lundi 15 mai 2017

UNE MÈRE OUBLIERA T'ELLE ?


par Esther E. Buckenham (Radio reveil 1978 .03)
C’est peut-être typique de nos jours que tant de chrétiens aspirent à faire de grandes choses pour Dieu, et refusent obstinément de voir ce que Dieu leur a déjà donné à faire — le travail pour lequel ils auront à rendre compte au jour où tous auront à répondre à Dieu de leurs œuvres sur la terre. Combien de mères chrétiennes nous disent avec tristesse :
— «Je ne puis rien faire pour Dieu, je suis complètement liée par mes enfants!» Nous sommes bien éloignés des jours de nos ancêtres quand un enfant était considéré comme une bénédiction pour laquelle on priait, un don que l’on attendait avec joie.
Mère chrétienne, si vous avez des enfants — si vous n’avez qu’un enfant — dont vous ayez à vous occuper, vous avez déjà un travail pour lequel Dieu vous tiendra responsable.
Dans la vie nous avons tous des tâches — des professions — des métiers; l’entrepreneur construit des maisons, le poète écrit des poésies, l’écrivain des livres — mais le travail que Dieu confie à une mère surpasse tout cela. Former, façonner le caractère d’un enfant — le préparer pour l’éternité — nul ne peut nier l’importance primordiale d’une telle tâche.
Considérons quelques aspects de notre caractère de mère. Des exemples sont donnés dans la Parole de Dieu pour nous montrer ce que Dieu nous demande lorsqu’il nous appelle à être mères. Avec joie remercions notre Dieu pour la tâche qu’il nous confie, et avec son aide prenons au sérieux nos responsabilités.
Une mère chrétienne doit être une femme de prière. (Lire: I Samuel 1:10 — 28.)
Nous préparons avec joie l’arrivée de nos enfants — nous achetons un trousseau, un petit lit, tout le nécessaire... et parfois plus! C’est bien; mais est-ce que nous passons seulement cinq minutes tous les jours dans la présence de Dieu, en prière pour l’enfant que nous espérons appeler nôtre? Nous aimons raconter l’histoire de Samuel aux enfants, mais nous aussi, nous avons beaucoup à apprendre de cette histoire d’une mère qui «répandait son âme devant Dieu» lui demandant avec angoisse un fils (comme l’ont fait les mères d’Isaac, de Samson et de Jean - Baptiste). Et Anne désire un fils... tout simplement pour «le donner à Dieu pour toute sa vie» !
Combien cela a dû lui être difficile d’amener son petit garçon, si mignon, si aimable, si bien soigné par elle, à Jérusalem; de laisser son petit trésor avec un homme âgé — même pas avec une vraie maman —, avec un homme dont les fils n’étaient certes pas des modèles, et étaient loin de refléter la sagesse et la piété de leur père.
Ce n’est certainement pas par un accident de la nature que Dieu nous donne le temps de nous préparer — ou de nous laisser préparer par lui — pour notre responsabilité maternelle. Rappelons-nous que la prière est le moyen de préparation le plus puissant qui nous soit donné. Passons au moins quelques moments tous les jours dans la présence de Dieu en prière pour nos enfants.
Une mère chrétienne doit être une femme qui pense d’abord à son enfant. (Lire: I Rois 3:16-26:)
Nous disons, bien facilement, que «nous nous sacrifions pour nos enfants». Il est certain que si nous sommes de vraies mères, il y a un sacrifice à faire. Pour la vraie mère, le bien-être de son enfant a toujours la priorité sur ses propres sentiments.
C’est bien là le vrai sacrifice d’une mère. Par exemple, dans la vie de tous les jours, nous devons être véridiques si nous voulons que nos enfants ne mentent pas, nous devons être soumises et douces si nous ne voulons pas voir de manifestations de colère chez nos enfants, nous devons être polies et charitables si nous voulons avoir des enfants «bien élevés».
Si nous restons volontaires, vives, coléreuses, malheureuses, envieuses, etc... nous ne connaissons absolument pas ce que sont les sacrifices d’une mère.
Une mère chrétienne doit être fidèle en tout ce qu’elle fait pour ses enfants. Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. (Esaïe 49:15.)
