lundi 31 décembre 2018

Les Petits Enfants

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


J’ÉTAIS UN MUSULMAN 1/2


J'étais un Musulman

Pasteur Rachid Bouchami
(L’appel du maitre 1969)

Le but du récit qui va suivre est de donner gloire à Dieu qui, dans Sa grande miséricorde, s’est penché vers moi alors que je ne Le recherchais nullement; Il a transformé ma vie et m’a rendu parfaitement heureux. Je voudrais aussi que mon expérience soit un encouragement pour tous - qu’ils soient Musulmans ou qu’ils appartiennent à toute autre religion - et tout spécialement pour ceux qui cherchent à connaître, au-delà des formes ou d’une religiosité sans puissance, le Dieu vivant et vrai, Créateur du ciel et de la terre. Jésus-Christ, que nous appelons Sidna Aïssa, a déclaré: «Cherchez et vous trouverez». Il est donc certain que si vous cherchez Dieu de tout votre coeur, Il se laissera trouver par vous, et cela pour votre bonheur éternel.
J’ai pratiqué l’Islam, la religion de mes pères.
Ce que j’étais avant de connaître Dieu est facile à décrire: un jeune homme de vingt-quatre ans, désirant vivre et profiter le plus possible de la vie par tous les moyens qui se présentaient à lui. Je n’étais rien d’autre qu’un Algérien parmi des millions d’autres, un Musulman parmi la foule musulmane. Je n’étais ni tout à fait honnête, ni vraiment pieux, quoique l’on ait pu dire l’un et l’autre de moi. J’ai pratiqué la religion de mes pères et je suis souvent allé à la Mosquée dire les prières rituelles. Aux yeux de tous, je passais pour pratiquer le «Ramadan», jeûne de trente jours observé une fois par an dans le monde musulman; mais ce que je cachais aux hommes, Dieu le voyait; j’en avais conscience, j’en éprouvais une certaine crainte, sans toutefois pouvoir y apporter de changement.
C’est en 1958, à Alger, que j’entendis l’Evangile.
J’avoue qu’au début, je n’en saisis pas grand-chose ou, plus exactement, je ne voulais pas comprendre. Je me regimbais, car je pensais que la personne qui me parlait de Jésus-Christ essayait de me convertir à la religion des blancs. Je me souviens lui avoir rétorqué un jour:
— Ecoutez, Madame, je suis ici pour apprendre la sténo-dactylo, et non pour parler de religion. D’ailleurs si vous avez une religion, j’ai aussi la mienne. Vous avez pour guide et prophète Jésus-Christ, moi j’ai Mahomet. Nous sommes à égalité. Laissez-moi donc en paix avec tout cela!
Mais si j’ai réussi momentanément à faire taire cette voix, Dieu n’en continua pas moins à me parler et à travailler mon cœur, si bien qu’un jour je me trouvai une portion de la Bible entre les mains, l’Evangile selon St. Jean. A la lecture de l’Ecriture inspirée de Dieu, la lumière commença, petit à petit, à se faire en moi et je compris bien des choses qui m’étaient cachées jusqu’alors. Je réalisai que Dieu aime tous les hommes sans distinction de race ou de couleur, qu’ils sont tous frères et qu’il leur accorde à tous un même amour. Je compris aussi que j’étais un misérable pécheur, indigne de l’amour de Dieu, incapable par moi-même de faire le bien tant le mal était attaché à moi. Je voyais toutes les mauvaises actions dont j’étais capable et toutes les mauvaises pensées dont j’étais coupable.

