4). C'est de là que les sauvés descendirent pour se réinstaller et faire souche. Et c'est de cette famille humaine particulière que naquit plus tard le peuple élu dont la Bible s'attache à conter l'histoire...
Rappelons maintenant un autre archétype, le vieux modèle de ce qui s'est passé à Sodome et Gomorrhe.
Elles faisaient partie des cinq villes situées dans la plaine la plus basse du globe, à près de 400 mètres au-dessous du niveau de la mer. Une des richesses de Sodome et Gomorrhe était l'exploitation du bitume. On venait l'y chercher de loin, d'Egypte, tout spécialement, où l'on s'en servait pour rendre étanches les embarcations de roseaux et pour embaumer les morts...
Le scénario qui aboutit à la catastrophe bien connue comprend les mêmes éléments: prospérité, iniquité, patience divine, puis châtiment non seulement inéluctable, mais lui aussi annoncé!
«Alors l'Eternel dit: Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire...?» (Genèse 18:27). Et il en avertit le patriarche.
L'intercession d'Abraham fut alors exemplaire. N'est-elle pas une image de l'intercession du Christ en faveur des siens, ceux qu'il n'a pas honte d'appeler ses frères et ses sœurs?
Hélas, c'est tout de même une bien petite troupe qui sortit, juste à temps des villes jugées et condamnées...
A cause de son iniquité accrue, la terre est aujourd'hui encore une fois menacée...
Cependant, voici la bonne nouvelle: dans sa miséricorde, celui qui était, qui est et qui sera, tient prête une ultime intervention en faveur de ceux qui se laissent avertir et suivent son conseil !
C'est ce que nous comprendrons mieux encore dans le dernier exemple historique illustrant le «grand salut» qui pourrait être le nôtre.
Bien aimés, quand les rescapés des deux archétypes historiques regardèrent en arrière, ils auraient bien pu dire, avec raison: «Nous l'avons échappé belle! Quel «grand salut» nous avons vécu!»
Quant à nous, si nous écoutons le Seigneur et suivons son conseil, face à toute menace terminale se précisant et dont nous sommes avertis, nous pouvons dire avec certitude: «Quel «grand salut» nous allons vivre ! »
«Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur» (I Thessaloniciens 4:16-17).
Notre salut est dans le retour tant annoncé du Seigneur Jésus-Christ.
Oui, au temps marqué, celui qui est sortira de l'invisible et sauvera les siens par leur enlèvement, leur ascension, leur élévation! Le Christ l'a promis et il le fera! S’ils veulent bien obéir, ils ne périront pas, quoi qu'il arrive!
L'enlèvement, ce sera l'irrésistible attraction du grand aimant, en même temps qu'un «aller à sa rencontre».
Ce sera, par l'Esprit créateur, l'union souveraine de la vie, de la vie qui ne peut périr, la vie éternelle, personnellement portée par des millions d'hommes et de femmes, parce que personnellement reçue par la foi.
Car en vérité, si vous avez reçu le seul Sauveur que Dieu propose encore, vous connaissez votre destinée. Ainsi parle le Seigneur: «Tu n'es pas destiné à la colère à venir, mais au «grand salut» par Jésus-Christ» (I Thessaloniciens 5:9).
Que face à ce salut terminal, point culminant de toute la révélation biblique, il y ait des moqueurs, nous en sommes avertis et nous le voyons bien! (Il Pierre 3:3-4).
Mais les moqueurs et les sceptiques, théologiens ou athées, quelle autre certitude ont-ils à proposer? Aucune!
A ceux-là, nous disons! «Comment échapperez-vous si vous négligez un si grand Sauveur et un si grand salut?» (Hébreux 2:3).
Tous les gens avertis, et la nature elle-même par ses soupirs et ses tressaillements, le pressentent: une catastrophe finale peut se déclencher à tout moment!
Cependant, non par mérite, non par sainteté atteinte, mais par souveraine grâce, nous savons qu'avant, ou simultanément, mais en aucun cas après, le «grand salut» se produira, et cela en un clin d'œil (I Corinthiens 15:52).
Alors, en attendant, faut-il vivre une vie monacale ? Se priver de sa femme, de son mari? Ne plus rien entreprendre?
Non, bien sûr ! La Parole de Dieu le défend ! (I Timothée 4:4).
Mais vraiment, puisque ces choses doivent arriver: Peut-on se marier? Avoir des enfants? Faire des projets? Changer de voiture? Construire une petite maison? Oui, mille fois oui, je vous l'assure!
Car, en attendant, il faut vivre pleinement! Pourvu que ce ne soit pas au détriment de notre sanctification, de l'animation du Saint-Esprit, du témoignage à rendre et du soutien fidèle à l'œuvre de Dieu.