Une mère peut-elle oublier son enfant?... Il est possible, hélas! qu’une mère oublie les besoins de son enfant qu’elle allaite, mais heureusement, même aujourd’hui, ce cas est rare. Et cependant, chères mères chrétiennes, bien que nous soyons si fidèles à satisfaire les besoins physiques de nos enfants, qu’en est-il de leurs besoins spirituels? Un bébé pleure et crie lorsque sa nourriture ne lui est pas donnée — ne pourrions-nous pas considérer que tous les caprices, tous les mensonges, toutes les tromperies, toutes les méchancetés de nos enfants, sont autant de cris d’appels pour une nourriture spirituelle?
Le beau mot «chérir», complète cette pensée de la fidélité. La mère satisfait à tous les besoins de son bébé, non pas par devoir mais par amour, et avec une tendresse infinie. Est-ce une joie pour nous que d’essayer de satisfaire avec amour et avec soin, aux besoins spirituels aussi bien que physiques de nos enfants?
Une mère chrétienne est une femme de consolation.
Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai. (Esaïe 66:13.)
C’est Dieu lui-même qui fait usage de cette illustration lorsqu’il parle de la façon dont il veut consoler son peuple.
Combien d’entre-nous ont connu des déceptions et rencontré des difficultés dans la vie, pour ne trouver de consolation et de réconfort que dans les bras d’une mère pleine de compréhension?
Sommes-nous trop occupées en ces jours pour donner à nos enfants le réconfort de notre compréhension et le soutien de notre sympathie?
Une mère chrétienne doit être une femme de la Bible.
Du commencement à la fin de la Bible nous voyons combien les hommes ont reçu de leur mère. Voici par exemple ce que l’apôtre Paul pouvait écrire au jeune Timothée : « Depuis ton enfance, en effet, tu connais les Saintes Ecritures; elles peuvent te donner la sagesse qui conduit au salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner la vérité, réfuter l'erreur, corriger les fautes et former à une juste manière de vivre, afin que l'homme de Dieu soit parfaitement préparé et équipé pour accomplir toute œuvre bonne ». (II Timothée 3:15-17.)
Même de nos jours nous pouvons réaliser que l’influence d’une mère surpasse l’influence d’une fiancée, d’une épouse ou de toute autre relation. Quel usage faisons-nous de notre influence? Est-ce que nos enfants «connaîtront les Saintes Lettres depuis leur enfance» Avez-vous jamais raconté à vos enfants les merveilleuses histoires de David, Daniel, Paul, Jean et Pierre? Prenons-nous le temps de prier avec nos enfants, de leur enseigner une totale dépendance de Dieu, de les élever «en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur?» (Ephésiens 6:4).
Une mère chrétienne doit être une femme ayant un but. « On lui amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des deux est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains ». (Matthieu 19:13-15.)
Il est nécessaire que nous nous arrêtions de temps en temps pour examiner nos vies, pour découvrir quel est véritablement notre but principal. Est-ce d’avoir une vie plus facile, plus agréable, de moderniser notre existence ? Est-ce de nous débarrasser de nos enfants... afin de nous occuper d’autre chose? Est-ce de veiller à ce qu’ils aient une bonne santé — une bonne éducation — d’obtenir pour eux de bonnes places, de les pousser aussi loin et aussi vite que possible?
Lisons de nouveau la merveilleuse histoire des mères qui vécurent du temps où Jésus était sur la terre. Elles l’observèrent jour après jour dans sa vie d’ici-bas. Elles virent la pureté de son service, son amour, le parfait sacrifice de sa vie. Se tournant alors vers leurs propres vies, elles furent remplies d’un seul grand désir: amener leurs enfants à Jésus, et les lui faire toucher. Les nôtres sont-ils venus à lui? Les a-t-il touchés et transformés? Sinon, serait-ce parce que leurs mères ont manqué à leur tâche, à leurs responsabilités dans la prière et l’enseignement de la Parole de Dieu? Ou peut-être, parce qu’elles ont eu si peu de temps elles-mêmes pour se tenir en Sa présence bénie...

Ne négligeons plus le travail que le Seigneur nous a confié. Il nous faudra beaucoup de sagesse pour le mener à bien, mais il a promis d’en donner à ceux qui la lui demandent.