lundi 24 décembre 2018

La Vie de l'Esprit - Vaincre la Tentation

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


lundi 17 décembre 2018

La Vie de l'Esprit - Vaincre la Tentation

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


LA CONVERSION 2/2


(Charles-G. Finney) Appel du maitre 1966/06

La Bible attribue la conversion il Dieu

J'ai toujours trouvé étrange que des hommes puissent voir la moindre contradiction entre ces deux affirmations. Ils n’en ont pas su voir la logique. Il est bien facile de comprendre qu’il y a un sens dans lequel Dieu convertit les pécheurs, et un autre sens dans lequel les hommes les convertissent.
L’Ecriture attribue la conversion à quatre agents différents : aux hommes, à Dieu, à la vérité, et au pécheur lui-même.
Les passages qui l’attribuent à la vérité sont les plus nombreux. Que les hommes aient négligé ces distinctions et regardé la conversion comme une œuvre accomplie exclusivement par Dieu est une chose étonnante. Il est étonnant aussi qu’on ait toujours trouvé des difficultés à ce sujet, ou que les gens se soient toujours déclarés incapables de concilier ces différentes catégories de passages bibliques.
La Bible tient, sur ce point, le même langage que nous emploierions pour des sujets ordinaires. Voilà un homme qui relève d’une grave maladie. N’est-ce pas bien naturel pour lui de dire, en parlant de son médecin: «Cet homme m’a sauvé la vie»? Entend-il par là que le médecin l’a guéri sans que Dieu soit pour rien dans son rétablissement? Certainement non, à moins d’être un impie. C’est Dieu qui a fait le médecin et qui a fait les remèdes aussi. Son intervention est aussi nécessaire pour que ceux-ci puissent agir, et sauver une vie qu’elle l’est pour que la vérité puisse opérer à salut sur une âme. Affirmer le contraire ne serait que pur athéisme. Il est donc vrai que c’est le médecin qui a sauvé le malade, et il est aussi vrai que c’est Dieu qui l’a sauvé. Il est également vrai que le remède lui a sauvé la vie, et vrai aussi qu’il a sauvé sa vie en prenant le remède; car s’il l’avait refusé, il n’aurait produit aucun bien.
Il est vrai que c’est Dieu qui donne à la vérité le pouvoir de convertir les pécheurs. Dieu est un agent actif, volontaire, puissant pour changer un cœur; mais celui qui annonce la vérité est aussi un agent. Nous appelons d’habitude simples instruments les pasteurs et d'autres hommes qui convertissent les pécheurs. Ce n’est pas parfaitement correct. L’homme est plus qu’un instrument inconscient. L’homme est plus que cela: il est à l’œuvre comme un agent responsable, volontaire.
Supposons que vous vous trouviez sur la berge, près de la chute du Niagara. Vous voyez un homme perdu dans une profonde rêverie s’approchant du bord sans avoir conscience du danger. Il s’approche toujours plus, toujours plus. Il lève déjà le pied pour faire le dernier pas qui le précipitera dans le gouffre. A ce moment terrible, vous lui criez d'une voix qui surmonte le mugissement des eaux: Arrêtez!» Cette parole parvient à ses oreilles et rompt le charme qui le tenait lié; il recule à l’instant, pâle, éperdu et se retire en tremblant des bords du précipice qui allait devenir son tombeau; il chancelle, sa terreur est si grande qu’il est sur le point de tomber évanoui. Il se retourne et se dirige lentement vers son hôtel. Vous le suivez; l’agitation peinte sur son visage attroupe les gens autour de lui. Vous l’abordez; il vous montre à ceux qui l’entourent en disant: «Cet homme-là m’a sauvé la vie.» Ici, il vous attribue son salut, certainement dans un sens, c’est à vous qu’il le doit. Quand on le questionne à nouveau, il répète: «Arrêtez»!
«Comme ce mot retentit à mes oreilles. Oh! ça a été pour moi une parole de vie!» Maintenant, il attribue son salut à la parole qui l’a réveillé, et l’a fait revenir sur ses pas. Il dit encore: «Si je ne m’étais pas retourné à l’instant, j’étais un homme mort.» Il en parle ici comme d’un acte de sa propre volonté, et il a raison. Mais aussitôt après, vous l’entendez ajouter: «Oh! Quelle grâce de Dieu! Sans sa miraculeuse intervention, j’étais perdu! Le seul trait qui ne soit pas entièrement juste dans cette comparaison, c’est que l’intervention de Dieu n’était que providentielle. Ce n’est que dans ce sens que cet homme pouvait attribuer son salut à Dieu tandis que, dans la conversion des pécheurs, il y a plus que la Providence de Dieu: celle-ci, non seulement conduit le prédicateur à crier: «Arrêtez!», mais l’Esprit de Dieu Lui-même les étreint, par la vérité, avec une si grande puissance qu’il les pousse à se convertir.
Non seulement le prédicateur crie: «Arrêtez!» mais l’Esprit aussi, parlant par sa bouche, crie: «Arrêtez!» Le prédicateur s’écrie: «Retournez-vous, pourquoi voudriez-vous mourir?»
L’Esprit rend cette exhortation si pénétrante que le pécheur se retourne. Donc, en parlant du changement qui s’est opéré en lui, il est parfaitement juste de dire que c’est l’Esprit qui l’a converti, comme vous diriez, d’un homme qui aurait fait changer d’opinion à son ami au sujet de la politique: «Il l’a converti.» Il est également exact de dire que c’est la vérité qui a converti le pécheur, de même que, dans le cas où les idées politiques d’un homme ont été changées par tel ou tel argument, nous attribuerons ce changement à l’argument. De même aussi, nous pouvons parfaitement attribuer le changement du cœur à celui qui en a présenté les motifs, comme nous disons d’un avocat: «Il a gagné sa cause, il a converti le jury. C’est aussi juste d’attribuer la conversion à l’individu lui-même: il s’est repenti; il a changé de direction. C’est vrai, au sens le plus élevé et le plus absolu, que cet acte lui est propre; tandis que Dieu, au moyen de la vérité, l’a sollicité de se convertir. Cependant, c’est strictement vrai qu’il s’est retourné et qu’il l’a fait lui-même. Vous voyez donc dans quel sens c’est l’œuvre de Dieu et dans quel sens c’est l’œuvre de l’homme.
L’Esprit de Dieu, au moyen de la vérité, pousse le pécheur à se convertir; dans ce sens, Il est la cause efficiente de la conversion. Mais le pécheur se convertit effectivement et, dans ce sens, il en est l’auteur. Plusieurs personnes, en lisant la Bible, arrêtent leurs yeux sur les passages où cette œuvre est attribuée à l’Esprit de Dieu et paraissent négliger ceux qui l’attribuent à l’homme, et ceux qui en parlent comme étant l’acte du pécheur lui-même.
Quand elles ont cité l’Ecriture pour montrer que la conversion est l’œuvre de Dieu, elles croient avoir prouvé que c’est une œuvre dans laquelle l’homme est passif.
Dans un traité intitulé: «La génération, effet de la puissance divine», l’auteur démontre que cette œuvre est accomplie par l’Esprit de Dieu, et il en reste là. Un traité pourrait être écrit sous ce titre: «La conversion, ou régénération, œuvre de l’homme»
Ce serait tout aussi juste, tout aussi scripturaire que le premier. Aussi l’auteur dans son zèle pour reconnaître et honorer Dieu comme agent de la transformation laisse de côté le fait qu’un changement de cœur est l’œuvre du pécheur lui-même; il laisse le pécheur fortement retranché dans son ignorance coupable, les armes de la rébellion dans la main, résistant hardiment aux sommations de son Maître, et attendant passivement que Dieu crée en lui un cœur nouveau. Vous voyez la liaison qu'il y a entre ce que demande notre texte et le fait évident que c’est Dieu qui renouvelle le cœur. Dieu vous commande de vous faire un cœur nouveau. Il attend que vous le fassiez vous-même.
Pécheur, laisse-moi te dire que, si tu refuses de le faire, tu iras en enfer et que, durant toute l’éternité, tu sentiras que tu as mérité ton châtiment pour avoir négligé ce devoir.