Heureux ceux que le Maître trouvera faisant ainsi quand il reviendra, bientôt, pour le «grand salut»!

lundi 30 octobre 2017

La foi selon Hebreux 11

Prédication audio 
Philippe ROIG:


LE GRAND SALUT 1/2


par Adolphe Hunziker (Radio réveil 1980.12)
Dans tous les continents, de fort belles ruines et d'innombrables vestiges archéologiques rappellent constamment cette vérité: «Les civilisations sont périssables. »
Et si l'on pose cette simple question: «Mais pourquoi tant de sociétés humaines ont-elles disparu?» on arrive à isoler, entre autres, cette dynamique causale: la désintégration morale annonce toujours la destruction matérielle. Comme l'enseigne la Bible dès ses premières pages: «L'iniquité tue»! C'est indubitable.
Cependant, hier, avec une insouciance coutumière, on se disait: «Oui, des catastrophes majeures, c'est arrivé aux autres, mais cela ne nous arrivera pas!» Aujourd'hui une telle attitude n'est plus guère possible. Des hommes fort bien avertis savent que non seulement notre civilisation, mais notre terre aussi, sont menacées. Lors des 27e Rencontres Internationales qui se sont déroulées à Genève, en septembre 1979, nous avons entendu énoncée pour la première fois dans ce cénacle d'érudits, la probabilité suivante: «L'humanité, en fait, peut disparaître...»
Voici encore très précisément ce que déclarait le 14 août 1979, sur les ondes de France Culture, Eugène Ionesco, l'auteur dramatique français mondialement connu: «S'il n'y a pas une intervention divine, nous sommes perdus. »
Eh bien, dans ce désert prévisionnel, nous ne nous lassons pas de le redire: il y aura une intervention divine!
Elle sauvera non pas toute l'humanité, mais des millions d'enfants, de femmes et d'hommes qui, il faut bien l'avouer, ne le mériteront guère plus que les autres...
Ce très «grand salut», nous ne l'espérons pas. Nous y croyons! Et pourquoi donc? Mais tout simplement parce que nous sommes chrétiens! Très imparfaitement, certes, mais nous le sommes par grâce acceptée! Et, ce qui est justice de la part de Dieu, chacun peut entrer dans ce salut autant et même mieux que nous. Il n'est pas encore trop tard!
Faut-il aussi le préciser: être chrétien, c'est être disciple de Christ. Et un disciple suit son Sauveur par amour, il lui est attaché comme le sarment l'est au cep. Le disciple garde la Parole de son Maître selon ce que dit Jésus: «Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole» (Jean 14:23).
Jésus et les apôtres ont annoncé, et avec quelle abondance ce «grand salut». Combien de pages du Nouveau Testament faudrait-il arracher si l'on voulait en effacer ce lumineux message? Environ un quart! Car certains ont calculé qu'en moyenne, un verset sur vingt-cinq s’y rapporte directement ou indirectement...
Quel est ce «grand salut»?

