mardi 21 février 2017

LES CINQ VEUVES DE L'EVANGILE SELON SAINT LUC

Les cinq Veuves de l’Evangile selon Saint Luc

(R. Boudehent) revue « Viens et Vois 1942/08 »

Avez-vous songé, chers amis lecteurs, à la somme de douleurs cachées sous ce vêtement de deuil, aux nuits passées au chevet du malade, aux larmes versées au moment du départ d’un époux tendrement aimé, à l’angoisse de l’avenir ; au vide, ce grand vide que rien ne peut combler ! Quelle désolation en voyant ces pauvres veuves, c’est à elles que ce message s’adresse.
Chères sœurs privées d’affection, vivant dans cette maison devenue trop grande pour vous, où tout vous rappelle le cher disparu ; qui pourrait vous consoler ? Regardez Anne, la prophétesse (Luc 2/36-38), pauvre veuve comme vous, imitez son exemple ; levez les yeux vers le Père des orphelins, le consolateur des veuves, venez à la Maison de l’Eternel et dites-lui votre profonde douleur ; Il versera dans votre cœur le baume bienfaisant ; Il remplira votre vie de Sa glorieuse Présence ; Il enverra sur vous le Consolateur, l’Esprit-Saint, et votre vie ne sera pas stérile ; elle ne se consumera pas dans les larmes, dans des jours si longs qui n’ont plus raison d’être, traînant partout, avec vous, ce mortel ennui. Votre vie servira à Le louer, à Le bénir, LUI, le Père des miséricordes, le Dieu de toute consolation, et à Lui attirer des Ames ; le Nom de Jésus sera continuellement sur vos lèvres et vous Lui conduirez ceux qui attendent une délivrance.
La Parole de Dieu parle de ces veuves qui sont mortes quoique en vie (I Timothée 5/6) ; celles qui ont cherché la consolation dans les plaisirs d’ici-bas ; triste consolation qui, semblable au poison, tue l’âme ; narcotique néfaste qui plonge dans le sommeil spirituel précurseur de la mort !
Qui pourvoira désormais à vos besoins? Votre soutien n’est plus et les difficultés sont nombreuses ; tant de frais imprévus ont épuisé vos faibles ressources...; alors, considérez la veuve de Sarepta dont l’Eternel prit soin dans des temps si difficiles. La famine règne dans tout le pays ; beaucoup de gens souffrent. Le Seigneur veillait sur elle (Luc 4/25-27). Elle accueillit le prophète Elie et partagea avec lui son dernier repas. Quel accueil avez-vous réservé au Grand Prophète, puissant en paroles et en œuvres ? Si vous ouvrez, votre porte au Seigneur Jésus, Il entrera chez vous, soupera avec vous et pourvoira à tous vos besoins selon les richesses de sa grâce. Et quelle glorieuse richesse que celle de Son amour pour nous, inépuisable comme l’huile de la veuve : elle se manifeste surtout dans les grandes difficultés. Déni soit Son Saint Nom !
Quelle douleur poignante étreint le cœur de la veuve de Nain (Luc 7/11-17). Elle connut l’heure de la séparation de celui qu’elle aimait, mais il lui restait un fils sur qui elle déversa toute son affection, et voici que Dieu permet qu’elle soit privée de ce bien. Elle est seule, bien seule ; le cœur brisé, elle reprend une fois de plus le triste chemin qui conduit au cimetière. Qui dira toute la détresse de cette pauvre veuve ; qui oserait s’approcher d’elle, trouver des mots pour la consoler. Ne fera-t-elle pas comme Rachel qui refuse toute consolation, car ses enfants ne sont plus. On peut, parfois, pleurer avec ceux qui pleurent, mais les consoler... Jésus arrive, son cœur s’émeut à la vue d’une telle douleur, Il s’approche, touche la civière, appelle ce fils chéri et le rend à sa mère éplorée.
Chères sœurs éprouvées, Jésus s’est-il approché de vous au cours de cette funèbre journée ou êtes-vous encore comme celles qui n’ont pas d’espérance ? Avez-vous entendu cette voix puissante vous dire : « Je suis la résurrection et la vie. » Un jour viendra, le Jour du Grand Revoir, le Seigneur vous rendra vos bien-aimés endormis avec LUI. Oh ! jour béni, nous te saluons d’avance; nous attendons le jour où la souffrance aura disparu ; jour où le Seigneur Lui-même essuiera toute larme de nos yeux et en tarira la source ; jour de fête et d’allégresse, plus de séparation, plus de deuil ! Béni soit l’Eternel !
Chères sœurs, vous avez sans doute connu la sympathie humaine, éphémère comme la fraîcheur d’une délicate fleur ; peut-être vous trouvez-vous aux prises avec l’une de ces nombreuses injustices humaines ; pour répondre à votre ignorance en « affaires » humaines, méditez sur la triste situation de la veuve du second Livre des Rois, chapitre 4, dont on vient de prendre les fils pour en faire des esclaves parce qu’elle ne peut pas payer sa dette. Méditez aussi cette merveilleuse parabole de Luc 18/1-8. Saisissez la leçon qui s’en dégage, vous y trouverez la consolation, l’espérance renaîtra dans votre cœur et vous aurez un moyen de défense. Vous avez une Cour d’Appel à votre disposition, c’est le Trône de Dieu ; un avocat éloquent qui plaide avec chaleur votre cas, le Seigneur Jésus ; ne sentez-vous pas quel refuge il vous offre ? C’est Son cœur, Son amour insondable ! Invoquez-Le et Il vous exaucera. Pourquoi resteriez-vous dans la crainte ; contemplez-Le, assis à la droite de Dieu où Il intercède pour vous. Y a-t-il quelque chose de trop difficile pour Lui ? Il a toute puissance dans le ciel et sur la terre ; c’est Lui qui dispose même du cœur de nos ennemis, qui peut nous les rendre favorables, propices. Remettez votre sort à l’Eternel et Il prendra soin de vous.
Avez-vous, aujourd’hui, entendu Sa voix, réalisé Son amour, senti Sa paix descendre dans votre cœur ? Avez-vous pris contact avec Lui ? S’il en est ainsi, venez dans Sa maison comme la veuve du chapitre 21 ; venez pour adorer ; répandez votre âme en Sa présence. Cette veuve a compris que son secours lui vient de l’Eternel ; son visage est empreint de sérénité et de confiance ; un véritable rayonnement illumine ses yeux. Elle n’est pas venue comme ces pharisiens, bien vêtus et heureux, qui, n’ayant besoin de rien, ne reçoivent rien non plus. Non, elle fuit les regards et personne ne la remarque ; personne... excepté Jésus qui est touché par son offrande, car ce ne sont pas seulement ses deux piécettes que Jésus voit, mais son cœur rempli d’amour ; un cœur qui adore, qui croit, qui s’attend à Dieu seul et qui reçoit tout de LUI.
Suivons-la dans sa maison, humble demeure dans l’une des plus pauvres rues de la ville. Sa maison n’est plus vide... Jésus y habite, parce qu’il demeure dans son cœur.

Que le Seigneur vous accorde, chères sœurs, Sa glorieuse Présence, Son divin Esprit, et que votre cœur blessé soit guéri par l’Eternel. Qu’il soit un cœur entièrement A LUI, comme le cœur de cette veuve. Amen !