lundi 10 décembre 2018

La Vie de l'Esprit - La Sanctification

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


LA CONVERSION 1/2


(Charles-G. Finney) Appel du maitre 1966/06

 «Celui qui gagne des âmes est sage». (Prov. 11/30)
Notre texte attribut la conversion à l’homme. Gagner des âmes, c’est convertir les hommes. Je désire vous montrer:
1. Que plusieurs passages de l’Ecriture attribuent la conversion à l’homme.
2. Que cette affirmation est parfaitement en accord avec d’autres passages qui l’attribuent â Dieu.
La Bible attribue la conversion à l'homme
Beaucoup de versets présentent la conversion des pécheurs comme étant l’œuvre de l’homme. Nous lisons dans Daniel 12/ 3: «Ceux qui auront été sages luiront comme la splendeur du ciel; et ceux qui en auront amené plusieurs à la justice luiront comme des étoiles à toujours et à perpétuité.» Ici, la conversion est bien l’œuvre de l’homme. De même dans 1 Corinthiens 4/15: «Quand vous auriez dix mille maîtres en Christ, vous n’avez pourtant pas plusieurs frères: car c’est moi qui vous ai engendrés en Jésus-Christ par l’Evangile.»
L’apôtre dit explicitement aux Corinthiens qu’il a fait d’eux des chrétiens par l’Evangile, ou par la vérité qu’il prêchait. Jacques 5/19, 20 dit: «Mes frères, si quelqu’un d’entre vous s’égare de la vérité et que quelqu’un d’autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré, sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.» Ces passages, comme bien d’autres, établissent clairement et abondamment cette doctrine: que la Bible attribue véritablement la conversion il l’homme.

lundi 3 décembre 2018

La Vie de l'Esprit

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


CHARLES DICKENS


Vincent Edwards (Evangeliste Pentecostiste)
Pendant cette joyeuse époque de l’année, nombreux sont ceux de langue anglaise qui liront les contes charmants de Charles Dickens contenus dans «A Christmas Carol». Peut-être sera-t-on surpris d’apprendre quel croyant sincère était ce célèbre romancier.
Quand son fils Edward rejoignit son frère aîné en Australie, son père lui écrivit: «J’ai mis un Nouveau Testament parmi tes livres, car c’est le meilleur livre qui ait jamais existé ou qui existera dans le monde».
Peu de jours avant de succomber à une attaque d’apoplexie, le 9 juin 1870, Dickens écrivait: «J’ai toujours essayé d’exprimer dans mes écrits la vénération que j’éprouve pour la vie et les leçons de notre Sauveur, car je la ressens».
Voici ce qu’il écrit dans son conte «A Christmas Tree» (Un arbre de Noël). «Mais, écoute les chanteurs de noëls qui jouent et troublent mon sommeil enfantin. Quelles images s’associent à la musique de Noël...
Un ange parle à un groupe de bergers dans les champs; quelques voyageurs suivent une étoile; un Bébé dans une crèche; un Enfant dans un vaste temple parlant avec des hommes à l’air grave; un Homme à la figure douce et merveilleuse qui ressuscite une petite fille morte en la prenant par la main; plus loin, près de la porte de la ville, le fils d’une veuve est rappelé à la vie; une foule se presse vers la porte d’une maison où Il est assis, tandis qu’on descend un paralytique à Ses pieds, à l’aide de cordes; le même Homme marche sur les eaux au sein de la tempête; enseigne les foules au bord de la mer ; une autre fois, Il prend un enfant sur les genoux pendant que d'autres s’assemblent autour de Lui; plus loin, Il rend la vue à un aveugle, la parole au muet, l’ouïe au sourd, la santé aux malades, la force au boiteux, l’intelligence à l’ignorant. Puis, Il meurt sur une Croix, veillé par des soldats armés, tandis que descendent d’épaisses ténèbres et que la terre commence à trembler. Alors une voix se fait entendre: «Pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font».
Personne ne peut douter que Charles Dickens n’ait souvent pensé à Celui qui créa Noël, en écrivant ces délicieux contes.


lundi 26 novembre 2018

C'est Ton Heure

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


DEFINITION DE LA CONVERSION


Adolphe MONOD « Saint Paul »