Pour le découvrir, nous allons examiner deux archétypes, deux modèles historiques d'un salut providentiel. Ils nous permettront de souligner non seulement la certitude absolue du salut à venir, mais encore de remarquer lesquels y sont destinés et à quelles conditions!

lundi 23 octobre 2017

Manuel d'Instruction Chrétienne

Prédication audio 
Philippe ROIG:


DEHORS

La bonne semence 1956
I
A la fin de ce chapitre 8 de Jean qui nous parle de Jésus comme étant la lumière du monde, on voit les Juifs irrités par ses paroles, qui prennent des pierres pour le lapider, de sorte que « Jésus se cacha et sortit du temple ». Il est désormais dehors.
Sitôt après, « comme il passait il vit un homme aveugle dès sa naissance ». Il le guérit. Cette guérison attire sur cet homme l’attention des chefs religieux qui, apprenant que c’est Jésus qui l’a guéri et le miraculé refusant de s’associer à leur haine contre Lui, « le chassèrent dehors ».
Et là il retrouve Celui qui l’avait guéri, mais qu’il n’avait pas vu encore depuis sa guérison. Merveilleuse rencontre. Jésus se fait connaître, et désormais l’homme a un objet pour son cœur; rempli de joie il L’adore. Mais il en est ainsi parce que, de nouveau, il croit la parole de Celui qui lui parle, il croit en Lui, le recevant comme le Fils de Dieu. « Jésus lui dit : Crois-tu au Fils de Dieu ? Il répondit et dit : Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en Lui î Et Jésus lui dit : Et tu l’as vu, et Celui qui te parle, c’est Lui. Et il dit : Je crois, Seigneur, et il Lui rendit hommage. »
Si nous rendons témoignage à Celui qui a ouvert nos yeux, nous ne serons pas supportés par ce monde qui ne veut pas de Lui. Mais « dehors » nous le trouverons, Lui, ou plutôt Lui nous trouvera, pour nous enrichir de la connaissance de Lui-même, le Fils de Dieu. Et cette connaissance, qui est celle de Dieu même dans la plénitude de sa grâce, de sa puissance pour sauver, et ensuite diriger, garder, instruire, constitue la richesse par excellence.
II
Nous avons trois aspects du fait que le croyant fidèle à Celui qui l’a sauvé n’a plus moralement sa place dans ce monde. Il est dans le monde, où il est appelé à vivre d’une manière qui glorifie son Maître, mais il n’est plus du monde (Jean 17, 14), parce que Jésus n’est pas du monde, qui L’a rejeté.
- Le premier aspect de la chose est que le monde ne peut supporter quiconque rend un témoignage fidèle à ce Jésus dont on n’a pas voulu. La croix de Christ est toujours objet de scandale. Comme les pharisiens d’autrefois chassèrent du milieu d’eux l’aveugle guéri, ainsi sont chassés comme insupportables ceux qui parlent en bien de Lui.
- Mais d’autre part Jésus ne permet pas que les siens vivent comme étant de ce monde. Il s’occupe d’eux. Il les fait sortir de la bergerie pour qu’ils soient avec Lui, comme des brebis qui appartiennent en propre au bon Berger : Il a donné sa vie pour elles, et elles ne sauraient se trouver sous d’autres lois que la sienne, elles ne sauraient suivre d’autre voix.

- Enfin, le croyant lui-même, s’il a compris ce qu’il en est de son Maître, crucifié par ce monde incrédule et dressé contre Christ, ne peut rester à l’intérieur de ce «camp»; quelles qu’en soient les apparences, les traditions respectables, les organisations enchaînant l’âme à des pratiques où la foi n’a rien à voir, ce monde est au fond opposé à la grâce de Dieu, telle que le Sauveur est venu l’apporter au prix de ses souffrances et de sa mort sur la croix, « hors de la porte ».

lundi 16 octobre 2017

La Parole de Dieu

Prédication audio 
Philippe ROIG:


LES MOUCHE DANS L'ONCTION - 2/2

D. GEE « Proverbs for Pentecost », dans (Esprit et Vie 1939/10)
LE PARFUM GACHE
Le parfum contient quelque chose de réellement puissant. Quoiqu’il ne dégage rien de tangible, d’audible ni de visible, son influence peut, néanmoins, remplir une maison et révéler la présence de quelqu’un. Ce qui est vrai pour les odeurs délicieuses, l’est aussi pour ce que notre proverbe appelle « les mauvaises odeurs ».
Rien ne peut mieux illustrer, comme le parfum, cette influence spirituelle intangible et invisible qui émane, à des degrés différents, il est vrai, de tout chrétien. Il doit y avoir quelque chose d’essentiel dans notre être qui donne de la vertu à tout ce que nous disons ou faisons. Certains caractères sont très sympathiques, et d’autres pas ! Certaines personnalités apportent toujours avec elles une ambiance de radieuse sainteté où qu’elles soient : d'autres apparaissent comme étant d’une qualité spirituelle très inférieure. Certains témoignages laissent après eux une beauté telle qu’ils sont comparables à un doux parfum, et il est même possible qu’ils restent vivants encore après la mort du témoin : d’autres, par contre, ne laissent après eux que déception et dégoût.
Notons bien que ces remarques ne s’appliquent pas nécessairement aux faits extérieurs d'un ministère public, ni à nos expériences personnelles et conduite extérieure dans la vie de l’église. Un prédicateur, même, peut avoir une saine doctrine, être brillamment doué, capable d’attirer et de captiver des foules nombreuses, et, cependant, être envieux, manquer d’égards dans la vie de famille en tant que père ou hôte, se livrer constamment à des exagérations, à l’orgueil, à la médisance, être chicanier à propos de futilités... ! Tout cela enlève au ministère cette « douce odeur de Christ » qui est la seule couronne de gloire de tout notre service.
Dans la même ligne, un simple fidèle peut être très assidu aux cultes et aux réunions, généreux, prompt à louer Dieu en public, intercéder fréquemment dans les réunions, voire occuper une position en vue dans l’église, et, néanmoins, manquer absolument d’attrait. Un état spirituel normal exige la totalité de notre personne et de notre vie, plus cette «chose » indéfinissable que nous savons être l’onction sainte de l’Esprit et qui donne à notre activité la vertu et la saveur. Et si « les mouches mortes » peuvent infecter et ruiner une telle vie, combien il est nécessaire de veiller sans cesse sur un tel danger.
LES CHARISMES DE L’ESPRIT
Même les dons surnaturels de l’Esprit peuvent être gâchés par les « mouches mortes » du manque de charité, (1 Cor. 13/1-3) et rendre désagréable et repoussant ce qui fut à la fois rafraîchissant et convaincant. La faute ne réside pas dans quelque imperfection ou contrefaçon dans l’onction originelle, mais dans les petites choses qui se sont infiltrées du dehors et ont finalement produit la « mauvaise odeur ». La « parole de sagesse » est teinte d’orgueil ; les « dons de guérisons » produisent l’envie, ou le charisme de prophétie trahit l’intérêt personnel.
Il est de toute importance de marcher selon l’Esprit si nous sommes appelés à exercer des charismes spirituels de manière visible. Vigilance dans les petites choses, tel est l’ordre de notre proverbe.
« Veillez à vous conduire avec circonspection ».
Jamais les mouches mortes n’auraient gâté l'odeur de l’onction si le parfumeur avait été suffisamment vigilant. L’onction sainte de l’Esprit est un trésor inestimable qui doit être gardé jalousement et préservé à tout prix de toute impureté. La grande attention dont faisaient preuve les anciens prêtres ayant reçu l’onction est très significative : « Il n’ira vers aucun mort ; il ne se rendra point impur, ni pour son père, ni pour sa mère. Il ne sortira point du sanctuaire et ne profanera point le sanctuaire de son Dieu, car l’huile d’onction de son Dieu est une couronne sur lui » (Lév. 21/11-12).
Nous nous réjouissons de la liberté que nous avons dans l’application jusque dans les détails de cette loi ancienne ; mais si notre sacerdoce chrétien est différent de celui de l’Ancienne Alliance, il n’en reste pas moins que ses principes spirituels restent intacts et toujours actuels : les actes de négligence feront perdre rapidement au témoignage cette force particulière qui émane de l’onction divine.
Ce qui est vrai pour la vie individuelle, l’est aussi pour la vie des églises. Nous devons nous préserver des « mouches mortes » dans toutes nos églises du Réveil de Pentecôte. Le témoignage peut être vite anéanti dans tout un district si nous tolérons le mal au milieu de nous. « Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ?» (1 Cor. 5/6).
La règle scripturaire pour remédier à ces situations, est la discipline ecclésiastique. La fausse charité, la faiblesse à l’égard de ce qui est mal dans l’église, toute injustice et impureté sont encore autant de mouches mortes qui infecteront le doux parfum du  témoignage chrétien et le rendront de mauvaise odeur. Les manifestations extérieures ne pourront jamais tenir lieu de la présence authentique du Saint-Esprit.
Le parfum sacré de la sainteté est trop précieux et trop vital pour ne pas vouloir le conserver à tout prix.