La conversion, qu’est-elle ? A cette question, la conversion de Saul répond par des faits. Notre texte ne nous dit nulle part : Saul se convertit ; mais il nous le montre faisant des œuvres toutes nouvelles, et nous laisse le soin de conclure que son cœur a été changé. Il ne faut, pour reconnaître ce changement, que se rendre compte de ce qu’il était avant sa conversion, et de ce qu’il est après. Après : Paul, un apôtre de Jésus-Christ, de tous les apôtres celui qui a travaillé le plus, et celui qui a offert dans sa personne le modèle le plus accompli de foi et de vie chrétienne ; avant : Saul, « un blasphémateur, un persécuteur, un oppresseur », ne laissant d’autre ressource à la grâce « que l’ignorance » où l’entretenait « son incrédulité »...
La conversion n’est pas seulement une réforme de conduite. Nous ne voyons pas qu’il y ait eu rien à reprendre dans la conduite de Saul. Il en appelle hardiment au témoignage de tout son peuple, pour « la vie qu’il a menée dès sa jeunesse ». Nous ne saurions donc nous le représenter autrement que réglé dans ses mœurs, honnête dans les affaires, exact dans les sacrifices de la piété, libéral dans ceux de la bienfaisance, en un mot honoré et honorable. Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas seulement une soumission, même intérieure, à la loi morale. Nous ne pouvons douter que Saul ne fût, dans le sens intime et élevé du mot, un homme moral, subordonnant la volonté propre au devoir, jusqu'au renoncement et au sacrifice. Il se rend le témoignage, en écrivant aux Philippiens, que « quant à la justice de la Loi, il avait été sans reproche » ; et ce n’était pas peu de chose, pour le Juif consciencieux et croyant, que cette justice de la Loi, « ce joug pesant, dit Saint Pierre, que nous ni nos pères n’avons pu porter ». Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas seulement l’acceptation, même sincère, de certains principes religieux. Saul était Israélite croyant, juif zélé, pharisien rigide, vrai entre les vrais; soumis aux Écritures, servant le vrai Dieu, espérant au Messie, également scrupuleux à observer toutes les ordonnances de Moïse et ardent à les défendre. Mais avec tout cela, Saul était encore Saul, et Paul n’avait pas commencé.
La conversion n’est pas même un développement graduel, une amélioration progressive de toutes les bonnes dispositions que nous venons de reconnaître à Saul. Elles auraient eu beau se développer, beau s’améliorer, fût-ce pendant un siècle : elles n’auraient jamais pu donner que ce qu’elles contenaient en germe ; Saul n'aurait fait que continuer Saul, et Paul n’aurait jamais commencé.
LA CONVERSION EST LE POINT DE DÉPART D'UNE VIE NOUVELLE, contraire à l’ancienne dans sa direction générale : c’est ce qu’indique le nom même dont elle se nomme, puisqu'il marque un retour et un revirement de chemin. Par elle, Saul ne devient pas meilleur, mais il devient autre ; il n’est pas plus fidèle qu'autrefois à ses principes, mais ses principes ont changé ; ce qu’il tenait pour mal, il le tient pour bien ; ce qu’il appelait lumière, il l’appelle ténèbres ; il fait l’expérience personnelle de ce qu’il devait exprimer si énergiquement plus tard : « Si donc quelqu'un est en Christ, c’est une nouvelle création ; les choses vieilles sont passées, voici, toutes choses sont faites nouvelles ». C’est qu’un germe nouveau, inconnu, étranger, a été déposé au fond de son être : ce germe, c’est la foi en Jésus, le Christ, le Fils de Dieu. Désormais, ce qu’il cherchait dans la loi, il ne le cherche plus que dans la grâce ; ce qu'il attendait de sa justice propre, il ne l’attend plus que de la justice de Dieu en Jésus-Christ.

lundi 19 novembre 2018

Le Bon Berger

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


JOIE PARFAITE 2/2


par George Müller de Bristol.
Voici ma réponse: Ce bonheur, vous le trouverez en étudiant les Saintes Écritures qui nous révèlent «la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ». Par le moyen des Écritures et la puissance du Saint-Esprit, Dieu se fait connaître à nos âmes. Rappelons-nous qu’il n’est pas un Dieu fait à l’image de nos pensées, ce n’est pas nous qui l’avons créé, c’est le Dieu de la Bible, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ qui a offert son Fils en sacrifice pour nos péchés, c’est Lui que nous devons connaître d’après la révélation qu’il a donnée de Lui-même dans sa précieuse Parole. Nos âmes doivent y trouver leur nourriture, nous devons la lire en l’appliquant, non aux autres, mais à nous-mêmes, en prenant à cœur ses promesses, ses encouragements, ses avertissements, ses exhortations, ses blâmes. Évitons de tomber dans le piège des «pages choisies». La Bible doit être lue du commencement à la fin, et cela d’une façon régulière. Borner sa lecture à quelques portions favorites à l’exclusion des autres est une habitude dont il faut se défaire à tout prix. Toute l’Ecriture est inspirée, et nous devons arriver avec le temps à la connaître dans son entier.
Mais même cela ne suffit pas! C’est expérimentalement que nous devons connaître Celui qui remplit toutes ses pages, le Seigneur Jésus qui s’est donné pour nous et qui est mort à notre place. Le connaître, c’est être entièrement et toujours satisfait!
Mais ici, j’attire votre attention sur un troisième point. Si nous pratiquons les choses que nous savons, si nous agissons d’après les lumières reçues, nous continuerons à recevoir; si au contraire, nous y manquons, notre lumière sera changée en ténèbres. Il est de la plus grande importance que nous marchions d’un cœur sincère et droit devant le Seigneur. Pratiquer le mal, l’entretenir, lui donner asile, devenir son complice, et la ligne de communication avec le Seigneur est coupée! Il va sans dire qu’aussi longtemps que nous serons dans notre corps de chair, nous souffrirons de ses infirmités et de ses faiblesses, mais c’est une tout autre chose de tolérer et de commettre le mal volontairement. Si mon cœur est droit, je dois pouvoir regarder dans la face de mon Dieu et lui dire: «Me voici, fais de moi ce que Tu veux».
Ensuite, n’oublions jamais que nous sommes ses administrateurs. Temps, santé, forces, talents, tout est à Lui et à Lui seul. Si nous nous en souvenons tout au long de cette année, nous serons des chrétiens heureux! Le principe divin: A celui qui a, il sera encore donné (Marc 4 : 25) déploiera tous ses effets, et aussi sûrement que nous chercherons à faire un bon usage de ce qui nous a été donné, aussi sûrement le Seigneur tiendra sa promesse et nous enrichira de grâces nouvelles. Nous serons ses intendants, et à ce glorieux service, notre joie augmentera sans cesse.
Frères, nous n’avons qu'une vie, une courte vie, ne voulons-nous pas la mettre tout entière sur l’autel du service, vivant pour Dieu, lui offrant journellement notre corps, notre âme et notre esprit? Qu’Il nous préserve de nous refroidir en vieillissant ! Que notre déclin physique ne soit pas accompagné du déclin spirituel! Au contraire, veillons à ce que notre énergie et notre vigueur augmentent avec les années afin que les derniers jours que nous passerons sur la terre soient les meilleurs. Notre sanctification ne consiste pas en beaucoup de paroles, c’est la réalité qu’il nous faut. Vivons de manière à être regrettés de l’Eglise et du monde quand nous quitterons cette terre, que notre absence soit sensible à nos frères et à nos sœurs, qu’ils se disent en pensant à nous : «Ah! si seulement il était encore au milieu de nous, comme il ferait bon le revoir!» Le monde, lui aussi, devrait se sentir appauvri par notre départ ; qu’il puisse un jour dire de nous: «Si jamais il y eut chrétien sur terre, c’était lui ! »
Le Saint-Esprit se sert des Écritures pour nous mettre en relations étroites avec Dieu. Il découvre à nos yeux toute sa beauté, il nous dévoile tout l’amour, toute la bonté, toute la grâce de Celui qui s’appelle notre Père et qui nous a faits siens pour le temps et l’éternité. C’est encore par le moyen des Écritures que nous apprenons à connaître notre adorable Seigneur et Sauveur Jésus-Christ à l’image et à la ressemblance duquel nous devons devenir conformes. Servir un tel Maître deviendra notre plus grande joie et notre plus grand privilège.
Et si l’épreuve s’abat sur nous, si l’affliction nous atteint, si Dieu ne semble plus agir à notre égard avec la même tendresse, gardons-nous de murmurer et de nous décourager. Comme de petits enfants, sachons nous réfugier dans son amour, assurés qu’il ne changera jamais. A-t-il failli à ses promesses à l’égard de ses saints d’autrefois ? Leur histoire nous prouve que, toujours, Dieu est fidèle envers ceux qui lui obéissent.
Cette connaissance profonde de Dieu qui prend la forme d'une expérience journellement répétée, nous rendra intensément heureux, rien d’autre ne le pourrait. Si nous ne le sommes pas, c’est que quelque chose ne va pas dans notre vie spirituelle. Avons-nous terminé l’année dans cette heureuse disposition d’esprit? Puisque nous possédons dans les cieux un trésor impérissable, éternel, pourquoi ne pas entrer pratiquement et tout de suite en possession de nos vraies richesses? Un chrétien heureux est un chrétien consacré, un chrétien consacré est un chrétien heureux.

lundi 12 novembre 2018

La Déception

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


JOIE PARFAITE 1/2


par George Müller de Bristol.
Ce simple message d’un serviteur de Dieu depuis longtemps avec le Seigneur, mais que «ses œuvres suivent», et non seulement ses œuvres mais son influence, a la valeur d’un testament spirituel pour les croyants de notre génération. La «joie parfaite», George Müller l’a connue au sein d’une tâche immense, de responsabilités matérielles et morales écrasantes, dans des circonstances souvent difficiles, des moments critiques et tout au long d’un ministère pastoral étendu.
Nous nous souvenons de la rencontre que nous eûmes, M. Hunter et moi, il y a de cela bientôt quarante ans, avec un de ses successeurs à la tête des orphelinats de Bristol, C. F. Bergin. Avec quelle bonté ce beau vieillard étendit ses mains sur le jeune couple qui faisait ses débuts dans la carrière missionnaire comme pour lui donner l’investiture d’En-Haut! Comme son prédécesseur, il possédait le secret d’une joie qui ne doit rien aux circonstances du moment, mais qui est le fait d’une présence, celle du Seigneur, demeurant habituellement en nous. De tels contacts laissent des souvenirs ineffaçables !