lundi 9 octobre 2017

Avoir Soif

Prédication audio 
Philippe ROIG:


LES MOUCHES DANS L'ONCTION - 1/2

D. GEE « Proverbs for Pentecost », dans (Esprit et Vie 1939/10)
« Les mouches mortes infectent et font sentir mauvais l’huile du parfumeur ». (Eccles. 10/1).
Cette référence à l’huile d’onction dans ce proverbe lui donne une allure de Pentecôte. Car la suprême onction composée « selon l’art du parfumeur » était une huile d’onction sainte employée dans la sanctification du tabernacle, pour ses vases sacrés et son sacerdoce (Exode 30/25). Il est reconnu dans le Nouveau Testament que cette huile d’onction sainte était le symbole du Saint-Esprit. Prenant la parole dans la Synagogue de Nazareth. Christ dit : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, car le Seigneur m’a oint ». Jean écrivant au sujet de l’enseignement et de l’illumination du Saint-Esprit donnés aux chrétiens, dit aussi: « L’onction que vous avez reçue de Lui demeure en vous » (1 Jean 2/27).
L’application spirituelle de ce proverbe peut donc être donnée avec précision à tous ceux qui ont connu l’onction du Saint-Esprit.
LES PETITES CHOSES
En l’occurrence, tout le trouble provient des « mouches mortes », qui ne sont que de petites choses. « Ainsi un peu de folie l’emporte sur la sagesse et sur la gloire ».
Il ÿ a une grande tentation, en effet, de croire qu'une réelle onction de l’Esprit peut couvrir la négligence de quelques détails et permettre un certain laisser-aller. Aussi longtemps que le ministère maintient un degré suffisant de succès, sous forme de popularité et de « résultats ». et tant que l’expérience personnelle semble donner une bonne mesure de contentement intérieur et d’élan dans la vie de l’église et dans l’adoration, il nous semble qu’un relâchement dans les petites choses, qui contribuent pourtant à la sanctification parfaite, est bien permis. Nous sommes souvent beaucoup trop indulgents à l’égard de nos petites participations à la vie mondaine d’une nature douteuse, ou de nos petites concessions à la chair qui sont légitimes mais non bienséantes, ou encore, de petites négligences de divers ordres que nous estimons trop peu importantes pour nous troubler : tout cela est toléré aussi longtemps que la grâce de Dieu n’a pas encore enlevé complètement notre Onction pour nous laisser terrifiés à la perspective d’un ministère ruiné et même d’un salut compromis.
Parfois aussi nous sommes coupables « d’un peu de folie » dans le sens littéral du terme. L’auteur de ces lignes pense en particulier à un certain prédicateur brillamment doué et jouissant d’un ministère extraordinairement fécond en conversions et en bénédictions. Mais la grâce s’est retirée graduellement de son témoignage à cause d’actes insensés qui s’étaient, tout d’abord, produits occasionnellement pour se répéter dans la suite plus fréquemment. Parallèlement, ce précieux ministère fut soumis aux coups destructeurs des châtiments, conséquences inévitables des actions inexcusables qui ont leur cause initiale dans l’indulgence exagérée envers soi-même dans les petites mauvaises choses.

L’Onction qui repose sur toute une Convention peut être brisée par des légèretés commises entre les réunions ; même l’élan victorieux de toute une campagne d’évangélisation peut être anéanti par quelques paroles irréfléchies, et non rétractées, entre collaborateurs. Le triomphe spirituel complet et définitif exige une vigilance soutenue, une consécration précise et surtout une grande fidélité dans les petites choses.