Le Seigneur, dans sa bonté, nous a permis de franchir le seuil d’une nouvelle année, et, tout naturellement, nos pensées se portent vers le proche avenir et vers les différentes activités qui nous attendent si la vie nous est accordée.
Le bien-être de nos familles, la prospérité de nos affaires, notre service pour le Seigneur sont parmi les plus importantes des choses dont nous avons à nous occuper, mais, à mon point de vue, la question essentielle que nous avons à considérer est celle-ci: Veiller par-dessus tout à ce que notre âme connaisse une joie parfaite dans le Seigneur.
D'autres devoirs peuvent s’imposer, l’œuvre de Dieu peut réclamer de nous une attention immédiate, cela n’empêche qu’il est d’une suprême importance que nous possédions avant tout la joie véritable dans le Seigneur. Faites de cette recherche votre préoccupation journalière. Voici trente-cinq ans que je suis convaincu de la chose, et cette conviction est allée grandissant avec les années. Jeune croyant, je ne me doutais pas que c’était là une affaire majeure; aujourd'hui, après de nombreuses expériences dans la vie chrétienne, je me sens autorisé à attirer l’attention de mes plus jeunes frères et sœurs dans la foi sur ce point vital. Le secret d’un service fécond, c’est la joie dans le Seigneur qui découle d’une connaissance intime du Christ et d’une communion véritable avec Lui.
Comment posséder d’une façon permanente cette allégresse de l'âme? Comment apprendre à jouir «en Dieu»? Comment obtenir cette satisfaction du cœur d’une façon si complète que toutes les choses de ce monde nous paraîtront vaines et sans valeur ?

lundi 5 novembre 2018

Le Service de Dieu (suite et fin)

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


LES HEURES DE PRIÈRES DU SEIGNEUR JÉSUS




J. R. M.   (Le chrétien biblique)
« Le lendemain matin, alors qu'il faisait encore fort obscur, s'étant levé, il sortit et s’en alla dans un lieu écarté; et il priait, » — Marc 1:35,
Au cours de Son ministère terrestre, Jésus éprouvait un tel besoin de communier avec Son Père, qu’il passait souvent la nuit seul à l'écart pour se consacrer à la prière. Il y a des chrétiens qui pensent pouvoir se passer de leurs moments de méditation et de prière parce qu'ils sont trop occupés. Leur travail les absorbe tellement dès le matin, qu’ils ne peuvent trouver le temps de prier ; et le soir, il y a des engagements sociaux, des visites ou des réunions, en sorte qu’ils sont trop fatigués pour se consacrer à la prière. L’exemple du Christ est là pour leur reprocher leur coupable négligence. Si nous ne trouvons pas de temps pour communier avec Dieu, comment pourra-t-il nous parler et nous bénir ?
Il y a aussi des personnes qui prétendent qu’elles peuvent prier et communier avec Dieu partout où elles se trouvent. Elles prient tout en marchant et en travaillant. Elles ne voient donc pas la nécessité d'aller à l’écart pour prier. Considérons cependant que Jésus mieux que tout autre, pouvait prier tout en travaillant, et sans aucun doute, Il restait en communion avec Son Père dans Ses heures d’activité la plus intense, mais cela ne satisfaisait pas les besoins de Son âme. Il se retirait loin de la foule, loin de Ses disciples, dans un lieu désert où il pouvait être absolument seul avec Dieu. Combien plus, de pauvres êtres humains tels que nous, avons besoin de nous retirer loin de tout ce qui pourrait interrompre le contact béni de notre âme avec notre Père céleste !
« Toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie, »

lundi 29 octobre 2018

La Maison

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


lundi 22 octobre 2018

Connais-tu Jésus

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


ÉTAPES DE LA SANCTIFICATION 4/4


H. DE WORM (Esprit et vie 1934)

Le baptême du Saint-Esprit.
Fidèle dans ce chemin étroit, mais glorieux, le chrétien fidèle et résolu peut être amené à une nouvelle expérience sublime qui constitue une étape des plus importantes de la vie chrétienne ; c’est l’expérience du baptême du Saint-Esprit lui-même. Nombre de chrétiens, hélas, font fi de cette expérience, soit par paresse spirituelle, par ignorance, par incrédulité, soit par une fierté mal placée croyant avoir atteint le faîte de la vie spirituelle. Pourtant, il est bien difficile, voire impossible, de méconnaître cette étape nécessaire dans la vie chrétienne.
Déjà dans Jean 7/37-39, Jésus en parlait à ses disciples. Dans Jean 14 et 16, il précise cette vérité bien davantage. Enfin dans Actes 1/5. Il leur dit nettement : «dans peu de jours vous serez baptisés du Saint-Esprit». Cela arrive, en effet, à la Pentecôte. Actes 2. D’aucuns ne manquent pas d’objecter que c’était là une grâce seulement réservée aux apôtres. Qu’ils lisent sans parti pris. Act. 8/14-17, 10/ 44-48, 19/1-7 et plus spécialement Act 2/39. «Vous recevrez le don du Saint-Esprit, car la promesse est pour vous et pour vos enfants et pour tous ceux qui sont au loin, autant que le Seigneur notre Dieu en appellera » et il leur deviendra parfaitement clair que l’expérience du baptême du Saint-Esprit est aussi pour nous, chrétiens du vingtième siècle.
Mais qu’on ne s’y trompe pas ! le baptême de l’Esprit n’est accordé que dans un but utile. Jésus le spécifie bien. « Vous recevrez la vertu du Saint-Esprit qui descendra sur vous, et vous serez mes témoins. » Cette puissance est donnée dans un but utile, et non comme un luxe spirituel. C’est pourquoi Dieu ne l’accorde qu’à ceux qui utiliseront cette puissance à son Service et pour Sa seule gloire. Voyez les apôtres, les diacres et les missionnaires de l’Eglise primitive. C'est par ce baptême de puissance que non seulement ils convertissent des milliers d’âmes, mais qu’ils font encore «des prodiges et des miracles». Sans ce baptême de l’Esprit, il ne serait peut-être pas question du Christianisme aujourd’hui.
Aussi n’obtiennent généralement ce baptême, que ceux qui ont été sérieusement éprouvés dans la voie de la sanctification active, et sur la fidélité et l’obéissance desquels Dieu peut compter. Avec cette expérience du baptême de l’Esprit commence une vie intérieure et extérieure plus sainte et plus fructueuse. Si la sanctification progressive conduit au baptême de l’Esprit, celui-ci conduit aussi plus puissamment encore vers la perfection et la Sainteté. Des chrétiens d’élite souffrant moralement et spirituellement de certaines tendances mauvaises ont eu la joie de s’en voir délivrés complètement. Dès lors, ils portent bien davantage les fruits de l’Esprit, «l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la douceur, la tempérance...» En plus des fruits, il y a les dons si nécessaires à , l’évangélisation et à l’édification de l’Eglise, savoir : «la sagesse, la connaissance, la foi, les dons des miracles, des guérisons, de la prophétie, des langues et de l’interprétation...». Dans cette voie, «celui qui est pur se purifie encore ; celui qui est saint se sanctifie encore...». C’est la sanctification qui se poursuit normalement dans l’obéissance et la consécration, toujours sous l’influence de l’Esprit Saint.
Il est bien des chrétiens qui s’imaginent posséder le Saint-Esprit, du fait de leur conversion et des bénédictions spirituelles reçues. Certes, une grande œuvre de sanctification s’est opérée sous l’influence de l’Esprit, mais cette influence, même si elle est permanente, n’est, pas à confondre avec le baptême du Saint-Esprit, qui est une expérience bien précise et très distincte de toute autre expérience spirituelle. Quiconque l’a faite, sait la grande distinction qu’il y a entre elle et la conversion, et même de toute autre expérience. Le baptême de l’Esprit est une merveilleuse étape de la sanctification qui se poursuit durant toute la vie, mais c’est aussi une étape qu’il faut franchir nécessairement pour «porter beaucoup de fruits».
Pour l’avoir bien compris, nombre de chrétiens et plusieurs Eglises déjà ont reçu des bénédictions spirituelles et matérielles au-dessus de toute attente. On connaît l’arbre à ses fruits et ceux-ci sont vraiment prodigieux.
La voie de la sanctification est certes très glorieuse, mais il faut oser en franchir toutes les étapes.

lundi 15 octobre 2018

Le Service de Dieu

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


ÉTAPES DE LA SANCTIFICATION 3/4


H. DE WORM (Esprit et vie 1934)

L’acte de conversion.
Cet acte était autrefois symbolisé par un geste extérieur, dont la signification est trop profonde et importante pour être négligée : c’est le baptême d’eau. Jésus en avait déjà marqué l’importance primordiale à Nicodème. (Jean 3/5). «En vérité, je te le dis, si un homme (quel qu’il soit) ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Cette « naissance d’eau » fait allusion au baptême, au baptême conscient, dont la valeur spirituelle est si bien définie par l’apôtre Paul dans Rom. 6/1-14. ...«Nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, nous avons été baptisés en sa mort. Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même, nous aussi, nous vivions d’une vie nouvelle. Car si nous sommes devenus une même plante avec Lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection semblable, sachant bien que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché fût détruit et que nous ne soyons plus asservis au péché. Car celui qui est mort est libéré du péché... ».
Ainsi donc, la naissance d’eau, ou le baptême d’eau, signifie bien la mort du pécheur à lui-même, au péché, au monde et la résurrection d’une vie nouvelle en Christ. Par cet acte symbolique, il s’est «crucifié avec Christ», «enseveli avec Lui». Quelle puissante image spirituelle ! Une image qui est en même temps une réalité sanctifiée du Saint-Esprit !
Cette réalité devient positive par une nouvelle effusion de vie de Christ dans l’âme ainsi purifiée.
« Si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui... Considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ». (Rem. 6/11).
Cette sanctification positive et constructive de vivre avec Christ et d’être une « même plante avec Lui » nous apparaît comme une nouvelle étape, «devenus vivants ...offrez vos membres à Dieu comme des instruments de justice » dit St-Paul. « Oubliant ce qui est derrière moi, et m’élançant vers ce qui est devant moi...» «Ce n’est pas que j’aie déjà atteint la perfection, mais je cours afin de la saisir, puisque j’ai été moi-même saisi par Christ.» (Phil. 3/12). Pratiquement, cette réalisation spirituelle est difficile et pénible ; c’est bien le chemin resserré et escarpé !
Un jour, Luther, exaspéré, s’écriait : « Je croyais avoir noyé le vieil homme, mais je me suis aperçu que cette canaille savait nager. » Satan se charge, il est vrai, de lui trouver des ceintures de sauvetage. S’il échoue avec la force, il emploie la ruse. Il minimise le mal, les tentations, il entrave de toutes manières le bien que le chrétien désire accomplir... et pour le chrétien résolu, c’est une lutte ardue de chaque jour, où il s’agit parfois de vaincre ou de mourir Heureusement, jamais Dieu ne permet que les épreuves dépassent nos forces. Comme pour Job. Il nous donne toujours les forces nécessaires pour les surmonter. Si quelquefois nos forces et notre courage défaillent, l’ange de l’Eternel est là. «il campe autour de ceux qui le craignent et les arrache au danger». (Ps. 34).
Le chrétien décidé pour Christ, veillant, priant, luttant avec la volonté de vaincre, doit toujours être victorieux, sinon par lui-même., alors par les délivrances miraculeuses que Dieu lui accorde. Voyez ces nombreux martyrs qui ont été suppliciés de manière indescriptible, et qui pourtant, par la Grâce de Dieu, ont pu rester fidèles jusqu’à la mort. Résister aux attaques du mal. (Voyez Ephés. 6/10-18) et avancer dans la perfection et l’accomplissement des devoirs chrétiens, constitue une évolution spirituelle active et une phase merveilleusement bénie dans le chemin de la sanctification. Les attaques, les luttes, les souffrances, tout, contribue au bien de ceux qui aiment Dieu. Ces épreuves leur sont nécessaires et salutaires. C’est la voie de la sanctification et de la perfection.

lundi 8 octobre 2018

Heureux, Malheureux

Prédication audio 
Kevin DIETRICH:


ÉTAPES DE LA SANCTIFICATION 2/4


H. DE WORM (Esprit et vie 1934)

Où commence la sanctification ?
Pour certains chrétiens, la sanctification est une étape bien définie dans l’évolution spirituelle : elle ne viendrait qu’après la conversion et même qu’après le baptême du St-Esprit. Elle serait un étage dans l’édifice de la vie chrétienne, au-dessous d’un autre étage qu’est la rédemption totale de l’âme et du corps. Il ne s’agit pas de faire de la théorie pour la théorie, mais bien d’établir un exposé pratique et utile pour nous aider dans la voie spirituelle.
S’il est vrai que la sanctification est le devenir de la Sainteté de Dieu en nous et s’opère par l’action directe du Saint-Esprit en nous, elle doit commencer dès notre premier contact avec Dieu. Or, ce premier contact de Dieu avec nous, s’établit lorsque l’Esprit « convainc de péché et de jugement » (Jean 16/8). C’est dans une réunion, dans un entretien avec un chrétien, à la lecture d’un traité, d’une brochure, d’un livre, de la Bible, que la conscience s’éveille, se trouble, se sent tourmentée de plus en plus par la vision, le souvenir d’une vie loin de Dieu et passée dans la misère du péché. C’est la voix du St-Esprit qui parle, qui insiste, qui revient à charge sans relâche.
L’homme ainsi travaillé doit répondre par une résistance violente... ou céder à la pression divine. Céder, c’est se laisser aller toujours sous l’influence de l’Esprit, à la pleine conviction du péché... et à la repentance. Celle-ci n’est non seulement le fait de reconnaître le mal dont on est coupable, mais encore de le condamner, se condamner, répudier sa vie passée... et vouloir s’en séparer pour toujours. C’est là une très grande victoire du St-Esprit par laquelle commence la sanctification du pécheur. La conviction du péché et la repentance sont l’œuvre du St-Esprit. Cependant, le pécheur repentant ne la subit pas que passivement : il y aide activement en cédant, en reconnaissant, en condamnant le péché et en se séparant résolument de lui.
L’action sanctifiante du Saint-Esprit se poursuivra régulièrement. Les torts commis envers autrui doivent être confessés... et réparés, quelquefois même publiquement.
Parfois Dieu ne pardonne... que si nous avons obtenu le juste pardon des hommes que nous avons injustement offensés. «Autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes ». (Rom. 12/15).
C’est là une très dure épreuve, il est vrai, que tous redoutent, mais elle est nécessaire pour montrer à Dieu et aux hommes, la réalité et la profondeur de notre changement de cœur et d’esprit, Voilà la seconde étape de la sanctification où le pécheur repentant est particulièrement actif. Ce changement radical à l’égard du passé, dicte une nouvelle attitude vis-à-vis du présent et aussi envers l’avenir. Cette volteface, est appelée la conversion.
D’aucuns emploient volontiers une image militaire pour caractériser ce mouvement mental : « le demi-tour à droite, marche ! ». La conversion mentale et morale est un peu plus compliquée et plus profonde que cela, croyons-nous. C’est une capitulation, une reddition complète, le don de soi-même : la consécration totale de son être et de sa vie présente et à venir. C’est bien autre chose qu’un simple « demi-tour » ! Cette reddition, est anéantissement, ou, si l’on préfère, cette mort à soi-même, où l’on meurt à l’ancienne vie est au vieil homme est un acte capital.

lundi 1 octobre 2018

Les relations dans l'Eglise

Prédication audio 
Kevin DIETRICH: